
Ô printemps, je cherche ta trace parmi les premiers perce-neiges
Pour calmer mon cœur en hiver d’une liqueur de sève ardente !
Puissent les elfes que j’embrasse œuvrer en cœur dessous la neige
Pour connecter à l’univers quelques petits fleurs charmantes !
L’hiver, c’est comme le néant d’où naîtrait une vie avide
Qui aurait besoin d’exister parce que c’est ça, la vérité.
L’hiver, c’est un pas de géant que la matière fait dans le vide
Parce que vivre, c’est persister à croire en la postérité.
Alors je pars à l’aventure pour y dénicher les empreintes
Là où la vie a disparu, là où la mort l’a emporté.
Alors partout dans la nature, tout se répète sans contrainte ;
Là un bourgeon est apparu, là, de parents, naît la portée.
Je salue avec déférence cette intention qui me transporte
Qui est ancrée, dès l’origine, dans les règles de l’univers.
Chaque animal fait référence et chaque plante se rapporte
À ce qui dort sous les racines de mon pays en plein hiver.
Tableau de Fabienne Barbier
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