
Tout doucement s’éveillent, à la nuit de l’hiver,
Les frêles pâquerettes un peu matutinales.
Les bourgeons apparaissent sur les branches olivaires,
Le grand sommeil s’éteint sur une aube finale.
Les grands arbres s’étirent et baillent doucement ;
Les oiseaux les excitent dès la pointe du jour.
À l’abri des ombrages dans les renforcements,
Les œufs couvés frétillent prêts à dire bonjour !
Février sonne l’heure des premières prémices
Comme l’horloge suisse au quatrième top.
Quand vient la pleine lune, la charmante Artémis
Frappe Odin d’une flèche et lui marque le stop.
L’avez-vous entendu, le coucou du matin,
Bien avant que l’aurore vous pâlisse le ciel ?
Dès qu’il sonne l’appel et que son cri m’atteint
Je regarde s’éclore la nature matricielle.
Les fées tissent les toiles emperlées de rosée,
Les elfes ressuscitent le bestiaire hiberné.
La mort s’en va honteuse sur sa faux nécrosée,
Vers d’autres hémisphères où devoir giberner.
Tableau de Fabienne Barbier
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