
Elle avait cette habitude de s’étendre sur son lit,
Laissant ses pieds sur le sol, à demi agenouillée.
Puis, elle écartait ses jambes, m’incitant à l’hallali !
C’était sa façon sauvage de se faire enquenouiller.
Elle savait me surprendre et savait très bien jouer
Aux jeux des amours coquines, c’était là tous son plaisir !
Les positions libertines la rendaient toute enjouée
Et sa manière de faire m’obligeait à me ressaisir.
Elle était très inventive, je n’ai pas connu un jour
Où elle n’ait pas procréé, une position d’amour.
Je dois bien le reconnaître, de la cuisine au séjour,
Nous avons, toutes les pièces, baptisées de nos mamours.
Cette femme aux deux visages savait comment me parler :
De ses yeux ou de ses seins, je ne savais où lorgner,
De sa bouche ou de sa vulve, je ne savais où baiser,
De son nez ou son nombril, je ne savais où humer.
Cette femme est au physique ce que l’amour est à l’art !
Si mes rimes sont un peu riches, c’est à elle que je le dois !
Elle a su ouvrir mon cœur et mon goût du papelard.
J’aime lui tremper ma plume ou le faire avec les doigts.
Tableau de Fabienne Barbier
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