Les vagues de réveil

Les vagues de réveil

D’une gifle flairant l’écume sur ma peau rêche et halée,
Comme ces réveille-matins qui vous explosent les rêves,
Comme un combat sur l’enclume d’étincelles inhalées,
Cette vague qui m’atteint et qui me frappe sans trêve.

Mais il n’y a pas de douleur, mais il n’y a pas de souffrance,
Dans ce présent qui m’assaille pour me sortir du sommeil.
Toutes ces myriades de couleurs qui me tirent de mes errances
Comme des guerriers Massaï sur leurs pirogues vermeilles.

C’est la vie qui me chuchote, c’est la vie qui m’injective ;
Parfois par des coïncidences qu’il faut attraper au vol,
Parfois par des passing-shots de façon provocative,
Parfois par des circonstances qui demandent son envol.

Mais il ne faut pas courir, parce que courir c’est mourir !
Ni forcer sur son allure, car on perd toute l’essence.
Juste marcher et nourrir, pour sentir son cœur sourire,
D’une suave brûlure, son esprit et sa conscience.

C’est pourquoi je bois le sac de ces rouleaux déferlants
Qui m’abreuvent le cœur d’iode et le rassasient de sel.
Et j’absorbe ce ressac saturé des vents hurlants
Pour m’ancrer dans la période du présent qui m’étincelle.

Tableau de Fabienne Barbier

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