J’ai toutes tes larmes recueillies souvent Dans cette cuvette, dans cet océan. Toutes ces douleurs, ces cris émouvants Sont bien conservées dans ce beau séant.
Bercées par les vagues aux reflets d’argent Dans ce baptistère au creux des rochers, Coiffées de nuages au ciel divergent, Lavabo de sable, toutes raccrochées.
Dans un camaïeu d’or et d’outremer, Les larmes infusées perdent de leur sel. Elles prennent un goût un peu doux-amer, Un peu aigrelet, comme un hydromel.
Quand seront passées les heures endurées, Tout ce goût de fiel, amer et cruel, Sera dilué, sera récuré. Pauvre cœur blessé, pauvre Emmanuelle !
Lavabo de sable filtre doucement ! Tous ces maux s’enfoncent dans ta digestion ! Puis sont absorbés en soubassement Et sont transformés en résurrection !
La mer ouvre un passage au messager d’amour Et les flots qu’elle écarte lui montrent le chemin. Il apporte ma lettre à l’aimée de mes jours. J’ai gravé mes serments au bas du parchemin.
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J’aime me promener tout au fond de l’amer, Sur la route des vins de Neptune à Bacchus. Protégé des requins et des dents de la mer, Tu me reverras quand j’atteindrai le focus !
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Raconte-moi, l’oiseau, tes souvenirs passés. Tu m’as l’air tristounet et tout désespéré. As-tu ton âme en peine et ton cœur compassé ? As-tu l’esprit qui rêve et qu’as-tu espéré ?
Tu t’es brûlé les ailes à vouloir t’envoler Bien trop près du soleil et tu t’es fourvoyé. Tu as connu l’oiselle qui, ton cœur a volé, Tu es tout chagriné et le corps foudroyé.
Le ciel a compati et il s’est assombri. De gros nuages lourds pleurent sur ton étoile. Les vents balaient la plage et le sable est tout gris. Tu t’es retrouvé seul et tu as mis les voiles.
Mais les chagrins d’amour ici-bas n’ont qu’un temps. Bientôt le vent du nord va dégager les nues. Tu vas te retrouver et récupérer l’élan, Quand celle qui t’a quitté te sera revenue.
Mais tu dois te laver de toutes ces douleurs Qui sont accumulées dans les eaux de ton corps. Ouvre bien grand tes ailes et reprends des couleurs Et chante avec ton cœur l’amour qui vit encore !
C’est une mer d’étoiles qui brille au firmament ! Hissez toutes les voiles, nous partons droit devant ! Rien ne peut nous freiner, nous partons fermement ! Ici et maintenant, les voiles à contrevent ! Si Dieu veut que les vents nous restent permanents !
Toi aussi mon amie, tu as fait le voyage. Ici auprès de moi, tu as choisi ta place. Accepte mon voilier et son accastillage. Ne vois aucun danger si, pour rompre la glace Et pour t’apprivoiser, te demande en mariage.
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Barques énamourées juste à peine amarrées Sous la voûte étoilée du firmament doré, Qu’avez-vous à me dire des rêves chamarrés ? Qu’avez-vous à m’instruire et me faire adorer ?
Toi, la barque de pêche, tes récits sont fidèles ! Tu désamarres à l’aube pour un jour de labeur, Tu reviens, cales pleines, tu tangues et tu chancelles Et tu rentres au port accablée de douleurs.
Toi, le yacht de plaisance, tu promènes les riches Dans les criques magiques et les escales en fête. Du matin jusqu’au soir, tu rases la corniche Avec tes jolies filles, tes fées et tes nymphettes.
Toi, vieux cargo des mers, qui fais la contrebande Et transporte en secret les produits illicites. Parfois tu prends des risques ou bien tu appréhendes, Mais tu finis par faire ce qui te sollicite.
Emmenez-moi là-bas, mon cœur aspire au large ! Vos récits pittoresques m’ont alcoolisé l’âme ! Naviguez avec moi, prêtez-moi une barge ! Je veux cavalcader sur les vagues et les lames.
Quand je lève les yeux au-dessus de l’horizon, Je vois l’œil de la Lune qui observe le lagon. Il soulage ma flamme, il est ma guérison, Il coule dans les veines comme un sang de dragon !
C’est la rade des voleurs, c’est le port des recéleurs. Ici les voyous marchandent les couleurs de contrebande. Si vous cherchez l’impossible dans des tons de querelleur, Descendez dans les marchés dans les souks de sarabande.
