
Quand je pense à la mère et je pense à l’enfant,
Ce sont deux étrangers tous pris séparément.
Je sais bien que nos sangs sont mêlés maintenant
Mais je n’ai pas ce lien de la chair au présent.
Ce qui différencie le mari et sa femme,
C’est l’union sacrée de cet enfantement
Qui transforme la mère en son cœur et son âme
En fille de la terre implantée saintement.
Nous avons tous les deux, bien choisi notre rôle ;
Tu as pris la madone comme poste sacré,
J’ai pris celui qui sème mais n’a pas le contrôle
Et c’est la différence qui nous est consacrée.
Je te veux comme épouse, comme mère et enfant
Car j’aperçois l’étroite entité trivalente.
Tu me veux comme époux pour être l’éléphant,
Le pilier de famille, structure corpulente.
La croisée des regards est la bonne visée.
Je dois te regarder avec l’art de tes yeux
Et tu vois, à ton tour, mon regard avisé ;
Ce rapprochement nous fait miséricordieux.
Tableau de Fabienne Barbier
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