
Leur cœur est attaché à plusieurs paysages ;
Au rythme des saisons, ils changent de logis ;
Quand la terre se réchauffe, vers le nord ils voyagent
Et quand les jours s’affaissent, ils font sudologie.
Leur cœur a deux racines, leur vie fait la bascule ;
Ils ne trahissent pas ni le sud, ni le nord ;
L’équilibre est vital pour leur biomolécules ;
C’est l’écho de leur vie, une source sonore.
Leur cœur est un nomade, il aime plusieurs fois ;
À chaque battement, il s’attache à sa terre ;
À l’autre battement, il repart toutefois
Vers un autre foyer sans faire de mystère.
Cruel cœur migrateur, fais-tu souffrir la terre ?
Fais-tu pleurer la mer que tu as délaissée ?
Fais-tu désespérer le soleil d’Angleterre ?
Sèmes-tu le malheur là où tu es passé ?
J’ai le cœur voyageur et j’ai plusieurs contrées
Où la course du temps me transporte à mon port.
Je suis fidèlement la route qui m’est montrée
Mais je reviens toujours là où est mon support.
Tableau de Fabienne Barbier
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