
Au moment où les rêves se mélangent au réel,
À la pointe du jour quand la nuit se termine,
La souvenance est brève de l’instant surréel
Des fées à contrejour dans leur robe d’hermine.
Je me retrouve nue sur un monde isolé,
Habillée de lumière, auréolée de l’aube.
Je me sens soutenue, comme camisolée
Par les rais de poussière qui quadrillent le globe.
Puis, c’est l’inattendu, fruit de la nuit obscure,
Comme si l’ombre accouchait d’un ange libérateur.
Né d’un fruit défendu, conçu par la piqûre
D’un songe qui débouchait sur un procréateur.
Ô mon Prince de nuit aux faisceaux consacrés,
Je t’entends approcher depuis bien trop de temps !
Voici, la nuit s’enfuit devant l’aube sacrée
Moi, pour te raccrocher, je t’attends en chantant.
Que les nimbes m’enlacent, que les songes couronnent
Le passage des rêves à la réalité !
Je m’adresse à la classe des chamanes huronnes
Pour que l’hymen se crève en sensualité !
Tableau de Maryvon Riboulet
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