
Soudain, la forêt frémit, le vent se charge de perles.
De toutes petites gouttes qui font trembler les pétales.
Quelque part l’orage gronde, une animation déferle
Et tous mes petits amis prennent un peu peur et détalent.
« Au secours ! Chacun pour soi ! » C’est la dure loi de la jungle.
Quand la panique fait rage, la sagesse est démunie.
Petit Renard où donc es-tu dans la panique qui cingle ?
Gros Chatchat, ta lâcheté restera-t-elle impunie ?
Et j’entends siffler les bombes qui passent entre le feuillage,
La mitraille qui martèle sans pitié le microcosme.
Un compagnon de fortune pour s’opposer au mouillage
Serait bienvenu et même, j’en appelle au macrocosme !
Tonitruant à l’encontre de tous ces faux météores
Qui agressent sans pitié mes amis de la forêt,
Tous les chênes et les grands arbres répondent au confiteor
Que j’adresse à l’univers en criant comme un goret.
Et je vois sous les branchages tous mes amis réunis,
Tremblant de toutes leurs pattes et se soutenant l’un l’autre.
Faiblesse devient courage, solidarité unie,
C’est une fraternité ; cette expérience est la nôtre.
Tableau de Fabienne Barbier
Laisser un commentaire