Sainte Nitouche épanouie

Sainte Nitouche épanouie

Cette fille avait un secret pour ne pas se faire draguer.
Elle restait froide et hermétique derrière sa forteresse ultime.
Des habits stricts un peu austères et pas question d’aller trâguer
Dans des lieux privés ou public pour des engagements intimes.

Je l’ai croisée dans l’ascenseur, un jour où je m’étais perdu
Dans sa tour d’ivoire rigide en cherchant trois ou quatre rimes,
Les yeux baissés, effarouchée, le regard absent, éperdu,
Toi, j’ai pensé, un peu moqueur, « où caches-tu tes pousses-au-crime ? »

Je l’ai suivie discrètement jusqu’à la porte la plus haute.
Quand elle m’a vu elle a bien vite tenté de refermer sa porte.
C’était trop tard, j’avais déjà, avec ma belle voix de hulotte
Commencé à décrire un peu mes vers sur quelques feuilles mortes.

Je lui ai parlé de ses seins, tantôt du droit, tantôt du gauche.
Je les ai nommés par amour « Ô Tétinou », « Ô Tétinette » !
Je lui ai parlé des vallées et des montagnes en ébauche
Qui se profilaient dans les creux et les rondeurs de la minette.

Tandis qu’elle fermait les yeux, je lui dégrafais sa brassière
Et j’effleurais tout doucement le bout dodu de ses tétons.
Quand je lui eus hypnotisé sa jolie poitrine nourricière,
Je laissai mes mains déraper et débouclai son pantalon.

Ôtant bien vite la culotte de la donzelle un peu pâlotte,
J’embrassai sans hésitation avec douceur ses replis doux.
Il a fallu que je l’emporte directement dans sa roulotte ;
Ses jambes ne la portaient plus, on aurait dit des scoubidous.

Croyez-moi si vous le voulez mais l’ingénue s’est réveillée !
En souvenir du décoinçage, elle ne porte plus sa culotte.
Juste une jupe pour laisser sur ses fesses l’air la balayer
Et me saluer en soulevant sa jupe d’une main tremblote.

Tableau de Fabienne Barbier

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