Les fiancés de la mer

Les fiancés de la mer

Ils ont scellés leurs destins sans se recouvrir de chaînes,
Ils ont réuni leurs voiles et marié leur gouvernail.
Un passager clandestin plus petit qu’un gland de chêne,
De temps en temps se dévoile par des impulsions canailles.

Ils ont confié à Neptune de les mener à bon port.
Vénus montre le chemin au matin par son étoile.
Un peu de brise opportune, qu’Éole offre comme apport,
Propulse leur parchemin et les couche sur la toile.

La mer sera leur patrie au-delà de l’horizon,
Quelque part aux antipodes de la terre où ils sont nés.
Éloignés de leur matrie, loin de toutes les prisons
Où la vie est incommode et l’avenir rançonné.

Plus de mauvaises nouvelles qui appesantit l’esprit,
Plus de pression sur les tempes qui contraint au désespoir,
Plus de retour de manivelle, de peur et de duperie,
Plus de fumée sur la rampe, de leurre et de faux espoirs.

L’amour de la liberté est un peu cher à payer
Mais il ouvre la conscience et réunit cœur et âme.
Les fiancés concertés sont prêts à appareiller
Avec toute la patience pour un homme et une femme.

Tableau de Fabienne Barbier

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