
Beaucoup de fées s’étaient penchées sur mon berceau quand je suis né,
M’ont prodigué tant de bienfaits, de qualités et de valeurs.
Mes désirs seraient déclenchés dès que je saurais dessiner ;
Le public serait stupéfait ; en art, j’aurais fait un malheur.
Mais on avait juste oublié d’inviter la fée Carabosse
Qui était assez complexée d’avoir été mise à l’écart.
Alors elle s’est un peu pliée sur mon landau d’un air féroce,
A pris un air très relaxé en lâchant sans le moindre égard :
« Il ne pourra pas s’empêcher de commenter de belles fesses
Qu’il sera tenté de palper pour tirer les cordons du poêle !
Il écrira dans le péché, devra toujours aller à confesse
Pour avouer les seins galbés de ses femmes toujours à poil ! »
Et c’est ainsi, mes chers amis, que je suis toujours polisson.
Que je mets des sous-entendus un peu partout concupiscents.
Que je vis en polygamie avec des femmes, à l’unisson,
Couchées en lignes étendues sur mes papiers attendrissants.
Tableau de Fabienne Barbier
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