
C’est parce que la Terre est ronde de trois-cent-soixante-cinq degrés
Que la lumière crée des orbes et des tableaux crépusculaires.
Et c’est la course autour du monde des voyageurs, des émigrés,
Que les soleils couchants absorbent dans leurs rayons tentaculaires.
C’est juste à la fin du verseau que se glissent entre les poissons
Les petits bateaux colorés qui vont embrasser les couleurs.
Le cul calé dans leurs berceaux, on voit les jeunes polissons
Qui vont tenter de déflorer la mer avec ou sans douleur.
Je ne sais s’ils sont fils du vent, fils de la mer ou l’océan,
Mais ils se transforment en corsaires dès que l’on gratte un peu leurs gènes.
Les voilà partis au levant, vers l’aventure, vers le néant,
Partis combattre l’adversaire pour les beaux yeux d’une indigène.
Christophe Colomb vit quelque part entre les vagues dérivées
Parmi les étraves croisées que leur sang peine à maintenir.
Ils n’aiment pas trop les départs et préfèrent les arrivées
Car les bagages entretoisés ne peuvent pas tout contenir.
Et ce sont ces vaisseaux chargés d’un sang nouveau de découvertes
Qui les poussent à l’appareillage et partir loin vers le couchant.
Souvent les peines ont surchargé juste un peu trop leurs plaies ouvertes
Mais espérons que leurs voyages seront remèdes escarmouchants.
Escarmouchant : qui gagne en faisant de petites batailles ou quelque chose comme ça.
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