Le vrai rouge vermillon ou le faux rouge incarnat Ont été pillés jadis sur la route du Mexique. L’émeraude véridique ou le jade inexact Viennent du butin tragique d’un pirate anorexique.
N’apportez pas votre argent, votre or n’a pas de valeur. Ici on paie en nature, par son portrait en peinture. Le nu est le plus côté si le mâle est cavaleur, Mais si la femme est charnue, on se perd en conjectures.
Le cours du rouge rubis est le plus côté en bourse. Pour l’avoir il faut montrer la poitrine généreuse ! Si vous désirez du bleu puisé à même la source, Là, il faudra négocier vos positions amoureuses !
C’est ainsi dans ce pays, pour avoir il faut montrer ! Chaque couleur a son prix, pour payer il faut poser ! Une jolie fille nue, c’est facile à démontrer, Remportera les faveurs, juste après s’être exposée.
Ils vont à l’horizon sur un bac de fortune, Faisant la courte échelle, sur la pointe des pieds, Ils vont me ramener une Pierre de Lune. Je surveille de loin car j’ai l’art d’épier…
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Dans la gorge géante du Léviathan vermeil Je tombe de surprises en pays des merveilles Bordé par ces mâchoires aux dents bien acérées La bouche de la Mer Rouge va bientôt m’avaler !
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Traversons le lac bleu plongé dans le silence. J’ai allumé les arbres pour te servir de phares. J’ai le cœur enfiévré d’une rare violence, Il en bat le tambour et en fait la fanfare !
Dans le miroir magique de ses eaux engourdies, Je te vois revêtue de lapis-lazuli ; Et dans l’air embrumé de la nuit assourdie, Je vois la protection du haut des tumuli.
Pas besoin de discours ni de lettre d’amour, Le chemin est tracé, nous pouvons l’explorer. La nature est parée de séduisants glamours Pour nous accompagner et pour nous déflorer.
Sous un rayon de Lune tu pourras t’installer, Juste vêtue d’étoiles et coiffée d’étincelles. Pour réchauffer ton corps, voici des feux follets Et les fées de la nuit pour tenir la chandelle.
Déjà l’aube parait tendrement, voyez-vous. Nos ébats cette nuit ont porté les échos. Nous reviendrons encore à notre rendez-vous Pour continuer notre provision de bécots.
Il est très populaire et de bonne aventure ! Les bateaux, les voiliers et les yachts de plaisance Viennent y mouiller l’ancre pour la villégiature Et apporter sa joie d’acte de bienfaisance !
Ces maisons de couleurs et aux volets rieurs Pouffent à portes ouvertes et croisées déployées. Toutes à tuiles et à toits, les œils-de-bœuf crieurs, Leurs cheminées font deuil et l’hommage aux noyés.
Ciel et mer sont unis, mariés sous l’horizon. Leurs couleurs se relient et se mêlent d’envie. Lorsque le temps est gris aux couleurs des prisons, L’atmosphère s’évade aussitôt à l’envi.
Et je vois l’eau qui rêve, le soir sur le vieux port. L’entrepont s’y reflète et les mâts s’y trémoussent. Quand la Lune s’y baigne, elle sonne l’apport Des lumières en fête qui égaient les frimousses.
Aujourd’hui c’est la fête, le début de l’été. Spectacles de lumières et jeux à volonté ! Les filles en robes d’or apportent la gaîté Et les garçons auront des choses à raconter !
Sentinelle immobile à la proue du vaisseau, Tu gardes la mémoire de tous les souvenirs, Tu entretiens la flamme de l’ultime faisceau, Tu fais les provisions pour les jours à venir.
Capitaine Noé, qu’as-tu sélectionné Pour pouvoir emporter ta pharmacologie ? Face au cruel dilemme, qu’as-tu solutionné Dans la logique amère de ta psychologie ?
Tu penses « Architecture » et encore « Sculpture » ; La Peinture des Maîtres et la Grande Musique ; Théâtre, Poésie et la Littérature ; Pour rallier la Danse d’un œil Photographique !
Si ta bibliothèque Cinématographique Contient les émissions de la Télévision, Tu la complèteras par les Arts Dramatiques, Les Bandes Dessinées cloront ta collection.
Ton arche immobile n’a pas besoin d’orage De moindre cataclysme ou de bombe atomique. La civilisation va faire l’essorage De l’histoire et de l’art par le « tout-numérique ».
On les croirait figées dans une éternité Les larmes de rochers immobiles et austères Comme si au sorti de la maternité Leur vie s’arrêtait là, au bord du baptistère.
