
Prête-moi tes ailes, mon bel ange blond !
Il faut que je monte au-delà des monts !
Je veux survoler les champs de houblons
Et je veux quitter tous mes vieux démons.
Je sens que frétillent des ailes de fées,
Je sens que fourmille la poussée magique.
Je n’ai plus le temps de philosopher
Même si je vis des heures tragiques.
Au petit matin, la métamorphose
M’a donnée des ailes tout nacrées de rose.
Je me suis levée toute démaquillée,
J’ai pris mon envol toute déshabillée.
Les anges m’ont dit que j’étais jolie,
Les fées, si jalouses, me l’ont dit aussi,
Tous m’ont évité la mélancolie,
Ils m’ont tout appris ; ils m’ont dégrossie.
Hier j’étais mortelle, vêtue de flanelle,
Aujourd’hui je vis au-delà des nues.
Pour tout vêtement, j’ai mes jolies ailes,
J’ai la liberté, je vis libre et nue.
Tableau de Fabienne Barbier
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