Le destin de la Licorne

Le destin de la Licorne

Fier vaisseau, de la flotte royale, armé ;
Tes quarante canons sont prêts à aborder
L’ennemi étranger et s’auto-alarmer
Par le chant de la poudre qui rugit sa bordée !

Un matin de bon vent et voguant au grand large,
Par tribord amuré dans le vaste océan.
Puis soudain de la hune une alerte décharge :
« Une voile à bâbord au pavillon malséant ! ».

Arborant le Pavillon Noir de la flibuste,
Les pirates rapides ont tôt fait de serrer.
En virant de bord sec, les canonniers combustent
Et démâtent l’ennemi de ses crocs acérés.

Il n’y aura pas de quartier tous seront massacrés !
Amis ou ennemis n’auront nul prisonnier !
Mais la lutte est injuste et l’honneur est sacré,
Les vaincus sont tués, les pirates ont gagné.

Le vaillant capitaine cependant s’est sauvé.
Capturé, attaché, il a su se délivrer.
Et tandis que les pirates vont se saouler
Il fait sauter la soute et s’enfuit désœuvré.

Tableau de Fabienne Barbier

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