
Assis à ma fenêtre, des couleurs pleins les yeux,
J’observe le jeu des ombres qui profilent les maisons.
Les façades muettes aux volets capricieux
Montrent mille personnes à la belle saison.
Ne cherchez pas ce port, vous ne le trouverez pas !
Il n’existe qu’en rêve et en imagination.
C’est le fruit d’une artiste qui fit un mauvais pas
Dans les bras d’un poète pour une aliénation.
Elle a, sur sa palette, disposé ses couleurs,
Lui a, à sa requête, mêlé un peu de vers.
Mais elle a accouché l’œuvre dans la douleur ;
Lui, il s’est reposé, ce poète pervers !
Plusieurs individus s’y sont trouvés piégés !
Ils errent dans les rues et dans les cabarets.
Ils ont aménagé dans ces jolis masets
Mais ils sont prisonniers et vont le demeurer !
Impossible de fuir ce qui n’existe pas !
Aucun bateau ne viendra mouiller dans ce port !
Ceux qui ont essayé ont connu le trépas !
La vie est arrêtée, le temps suspend la mort.
Tableau de Fabienne Barbier
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