
Belle à peine ingénue émergeant de mes songes ;
Hier encore sirène, aujourd’hui faite femme.
Comme un arbre au printemps chargé de faux mensonges,
Portant ses fruits de vie fors que mon cœur affame.
Deux yeux pour m’observer, deux yeux pour me nourrir,
Une bouche à sourire, une bouche à plaisir.
Sauras-tu contenter mon cœur prêt à mourir ?
Sauras-tu me séduire au-delà du désir ?
Si souvent j’ai rêvé de ton visage tendre !
Tu courrais avec moi accrochée à mon bras.
Si souvent j’ai prêté une oreille à t’entendre
Rire de mon malheur quand mon âme sombra !
Mais tu as su plonger dans mes troubles abysses,
Me prendre par la main lorsque je me noyais
Et puis me ramener sur la rive propice
Pour pleurer avec moi quand je m’apitoyais.
Sans prononcer un mot et sans faire un seul geste,
Tu as su exprimer une chanson d’amour.
Juste avec ta poitrine, tes hanches et tout le reste,
Tu as su ranimer une flamme d’humour.
Tableau de Fabienne Barbier
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