
N’est-il plus beau métier que celui de berger,
L’enfant de la nature et le fils de la mer ?
Vers les étangs d’été qui vont les héberger,
Il amène ses barques sur les rives amères.
Il les a élevées sous le sein de leur mère,
De fières embarcations qui font sa renommée.
Il les a fait grandir tout au cœur de l’hiver,
Les connait de leurs noms des lignées susnommées.
Sur les plages sauvages, il guide son cheptel
Avec ses chiens de mers et les cris des oiseaux.
Sur les rives normandes au large de Brethel,
Là où parlent les vents aux oreilles des roseaux.
Les mémoires oubliées ne sont pas ignorées ;
Les ancêtres des barques connaissent la légende.
Quand la mer fut couverte de ses saints honorés
Qui firent débarquement à la sauce allemande.
Le soir on les entend agitant leurs grelots
Après avoir surfé sur l’épaule des vagues.
On les voit revenir lasses au fil de l’eau
Délaissant leurs pensées fatiguées qui divaguent.
Tableau de Fabienne Barbier
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