
Pour faire un bon repas en Suisse, il faut savoir se lever tôt
Et s’en aller sur les marchés pour trouver sa bonne pitance.
Fi des gigots et des saucisses ! Il faut quêter les végétaux
Pour fuir tous ces supermarchés et les maintenir à distance.
Des kilomètres de rayons vous font voyager à l’envi
Pour vous offrir tant de cépages que l’énumération vous en saoule !
Mais pour faire un bon réveillon, il faut surtout avoir envie
D’un petit Beaujolais village ou d’un bon Bourgogne qui coule !
Mais qu’est-ce qu’ils ont comme fromages ces communautaires helvétiques !
Mais c’est surtout pour leurs fondues noyées d’un Fendant qui ensuque !
Alors qu’il serait bien dommage de se priver d’un véridique
Roquefort très bien défendu qu’on déguste sous sa perruque !
Pour la charcuterie, ça va ! Ils sont prédominants, ma foi !
À condition d’aimer le porc qui développe l’embonpoint.
J’entends bien souvent les vivats suivis de grandes crises de foie
Qui nécessitent le transport vers l’hôpital en contrepoint.
Mais pour faire une bonne table, je consulte les maraîchers
Qui ont des produits du terroir très fins et très traditionnels.
Alors tout devient acceptable et on n’est plus effarouché
À se regarder dans un miroir après un bon nutritionnel.
Tableau de Fabienne Barbier
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