Et petit à petit redeviennent du sable…
Après avoir creusé tant de vallées profondes, Les larmes de rochers, après avoir souffert, Après avoir vécu une vie bien féconde, N’ont pas d’autre horizon que le bord de la mer.
Et bientôt l’érosion les brise dans le sable…
Je n’ose imaginer qu’après toute une vie, Qu’après avoir gravi tous les plus hauts sommets, Les larmes de rochers n’ont plus pour autre envie, De s’ancrer au soleil et finir assommées.
Et lentement la mer les roule dans le sable…
Je connais des cailloux et des pierres qui roulent, Et même des montagnes toujours en mouvement Qui au bout de leur course ne perdent pas la boule, Tiennent le haut du pavé de grès au parlement.
Et finissent émoulus, dévorés par le sable…
Pauvres pierres abîmées, pauvres roches puériles Qui de toute leur vie ont suivi le tracé Sans jamais s’écarter de la route stérile Que leurs ancêtres avaient strictement terrassée.
Et comptent un par un les petits grains de sable…
Les miennes sont encore toujours sur la route, Remontant leurs revers avec un passepoil. Elles ont bien chuté et connu la déroute, Mais elles sont remontées sur le pont des étoiles !
Et c’est moi qui, le soir, joue au marchand de sable…
Mettons le cap à l’est, allons vers le soleil Au pays des couleurs et des mille merveilles ! J’oublierai la grisaille des mondes en sommeil Et j’ouvrirai mon cœur pour un nouveau réveil !
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Que faire à Pentecôte Quand il pleut, quand il flotte ? Moi je ferme les yeux, Je me recueille un peu, J’observe dans mon cœur, Mon refuge intérieur, Et le Soleil y brille Avec de jolies filles !
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Côte inhospitalière, tu n’as pas la prestance Des baies de Douarnenez et de celle de Brest ! Mais tu as su garder et de quelque importance, Ce port ancré au sud, exposé à l’ouest !
Tu as su accueillir, en toute modestie, Ces trois barques unies qui voguaient de conserve ; Toutes trois élevées et d’honneur investi ; Responsabilité d’officiers de réserve !
Regardant le soleil qui embrase la faune, Elles songent aux voyages, aux indiens jivaros ; Remontant l’Orénoque jusque sur l’Amazone Pour trouver ses trésors, gagner l’Eldorado !
Alors la baie d’Audierne referme ses deux bras Recouvrant les trois barques de ses ports bigoudens, À l’abri de ses havres, sous la Pointe du Raz, Accostées d’un vieux cidre et de pommes au boudin.
Tout comme des enfants, dans leurs jeunes années, La Niña, la Punta, la Santa-Maria, Ont encore à offrir leurs coques basanées Aux assauts de la mer et vaincre Alméria !
Sur l’écran de la plage, j’ai mis le projecteur. J’y reflète mon âme, j’y projette mes peurs. C’est là que je visionne de cet œil directeur Toutes mes atmosphères imprégnées de torpeur.
Si parfois je succombe à fuir mes cauchemars Pour chercher un asile, un abri protecteur. Une fois apaisé, je reviens goguenard, Mais le poison reflue vite en mon collecteur.
Jusqu’à ce que j’admette de changer de bobine, Jusqu’à ce que j’excepte toutes mes illusions Ce ne sont pas les autres mais mes propres endorphines Qui coulent dans mes veines et créent la confusion.
Aujourd’hui si je goûte à vivre au jour le jour, C’est parce que j’y puise mon bonheur quotidien. Je projette mon âme et c’est à contre-jour Que j’y trouve la flamme qui suit mon méridien.
Plus rien ne peut m’atteindre et toutes les frayeurs Que projettent les autres n’ont plus de fondement. Je prépare leurs âmes et j’en suis le veilleur Et toutes leurs chimères s’en vont timidement.
C’est là-bas quelque part que j’ai semé mes graines. J’ai confié aux vents mes demandes secrètes. Avant que, tôt ou tard, les remords me gangrènent, J’ai jeté mes bouteilles d’amours indiscrètes.
Sur le front de l’ouest, droit vers le nouveau monde, Mes pensées voleront portées aux quatre vents. Tout autour de la Terre et de la mappemonde, Jusqu’à ce qu’une ultime s’accroche aux vire-vents.
Qui la recueillera ? Quelle belle indigène ? Que sera ce terrain fécondant mes semences ? Belle indienne iroquoise ou belle aborigène ? Quel pays recevra et verra ma romance ?
