
J’ai pris la route de Kyburg, cueillir un peu de marjolaine
Et goûter un peu la fondue qui, paraît-il, est excellente.
Mais tous mes petits calembours traduits dans leur langue vilaine
Ont fait que j’ai tout confondu, avec schnaps et bières soûlantes.
J’ai pris la route de Winterthur, courir les rues de la vieille ville
Et commander une raclette qui, paraît-il, est succulente.
Mais j’ai dû faire demi-tour, devant l’autorité civile
Car je n’avais pas la vignette, pour l’autoroute, autocollante.
J’ai pris la route de Zürich, parcourir les lacs et les filles
Et déguster quelques röstis qui, paraît-il, sont remarquables.
Mais j’ai pris le téléférique et voilà que je dégobille
Alors que j’avais investi pour faire une entrée impeccable.
J’ai pris la route d’Avignon, pour retrouver mes belles poules
Et organiser mes banquets qui, paraît-il, sont admirables.
Mais j’ai changé le Sauvignon pour un bon A.O.C. des Pouilles
Car là-bas, ce qui n’a pas manqué, c’est le pinard incomparable.
Tableau de Fabienne Barbier
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