
Elle joue avec son cœur, elle joue pour les enfants,
Tout sourire derrière, tout sourire devant.
Elle entraîne son monde, les petits et les grands,
Ses refrains sonnent gais et jamais décevants.
Une attention critique qui juge et qui ordonne,
Une moue dédaigneuse et qui vous désapprouve.
Vous croyez qu’elle oublie et qu’elle vous pardonne
Mais elle comptabilise et ceci vous le prouve :
C’est la sœur « faux-sourire », une fausse sirène !
Ses intentions sont fourbes et son cœur est cruel.
Elle montre un honneur mais qui sent la gangrène,
Sa compassion truquée, ses dons contextuels.
Elle prend grand soin de vous pour dorer son blason,
Elle joue les entraîneurs pour se mettre en avant.
Tous ses gestes sont calqués et mis au diapason
D’une immense ambition et de calculs savants.
Je l’ai parfois croisé, j’avoue, je l’ai aimée.
J’ai vu clair dans son jeu, je m’en suis séparé.
Mais on ne peut blâmer le venin essaimé.
Sœur « faux-sourire », un jour, devra bien réparer…
Tableau de Fabienne Barbier
Laisser un commentaire