
Il est l’ange déchu, il a perdu ses ailes,
Il a trahi l’amour par un excès de zèle.
Pour une femme-enfant au cœur de demoiselle,
Il a trahi les siens, son nom est Yeiazel.
Il n’est pas très méchant, juste un ange souffrant
Qui n’a pas trouvé mieux après être l’offrant
De blesser les humains d’un orgueil un peu franc,
Afin de soulager son propre châtiment.
Il est anorexique, même un peu anémique,
Autiste envers ses proches, surtout patronymiques.
Pour gérer ses souffrances assez tragicomiques,
Il a semé le mal et c’est cataclysmique !
N’y a-t-il d’autre moyen pour trouver le bonheur
Que d’affliger les autres dans un profond malheur ?
Être épanoui heureux appelle aux zizaneurs
À chercher noise aux autres, médire à l’extérieur ?
Il était le plus beau et le plus prometteur !
L’auréole a terni, il n’est plus émetteur.
Ange de compassion, il n’est plus transmetteur.
Il exhorte l’amour mais ce n’est qu’un menteur !
N’est-il pas humiliant de savoir qu’un nanti
N’aime pas que l’argent, mais d’être garanti
D’être seul à jouir et rester pressenti
à vivre intensément ; les autres au ralenti.
J’ai longtemps eu du mal, pouvoir m’imaginer,
Ce qui fait le méchant, qui l’a incriminé.
Mais son cœur a souffert ; et cette âme ruinée
Cherche à nous entraîner et nous contaminer.
« Il n’y a pas de personnes méchantes. Il y a seulement des personnes souffrantes qui n’ont pas trouvé d’autres moyens que de blesser les autres pour gérer leur propre souffrance. Quand nous sommes épanouis et heureux, avons-nous envie de chercher des histoires aux autres ? »
Catherine Ikalayos
Tableau de Fabienne Barbier
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