
Avant le point du jour que guette l’hirondelle,
Lorsqu’on entend le chant des oiseaux de l’hiver
Qui nous disent bonjour aux lueurs des chandelles
Qui luisent dans les champs dans leurs beaux habits verts.
D’abord, c’est une troupe de hardies coccinelles
Qui secoue les brindilles des clochettes florales.
Les papillons en groupe, parmi les dauphinelles,
Font vibrer leurs mandilles dans la brise aurorale.
Soudain jaillit un cri, comme un cri de printemps,
Là, au cœur de l’hiver, comme appel à la vie.
Tout est déjà inscrit dans ce timbre chuintant
Qui séduit, à l’envers, sa famille ravie.
C’est un joli tableau, cet enfant qui parait ;
On dirait du Matisse dessinant au lavis.
C’est un joli fableau, ce fils qui apparait
Dans le frêle interstice de l’accès à la vie.
Qui saura son chemin sinon sa bonne étoile ?
Qui guidera sa main sinon son âme-sœur ?
Qui tracera demain l’avenir sur la toile
Pour aider ce gamin à cultiver son cœur ?
Tableau de Fabienne Barbier
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