
Emmène-moi naviguer sur le miroir de vie ;
Où mes sens ne sont plus rien que des souvenirs
D’un monde trop rigide qui m’a l’âme ravie,
Qui grisaille les cœurs blessant les sous venir.
Ces maisons trop étroites me sont une prison,
Les barreaux aux fenêtres barrent mon horizon,
Les toits cachent mon ciel et je veux mes étoiles,
Des serrures et des clefs, je veux mettre les voiles.
Ces reflets déformés parmi les eaux dormantes
Cachent l’entrée d’un monde qui m’est inconnu.
C’est la peur de lâcher qu’est la plus déprimante,
L’inconnu de la mort va m’être reconnu.
Je vais briser le tain de la frontière infime.
Celle qui ne permet jamais qu’un aller simple.
Je n’ai peur de descendre au profond de l’abîme,
J’ai un prolongement bien au-delà des limbes.
Cette barque insolite, c’est mon corps qui navigue
Par le vent dans les voiles du cœur dédoublées.
Sur les flots de mon âme j’irai jusqu’à Antibes
Et j’y jetterai l’ancre de mon esprit troublé.
Tableau de Fabienne Barbier
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