Quand les vagues déferlent et qu’explose l’écume, Je pense aux filaments qui prolongent la foi. Je ne laisse aucun doute créer l’amertume Et j’écoute les vents souffler tous à la fois.
Quelques fois des réponses ont atteint mes oreilles Mais leurs terres stériles ont desséché mes spores. Je ne voudrais confier à nulle autre pareille Le soin de délivrer mon précieux passeport.
Pour qui souffle le monde au-delà des frontières ? Cette plage aux galets n’est pas la terre entière… Ma vision est tronquée d’une demi-manière Et mon univers n’est qu’une demi-matière.
Vivre entre ces deux mondes, entre ces destinées, Fait battre dans mon cœur en synchronicité Deux êtres Yin et Yang dont mon âme est innée Qui vivent en équilibre en réciprocité.
Rochers bleus érodés sous les assauts des vagues, Vous avez-vous aussi, de l’autre côté du monde, Une sœur et un frère, peut-être à Copenhague, Qui vous sont attachés par des chaînes profondes.
Ma sœur n’est pas d’ici mais vit dans l’outre-monde, Sa conscience m’atteint au royaume des songes, Elle est immatérielle mais son âme est féconde Et me fait discerner vérité et mensonge.
Ô intime compagne, tu es mon diapason, Tu orientes mes pas, tu es mon intuition. Ton sexe immatériel honore mon blason, Toi de l’autre côté, moi en situation.
C’est à ce moment-là quand le ciel devient ambre, Lorsque l’astre descend et étire les ombres, Quand mon cœur est en peine et mes pensées si sombres, Que j’ai besoin de force et de sang dans mes membres.
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Quand les vagues rigolent en frappant les galets, La gaieté éclabousse et douche mon chevalet. Quand j’enduis mes blessures et peins mes meurtrissures, La houle dégouline jusque dans mes chaussures.
Comme une fée mutine à la vague taquine, Elle déferle en riant et s’enfuit, la coquine ! Moi d’abord je rouspète puis après je souris Comme dans un harem au milieu des houris.
Regardez dans l’écume la frêle silhouette, Elle fait rire les pierres et toutes les mouettes ! Elle se nourrit des pleurs et de tous mes malheurs, Elle mouille, elle glousse et poursuit les râleurs !
Après m’avoir trempé, après m’avoir souillé, J’ai tant dégouliné que mon cœur s’est mouillé. Elle a lavé mes plaies d’un rire éclaboussant Et maintenant je l’aime d’un amour moussant.
Au-dessus des nuages, au-dessus de la terre, Il prend de la hauteur pour une vue d’ensemble. Il voit bien au-dessus de nos vies solitaires, Il pique sur sa proie et dès que bon lui semble.
Admirez la sagesse innée du goéland, Aussi bien sur les terres, aussi bien sur les mers ! Il s’élève très haut pour prendre son élan, Il n’a aucun chagrin d’une vie éphémère !
Il vit entre deux mondes, entre deux dimensions. La mer est son vivier, son panier de poissons. Le ciel est sa maison, l’espace est sa pension. Juste sur l’interface, il cueille sa moisson.
À quoi pense l’oiseau qui vole dans le ciel ? Il n’a pas peur du manque, il n’a pas d’ambition, Il n’a pas à chercher de goût artificiel, Il vit au jour le jour sa vie d’inspiration !
Tous sont de même rang, tous de même altitude. Pas de sexe inférieur, plus ou moins supérieur. Le mâle à sa femelle est de même attitude. Pas de rôle antérieur ni même postérieur !
Ne croyez surtout pas qu’ils n’ont pas de conscience ! Ce serait avouer que votre intelligence Ne sert qu’à abuser, à faire bonne audience, Plutôt qu’ouvrir son cœur, montrer de l’indulgence.
Il peut aller très loin en suivant les bateaux Il sait s’orienter en tout point de la terre La mer est son royaume, la plage son château Le ciel est son domaine, il est propriétaire
Ils n’ont aucun besoin des autres pour survivre Ils sont tous autonomes et tous égaux en droits Pas besoin d’attaquer, pas besoin de poursuivre Le bien de son prochain et le meilleur endroit.
Sentir mon corps porté, soutenu par les airs, Le cœur aussi léger que l’amour à vingt ans ! L’esprit décontracté dans la voie du désert, L’âme accordée au vent d’un matin de printemps !
Mais l’oiseau n’est pas dupe, il sait que je l’observe. Mais il n’en a que faire, ne se prétend pas Maître. Il vit sa vie d’oiseau niché sur sa réserve, Ne cherche ni à briller encore moins de paraître.
