Le retour des hirondelles sur la crête des collines,
Les gazouillis en aubade juste avant le point du jour,
Les paysages fleuris comme robe crinoline.
Pas de doute c’est sa marque, je la reconnais toujours !
Des effluves embaumés dès le soir sur les terrasses,
Des fragrances délicates le matin à ma fenêtre,
Des arômes qui serpentent sous ce soleil si vorace.
Il n’y a plus d’incertitude, je sais bien la reconnaître !
Les oiseaux volent en tandem au raz de l’eau, en surface,
Tous ces petits animaux qui s’enfuient bras-dessus bras-dessous,
Les cygnes traçant des cœurs de leurs longs cous qui s’enlacent.
Je n’ai plus d’hésitation, tous mes doutes sont dissous !
Nul ne peut l’apercevoir s’il n’oublie ses préjugés,
Nul ne pourra la toucher s’il ne fait pas confiance,
Nul ne pourra l’approcher de ses bras centrifugés,
Elle vibre au diapason des humains sans défiance.
Depuis la cour de l’école dans le creux d’un marronnier,
Elle était l’amie fidèle qui me contait les saisons.
Aujourd’hui quand je m’envole, elle aide le prisonnier
À retrouver ses racines et hâter sa floraison.
Tableau de Fabienne Barbier
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