
Arrivé à Marseille une valise en main,
L’esprit dans le voyage, la tête encore ailleurs,
Il n’a plus de racine, ne sait pas si demain
Trouvera domicile ni sera travailleur.
Privé de ses racines comme un unijambiste,
Privé de ses entrailles comme crève-la-faim,
Privé de ses poumons sous les regards racistes,
Privé du maître cœur et proche de la fin.
Mais là tout recommence et ses pieds le dirigent.
Il va tout reconstruire et pourra se nourrir.
Il respire la mer et ce port qui l’érige
Au rang du conquérant qui ne saurait mourir.
Il trouvera compagne et un foyer nouveau.
Nourrira un amour, récoltera les fruits,
Soufflera un espoir dans le sain renouveau,
Aimera ce pays, cet appel à autrui.
Il n’a d’autre patrie que son corps éclaté.
Si son cœur a brûlé, c’est dans la renaissance.
Ses viscères arrachés au passé relaté
Ont été remplacés d’une vraie quintessence.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
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