
Sur la peau douce-marine de mon exquise bretonne
Tous ses pores sont ouverts et respirent l’air marin.
Quelques toisons un peu rares sur son derme monotone
Et les landes herbacées qui flairent le romarin.
Juste au coin de son orbite, près de son œil cristallin,
Mouillent là dans une larme mes jolis petits bateaux.
Cet iris qui les regarde comme un pompon bien malin
Semble osciller dans ses rêves pour s’enfuir de son château.
Ce petit port prend racine juste auprès d’un petit pore
Qui borde tes jolis yeux, juste à l’encre de tes larmes.
Protégé par le cap vert protégeant des ascospores,
Ton petit nez fait de l’ombre à ce petit port de charme.
Sous ton regard attendri, je suis venu en ami.
Dans la baie, j’ai jeté l’ancre et j’ai replié ma voile.
Je me suis fait tout petit pour accéder à ton nid
Et de peur que je me perde, je regarde mon étoile.
Petit port, je suis à toi, je suis amoureux de toi.
J’ai pris ce chemin tranquille qui me guide vers ta bouche.
Lorsque je serai dedans, je nous chercherai un toit
Pour t’inviter tendrement à y partager ma couche.
Tableau de Fabienne Barbier
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