
La Fée Florette, ainsi nommée pour le bouquet de ses cheveux,
D’une fée-mère pour racine et le greffon d’un rameau lierre.
Elle a bâti sa renommée en faisant tout ce qu’elle veut
Tant la liberté la fascine d’une énergie particulière.
Elle a vu des forêts alpines que sa vie était destinée
À faire résonner les cœurs à l’accord de ses intentions
Mêlées de roses et d’aubépines au parfum de méditerranée
Qu’elle fixe aux accroche-cœurs de ses conquêtes sans prétention.
Ne comptez pas l’observer nue quand elle court dans la forêt
Ni entendre le son de sa voix quand elle se baigne dans l’étang.
Seul un cœur pur, jeune, ingénu qui n’a pas été défloré
Peut l’aborder à claire-voie sans anicroche, sans contretemps.
Je l’ai croisée deux ou trois fois, amoureuse d’un feu follet
Qui l’entraînait hors des frontières avec faste et ébourrifure.
Puis, elle est revenue, ma foi, désenchantée et affolée
Pour consacrer sa vie entière dorénavant à la coiffure.
Tableau de Fabienne Barbier
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