Aïoli sur le port de Marseille un dimanche Bouillabaisse en terrasse et un Entre-deux-mers Cabillaud du marché à la sauce Outre-Manche Dorade à l’étouffée et aux amandes amères
Espadon au Porto de la Mère Michel Filets blancs de Flétan flambés à l’armagnac Grenadier impérial à la romanichel Harengs de la Baltique embrasés de cognac
Lotte au riz nationale pour les plus démunis Morue à la brandade à la mode nîmoise Orphie-Californie comme aux États-Unis Paella du homard bleu mais à la québécoise
Raie sauce au beurre noir à la Maryvonaise Sole meunière au four en gratin dauphinois Thon tchi-tchi « Saint-Malo » et à la Mayonnaise Veau de mer tahitien au coco et aux noix
Zarzuella de calmars pour faire bonne mesure C’est une invitation à guetter la marée Farandole aux poissons c’était de bon augure Pour l’escale vitale à ma table amarrée
Le pécheur de Lune Parcourt la lagune Sans tristesse aucune.
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La sirène a troqué une queue de poisson Contre de belles jambes et un cœur sans raison. Ce soir cette fée sera mon berger Mon cœur et mon âme seront immergés !
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L’une rêve à la Punta ! L’autre rêve à la Nina ! La troisième ne rêve pas, C’est la Santa-Maria !
Elles ont uni leurs couleurs, Les trois barques de lumière ! Elles ont uni leurs valeurs, Elles en portent la bannière ! Elles vogueront ensemble Sous le soleil de midi, D’une voix qui les rassemble, Parleront sans perfidie.
Un trésor de découvertes, Émeraudes et diamants, Est caché dans l’île verte, Sur la plage des amants.
Seul celui qui aura le cœur De risquer son avenir, Sera vraiment le vainqueur, Rien ne peut le retenir !
Car c’est bien de la lumière Des trois barques réunies, Que jaillira la lumière Du sol des États-Unis.
Quand la mer devient verte d’une aigue-émeraude, Quand les nuages grondent dans le ciel obscurci, Mêlés d’encre marine où les monstres maraudent, L’océan vient combattre les marins endurcis.
Quand Jupiter se fâche à grands cris de tonnerre, Tous les marins redoutent ses javelots de foudre. Il repère ses proies de ses flashes luminaires, Fait cracher ses canons et fait parler la poudre.
Neptune, fin stratège, lance alors ses renforts. Par des vagues immenses d’une houle opportune, Par bâbord et tribord, il brise les amphores, Et les pauvres marins jaugent leur infortune.
Éole, enfin, déclenche la troisième légion ; Météorologie de typhons et cyclones, Hurlements de tornades sur toute la région, Du cruel Dieu des vents périlleux et ses clones.
Les colères de la mer sont toujours très sévères. La planète en furie fait beaucoup de ravages. Nul n’en comprend la cause mais tous voient le calvaire Des navires affrontant l’immensité sauvage.
Demain les hurlements auront laissé leur trace Ils céderont la place au silence de la mer Les grondements auront replié leur cuirasse Alors viendra le temps des regrets, de l’amer.
J’ai épousé la mer, j’ai marié la sirène Nous nous sommes connus une nuit sans étoile Elle est de sang royal et d’âme souveraine Elle prend des bains de Lune et couche sous mes voiles
Cet échange de sang n’est pas un accident, Il a été gravé sur notre destinée. Notre histoire est connue d’orient en occident Et notre engagement était prédestiné.
Ma princesse vit nue au milieu des rochers, Juste une fleur plantée dans ses cheveux au vent, Coquillages nacrés aux lobes accrochés, Maquillée de rosée et de fards innovants.
Elle vit de soleil et de rayonnement, La Lune est son croissant, le ciel son élément, La mer est son berceau, son enracinement Et moi je la nourris tous les jours en l’aimant.
Son corps est un hommage à sa mère la Terre, Ses seins sont des fruits d’or au sirop excitant, Son ventre cache un trésor, creuset humanitaire, Et j’y verse la vie de mon cœur palpitant.
Les nuits de pleine Lune lors des grandes marées, Les êtres allégoriques viennent se retrouver, Venant des profondeurs dans les flots chamarrés, Entre mer et éther, l’élément approuvé.
Les sirènes se dorent sous la clarté lunaire. Tous les hommes-poissons coulent les mécaniques. Des galères fantômes, plongent des légionnaires, Éternels estivants du monde océanique.
