Le ciel ne parle pas, il ne parle à personne.
Il s’habille de gris aux couleurs de l’automne.
Je ne connais pas l’ange qui ainsi le maçonne,
Mais il a tout enduit sur la côte bretonne.
Les cris des cormorans, rabotant les consonnes,
Pleurent comme l’archet des violons de l’automne.
Ces sanglots larmoyants blessent mon cœur et sonnent
Comme un glas inquiétant, sinistre et monotone.
Pour qui sonner encore, Ô reine Carcassonne ?
J’en ai la chair de poule et ma tête hérissonne !
Que cette nuit la grande et la petite oursonne
Viennent un peu égayer mon âme mollassonne !
Tableau de Fabienne Barbier
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