
Il n’est pas comme les autres, il me parle d’autres choses.
Ces fleurs sont pourtant si belles mais témoignent de mes peurs.
De ces peurs bleues qui me hantent, me tuent à petite dose,
Ces fleurs qui collent à ma peau par leurs effluves agrippeurs.
La fleur de « perdre ce que j’ai » reste accrochée aux mémoires
Et me font réclamer plus que ce qui m’est nécessaire ;
Et j’ai tendance à reprendre, puis de remplir mes armoires.
À vouloir faire durer, la peur de manquer m’ulcère.
La fleur bleue de l’inconnu se raccroche à mon passé.
C’est également la fleur « que rien ne soit comme avant !»
Je sens toutes ses épines dans ma chair outrepassées
Me forcent à tourner la tête et le mal va s’aggravant.
La fleur bleu foncé du noir m’a toujours persécuté.
Je ne pouvais m’endormir sans voir l’éclat lumineux
Du vase fluorescent au fond de l’obscurité.
J’ai peut-être été aveugle dans la vie d’un demi-nœud.
La fleur bleue de l’intuition qui me fait douter de moi,
Fleur de ne pas arriver, fleur même de commencer !
Il m’arrive de tricher, dissimuler mon émoi.
C’est la fleur qui me fait perdre et j’en suis bien offensé.
La fleur bleue du tapis rouge est mauvaise pour mon Ego.
Elle m’enferme dans un état semblable à la maladie.
Fleur de pas être écouté, admiré pour tous ces mots
Que je sème dans l’univers en me terrant dans mon lit.
Je ne cache plus mes fleurs, elles sont toutes exposées.
Je n’ai plus besoin de masque ni d’avoir de contenance.
Je les sens me traverser, mille épines explosées ;
Mes larmes s’écoulent mieux et je reste en confiance.
Tableau de Fabienne Barbier
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