Tous les corps se déforment sous la Lune d’argent, Tous les vivants sont morts et les morts sont vivants, Dans la lumière étrange je les vois émergeant Parmi les naufragés et quelques survivants.
Les écluses du ciel sont aussi grand-ouvertes. Des nuages d’ébènes, je les ai vus descendre, Ces oiseaux des ténèbres aux ailes recouvertes Et le Phénix d’argent ressuscité des cendres.
Ils se quittent à l’aube pour la prochaine Lune. Les êtres de lunaire rejoignent Jupiter. Les sirènes en chantant retournent vers Neptune. Et reviendront bientôt, m’a dit le sapiteur…
Coiffée d’un toit de chaume, allongée sur la plage, Solidement ancrée sur les rochers de grès, Escortée de deux barques, insolite accouplage, Elle guette les marées et note ses degrés.
Témoin mélancolique, endurcie, solitaire, La cabane a gardé tous ses ressentiments. Elle s’est refermée, quatre pieds dans la terre, Comme un palais de glace, plantureux bâtiment.
Mais quels sont les problèmes qui ont chargé la maison Créant ce cœur de pierre muré de l’extérieur ? Quel est le responsable qui connait la raison ? Quel est le vrai coupable tapi à l’intérieur ?
Mais au cours des marées la puissante demeure A connu bien des vagues et des larmes de fond, Elle a senti passer des souffrances majeures Qui ont libéré son cœur et son chagrin profond.
Aujourd’hui la cabane sait bien mieux s’assumer Et ne plus accuser de sa rigidité. Cette reconnaissance seule a pu consumer Le dégel commencé de sa frigidité.
Les guerriers de lumières se parent de couleurs. Les plus fiers se tatouent pour montrer leur courage. Ils agitent leurs mâts insensibles aux douleurs. Ils vérifient leurs coques et jaugent leur encrage.
Demain c’est la bataille et les plus valeureux Rentreront de la mer les paniers bien remplis. Ils nourriront les leurs d’un élan chaleureux Et s’ancreront au port le devoir accompli.
Chevauchant la marée, cette armada sauvage S’est lancée à grands cris bravant les retombées. Brandissant les filets, frisant mille naufrages, Mais la poupe vaillante et les voiles bombées !
Regardez-les rentrer tous ensemble en silence ! Les coques fatiguées, les mâts dodelinant ! Certains portent les marques d’une rare violence, Les soutes surchargées, les voiles dégoulinant.
Venez les écouter chanter leurs performances ! Les soldats épuisés répandent leurs victoires. Leur ivresse est profonde et leur joie est immense, Les exploits audacieux gravés dans les mémoires !
Je l’ai vue bien souvent, parfois à la dérive Sur les eaux endormies du port de la madrague. À quoi peut bien rêver, éloignée de la rive, Une barque ondulant agitée par les vagues ?
Le bleu de sa carène déteint dans son sillage. Un blues empoisonné colore son espace, Laissant au gré de l’eau, la fée du nettoyage, Consoler les dommages que la marée efface.
Je sais, de son silence, interpréter le sens ; Pour laisser à la vie une autre destinée, Les pleurs dégoulinés en ont souvent l’essence Et les rides de l’eau étaient prédestinées.
Elle fuit tous les bruits vibrant sous le brassage. Elle a besoin de calme et de sérénité. Les courants des marées lui offrent les massages Qui apaisent sa coque et sa féminité.
Qu’auras-tu ramené ce soir dans tes filets ? Auras-tu amassé de quoi nourrir ton père ? Auras-tu récolté des perles pour ta mère ? Avant que la course du soleil ait défilé J’aurai recueilli mille trésors, mille merveilles Ce soir mon cœur est plein et mon âme s’éveille !
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Les bateaux immobiles sont de grands voyageurs Ils tournent avec la Terre et revoient le soleil Tous les jours sans relâche et avec du bonheur, Ils reflètent l’éclat de cet astre vermeil !
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Frêle bateau sur l’eau qui va à la dérive Tandis qu’au fil du rêve, le voyageur arrive. Partir est un remède au gré de son navire, Filer droit devant soi, sans regarder la rive.
J’étais ce voyageur qui parcourait en rêve Des rivages impossibles, des périples sans trêve, Abandonnant son monde, le laissant sur la grève, Fuyant l’autorité, les ordres « Marche ou crève » !
Vivre sa vie en rêve comme procuration N’est pas la solution mais une aberration. Mais la fuite préserve et, de l’aliénation, Permet la sauvegarde, une amélioration.
