
Créatrice éphémère d’un univers sans fin,
Amoureuse éternelle des anges butineurs,
La Madone aux étoiles étreint jusqu’aux confins
Du firmament de glace ses amants patineurs.
Un jet de lait furtif cristallise le fruit ;
J’en observe la trace une nuit sans étoile !
Les saintes mamelles ont le goût de l’usufruit
Qui nourrit ses enfants et les couvre de toiles.
Si Dieu est féminin aréolé de saints,
Je demande à goûter encore la jouissance
De ses seins nourriciers qu’Il me montre à dessein
Mais avec la tendresse de sa magnificence.
La Madone est ainsi, amoureuse éternelle ;
Et plus je le redis, plus j’apprécie l’extase
D’un amour ineffable, tendresse sempiternelle,
Qui conseille et conduit mon âme vers l’épectase.
Enfin, c’est là que j’aime aller aux quatre vents
Quand mon esprit n’est plus qu’un souvenir de braise.
Que m’importe d’user mon corps à contrevent
Si l’ivresse m’élève comme un alcool de fraise.
Tableau de Fabienne Barbier
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