
Les oiseaux de passage, sont-ils fous ou bien sages ?
Ils vont leur destinée sans passion ni attache.
Pas de propriété, ils font l’apprentissage
En suivant leurs aînés, concentrés sur leur tâche.
Pendant leur migration, ils accomplissent ce geste
D’aimer ce qu’ils incarnent, d’y mettre du respect.
Année après année, dans une vie digeste,
Jamais dans le besoin, jamais dans l’irrespect.
Lorsque je les observe, je suis dans leur sillage ;
Ils m’apprennent à m’aimer en toute liberté.
J’y trouve mon miroir, le sens de l’aiguillage
Qui rappelle en moi-même l’écho de ma fierté.
Ils suivent les saisons et parcourent la Terre
Dans une discipline en solidarité.
Chacun son tour apporte l’aide aux retardataires ;
Leur vie met en commun complémentarité.
Ceux qui ont accomplis déjà la migration
Sont devenus des maîtres qui guident les novices.
Les expérimentés partagent l’inspiration
Qui garde la mémoire de leur divin service.
Tableau de Fabienne Barbier
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