Bientôt le fugitif découvre son naufrage. Il arrête sa fuite, empoigne son courage. Il fixe l’horizon renforce son ancrage Pour sa métamorphose, son nouveau démarrage.
Il a tellement vu, acquis de connaissance, Tout ce qu’il a glané dans sa convalescence Guide son intuition, devient incandescence Pour diriger ses pas avec luminescence.
Autrefois voyageur, aujourd’hui conquérant, Partout où tu regardes, ton cœur est requérant. Il a forgé ton corps aujourd’hui différent Et tu sais dénouer tes nombreux différends.
Nostalgie de la fuite, mes souvenirs d’antan. Je vis dans le présent, ici et maintenant. J’accepte mon destin et j’en deviens le maître. Le sage, quelque part, est en train d’apparaitre.
Il y a le feu au lac des cygnes ! Prévenez vite les pompiers ! Les feux du soleil me font signe Et je les ai vus le premier !
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Sur la plage tous les pécheurs sont rassemblés J’ai cru qu’ils avaient, toute la mer, démontée Et moi je croyais qu’ils m’avaient fait une blague Et moi je croyais qu’ils nous fabriquaient les vagues !
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Neptune est en colère et écume de rage Et là-haut Jupiter, fait éclater l’orage ! Les dieux sont en furie, il faudra du courage Pour résister aux vents et aux coups de cirage !
Branle-bas aux bateaux qui frettent dans les parages ! Mouillez bien fort vos ancres, serrez les amarrages ! Prenez garde aux remous, gardez-vous des naufrages ! Le typhon annoncé est brut de décoffrage !
Prévenez les marins et tout leur entourage ! Qu’ils parquent leurs bateaux stockés dans les garages ! Les digues sont submergées et ne font plus barrage ! Les vagues sont décuplées du plus gros calibrage !
Les chevaliers des mers ont fait du repérage ! Les dragons de Neptune étalent leurs ombrages ! Les tirs de Jupiter crachent leurs déchirages ! On ne sait qui prier pour faire l’arbitrage !
Ce matin s’est levé comme dans un mirage. La brume se dissipe dans un lit de moirages. Les phares ont résisté au déséquilibrage. Les voiles sous le vent sont en plein essorage.
Neptune et Jupiter feront les commérages. Ces Dieux sont belliqueux, fiers dans leur compérage. On n’a plus rien à craindre dans nos pâturages. Les dieux se sont calmés… jusqu’au prochain outrage !
Tous les flots se rallient dans le fond de la crique, Là où tous les bateaux sont sagement ancrés, La vague bleue déferle dans ce port d’Armorique, Éclabousse les rochers soudainement encrés.
Et la vague d’azur met la touche exotique…
Tous les marins du port font une triste mine, L’un pense à ses amours l’autre à sa destinée. Mais la marée montante change puis illumine Leur cœur délivré du blues emmagasiné.
Et la vague d’azur se révèle euphorique…
Et les femmes attristées qui se retrouvent seules Après la perte d’un compagnon disparu Retrouvent leurs couleurs et s’éclatent la gueule. À l’heure de la marée la joie est apparue.
Et la vague d’azur est un peu féérique…
Les enfants du village n’ont pas trop de sorties, Ils se sentent isolés, leurs loisirs limités. Mais la marée met filles et garçons assortis Qui se mettent à danser des slows illimités.
Et la vague d’azur est fantasmagorique…
Mais au creux de la nuit quand tout est endormi, Quand les cœurs échauffés sont sagement couchés, La vague quitte le village une fois l’accord mis Et laisse agir l’amour qui vient de le toucher.
La tempête en furie a lancé l’offensive Sans m’avoir prévenu qu’elle était compulsive. J’aurais dû m’y attendre ; cette mer agressive Était bien déchaînée et vraiment excessive !
Quand la loi du cyclone cessa de résonner, J’ai bien cru que la houle allait m’empoisonner ; Dans ma nef de fortune, j’étais emprisonné, J’ai aperçu une terre que j’ai arraisonnée.
La mer s’est retirée sur cette plage triste. Le silence à présent se révèle sinistre. Plus rien à l’horizon sauf ma barque égoïste Qui me tient compagnie et se veut altruiste.
Des tremblements de froid parcourent mon échine. J’ai la tête qui sonne comme bruits de machines. Je respire à grands coups tel une micheline Comme si la tornade m’avait jeté en Chine.
