
Sur des eaux si transparentes que mon cœur va s’y baigner,
Comme une mer de cristal qui remplirait la calanque,
Immortelles amarantes dont les vagues sont imprégnées
Me rappellent le goût distal du sel des terres salanques.
L’air iodé de ma Provence ravive les souvenirs
Des lointains marais salants qui m’ont desséché les lèvres.
La divine providence a su me faire revenir
Dans le circuit nonchalant de mes pas chargés de fièvre.
Les marées de mars m’expriment dans l’insolite tableau
Que brosse le vent du large dilué d’entrées marines,
Des influences qui priment et m’amarrent comme un câbleau
À toutes ces petites barges telles felouques barbarines.
Et le tourbillon m’entraîne dans sa matrice immergée
Vers mes familles ancestrales noyées dans ses profondeurs.
Mes flots de pensées s’égrènent dans les rouleaux émergés
Des vagues chaudes australes, ainsi qu’un échosondeur.
J’aime le son amoureux du silence de la mer
Qui fait naître sur la toile mes vraies émotions éparses.
J’aime le vent langoureux chargé des effluves amers
Qui m’emporte dans ses voiles comme un voyageur comparse.
Tableau de Fabienne Barbier
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