
Traversons le lac bleu plongé dans le silence.
J’ai allumé les arbres pour te servir de phares.
J’ai le cœur enfiévré d’une rare violence,
Il en bat le tambour et en fait la fanfare !
Dans le miroir magique de ses eaux engourdies,
Je te vois revêtue de lapis-lazuli ;
Et dans l’air embrumé de la nuit assourdie,
Je vois la protection du haut des tumuli.
Pas besoin de discours ni de lettre d’amour,
Le chemin est tracé, nous pouvons l’explorer.
La nature est parée de séduisants glamours
Pour nous accompagner et pour nous déflorer.
Sous un rayon de Lune tu pourras t’installer,
Juste vêtue d’étoiles et coiffée d’étincelles.
Pour réchauffer ton corps, voici des feux follets
Et les fées de la nuit pour tenir la chandelle.
Déjà l’aube parait tendrement, voyez-vous.
Nos ébats cette nuit ont porté les échos.
Nous reviendrons encore à notre rendez-vous
Pour continuer notre provision de bécots.
Tableau de Fabienne Barbier
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