Je marche sur la plage, recherchant des repères, Mon cœur est agité, mon esprit désespère. Mais j’ai pu éviter le sinistre repaire Où la mort espérait que mon âme obtempère.
Et j’ai repris la mer le cœur cicatrisé, La barque du chagrin un peu électrisée. Je dois apprécier et ne pas mépriser Le fruit de l’expérience car je l’ai maîtrisé.
Toi qui entends le vent, qui capte mes messages, Sache que je n’ai pas le temps d’en dire davantage. Il n’y a pas de recette, juste un apprentissage Pour devenir un maître digne du sauvetage.
Maman les p’tits bateaux qui vont sur l’eau m’appellent. Ils me parlent de leurs voyages extraordinaires, Des îles enchanteresses et des mers de plus en plus belles, Des sirènes et des pécheurs de perles de lumière !
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Quand l’océan devient rieur Alors mon cœur rit avec lui ! Quand il projette ses couleurs Alors mon âme est éblouie !
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Quand l’océan étend son bras Je lui dis : Abracadabra ! Quand l’océan fait le fier Je lui dis : Quelle lumière !
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Dans le calme des mas, les pêcheurs de pigments Couchés dans leurs hamacs, somnolent doucement. C’est dimanche ici-bas, on oublie les gréements Bercés par le ressac, on rêve calmement.
Ils ont fait les marées, pendant tous leurs voyages, Matinée et soirées, chassé les paysages Capturé au filet, très nombreux gribouillages Coulant sur le plancher plein de vernissages
Le vent pousse leurs voiles vers leur destination. Le souffle tend leurs toiles en coordination. Les courants leurs dévoilent mille fascinations. Des pléiades d’étoiles font l’illumination.
Quand ils rentrent au port, les paniers sont remplis. Ils ont pour passeport l’étrange panoplie. Ils viennent au rapport le devoir accompli, Ils ont dans leur transport les plus beaux coloris !
Aux balcons des maisons, suspendues aux toitures, Les aquarelles font de jolies miniatures. Les pastels vermillon font des caricatures. Gouaches et coloration, chatoient sur les peintures.
Les lavis délavés, sèchent sur les volets. Les huiles achevées, posées sur les pavés, Place du vieux marché, exposent des portraits Joliment colorés, criants de vérité.
Quand l’océan laisse éclater sa joie, J’en suis tout éclaboussé ! Quand la vie ruisselle sur moi, J’en suis tout émerveillé !
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Connaissez-vous la fée sauvage ? Elle s’accroche à un nuage, Elle s’envole du rivage, Elle saute sur les falaises, Elle lance son corps de braise, Elle plonge dans l’écume, Elle vit dans la lagune, Et je l’aime…
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Juste vêtue d’une vague, Elle dormait sur le rivage. Je l’ai vue et je l’ai veillée Mais je ne l’ai pas réveillée.
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Lorsque ces paysages éblouissent son cœur, C’est derrière l’horizon qu’il devine le chœur. Il plonge dans le bleu, de ces eaux, taquineur Et il goûte à la source l’ineffable liqueur.
C’est une petite fée un peu effarouchée Qui se cache sans cesse dans les fourrés, couchée, Et rêve au voyageur qui saura déchiffrer Ses messages secrets qui pourront le toucher.
Le poète inspiré pèche à grand coups de rimes. La fée dissimulée sait qu’il cache sa déprime. Elle crée des jardins dans des couleurs sublimes. Lui, il manie ses vers comme un fleuret d’escrime.
Elle se déshabille tout au long de la route, Elle a pris ses parures pour guider sa déroute. Il la retrouve nue sur le bord de la croute. Alors il prend son cœur découvert et le goûte.
Des vagues de feu Sur une mer d’azur, Mon bateau glisse doucement Entre le ciel et l’océan.
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De toutes ces maisons qui dansent dans la crique Et toutes ces maisons de pierres et de briques, Mon cœur est réparti entre force hydraulique Et l’ossature stable des terres d’Armorique.
Pourtant j’aspirerais une vie féérique, Fréquentée d’aventures aux destins chimériques. Vivre nu mais drapé des voiles rhomboédriques, Atteindre la sagesse des voies pythagoriques.
Mais j’ai le pied ancré, l’esprit catégorique, La branche de mon père et tout son historique Et je ne me vois pas partir pour l’Amérique Juste pour une envie, un désir excentrique.
Ô bateaux du voyage, Ô récits homériques ! C’est pour vous que je rêve des joies géographiques ! Mon cœur en subit la pression atmosphérique, Le corps, l’esprit aux vents, L’âme barométrique.