Lapinou

Lapinou

Tu m’étais apparu au tournant de ma course
Pour aider les enfants au corps handicapé.
Moi, sans rien en échange, je t’ai donné ma bourse ;
Toi, ému par le geste, ton amour m’a happé.

Tu as pris ta maison et l’as placée devant ;
Juste là, devant moi, pour mieux m’accompagner.
Et depuis ce jour-là, par tous les contrevents,
Nous avons voyagé ensemble sans s’éloigner.

Tu étais la conscience qui calmait mes voyages ;
Aux passages périlleux, tu tremblais tout ton corps.
Dans les pires virages, tu faisais l’aiguillage
Qui me remettait vite sur les rails de l’accord.

Puis un jour j’ai chuté et tu fus en vacances.
À mon retour tu as veillé sur mon chevet.
Dès lors c’est dans mes rêves que tu as eu la chance
De me montrer l’ÉCHO et le parachever.

Un jour je t’ai donné à la femme que j’aime.
Non pas un abandon mais un lien consistant
Qui unira nos cœurs d’un subtil stratagème,
Liant nos destinées d’un amour résistant.

Tableau de Fabienne Barbier

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