La danse de l’amour

La danse de l’amour

Au premier temps de la danse, ce sont les réjouissances
Qui agitent les flagelles de nos partenaires mâles ;
Tandis que dans le silence attend dans l’obéissance
Sur le seuil de la margelle l’œuf infinitésimal.

Dès l’envoi de l’ouverture, les deux danseurs sont en transe
Et s’échangent leurs trésors pour des années de bonheur.
Sous la tendre couverture, ils multiplient à outrance
Les cellules dont l’essor font abondance et honneur.

Le moment fort de la danse, c’est lors de la délivrance,
Prévu par l’échographie lorsqu’enfin l’enfant paraît.
Cet instant de la naissance arrive en effervescence,
Dans une chorégraphie qui, désormais, transparaît.

Puis recommence la danse dès la sortie de l’enfance
Qui continue sa cadence jusqu’après l’adolescence.
On recherche alors l’essence qui renverse les défenses
Pour retrouver la puissance qui ressuscite les sens.

On choisit le partenaire qui vous rappelle le père
Lorsqu’il courtisait la mère, celle qui l’avait laissé faire.
Puis devant Monsieur le Maire, on forme alors une paire
Pour une vie douce-amère mais que voulez-vous y faire ?

Copie d’un tableau d’Helena Filatov.

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