La porte des mémoires oubliées

La porte des mémoires oubliées

Je parcours le labyrinthe de mes rêves et mes mémoires.
Parfois une porte s’ouvre sur un chemin qui s’enfonce ;
Le passage est assez clair mais au fond les enfumoirs
Assombrissent le dédale de ces rues qui se défoncent.

Venez, tenez-moi la main, empruntons cette ruelle !
Au début les souvenirs peignent les façades en clair,
Mais, au fur et à mesure, la facture devient cruelle
Et la mémoire se perd à la vitesse de l’éclair.

Quelquefois le chemin croise celui d’un autre souvenir ;
Quand on remonte l’enfance bien avant l’adolescence ;
Les émotions familiales s’entrecroisent à devenir
Une toile hypnotique aux multiples arborescences.

Souvent dans ces perspectives surgit une ou deux personnes ;
Personnages de valeurs ou pantins de mes défauts.
Ni l’un ni l’autre n’est dupe d’être l’âme polissonne
Qui me guide dans la vie et m’entraîne à l’échafaud.

Dans l’arène de ma tête, mille portes sont ouvertes ;
Elles s’ouvrent sur des voies qui changent de dimensions.
Je m’y perds et m’y retrouve comme sur la piste verte
Qui me relie au divin et crée toutes mes intentions.

Tableau de Fabienne Barbier

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