
J’ai laissé loin derrière moi le souvenir des goélands,
Ces oiseaux blancs comme la neige aux cris stridents comme des rires.
J’y pense ici, au fil des mois, en regardant le manteau blanc
Des flocons faisant leur manège pour, peu à peu, tout recouvrir.
Alors je projette les vagues berçant le flux de mes pensées
Sur cet écran immaculé et j’éteins le flux de l’esprit.
Et le cœur lentement divague, puis comme un regret compensé,
Revoit l’oiseau pelliculé, entend sa voix, entend son cri.
Je ne sais plus où est l’endroit où bien l’envers de mes visions,
Mais je m’y ressens attaché comme si j’y étais encore.
Juste ce texte maladroit qui me rappelle la provision
De ces images arrachées au passé qui me colle au corps.
Tableau de Fabienne Barbier
Laisser un commentaire