Catégorie : Fin de mois

  • Blanche-Neige 2025

    Aujourd’hui le miroir magique de la télé de Blanche-Neige
    Lui renvoie qu’elle est la plus belle lorsqu’elle s’y regarde nue.
    La Saint-Valentin fut tragique : pas de prince sur le manège
    Et pas de pompon qui rappelle un dernier tour circonvenu.

    Sans doute vingt-huit jours à peine, c’est un peu court pour les amours ;
    On se console comme on peut avec un thé et des gâteaux.
    On pleure comme une fontaine, on maudit le sens de l’humour
    D’un Cupidon plus que douteux qui nous a menés en bateau.

    Mais demain pour le premier mars, la chasse au mâle est réouverte ;
    Taïaut les biches sont aux abois, le cerf est dans leur lit ce soir !
    Dieu que l’amour est une farce ! Mais combien la plaie reste ouverte
    Jusqu’à ce que sorte du bois le prince qui ne peut plus surseoir !

    Illustration d’Adriana Lozano sur https://www.itsnicethat.com/articles/adriana-lozano-illustration-181120

  • La faim des lévriers

    Déjà se ferme février, déjà l’hiver sent le sapin ;
    Déjà commencent les prémisses du printemps fou qui s’impatiente.
    Déjà la faim des lévriers pousse leurs maîtresses en escarpins
    À les sortir non sans malice pour des amours insouciantes.

    La Saint-Valentin est passée, les Valentines en retard
    Doivent compter sur leurs toutous pour trouver quelqu’un à leur goût.
    Les chiens qui ont la panacée des rencontres faites sur le tard
    Sont les lévriers et surtout ceux qui flairent mieux les bagouts.

    Miroir magique de février, demain tu voleras en éclats !
    L’amour sera fécond en mars pour se trouver un compagnon.
    Lâchez les chiens, les lévriers et qu’ils rapportent sans blabla
    Un ami, copain ou comparse, n’importe qui, qui soit mignon !

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer

  • La colle blanche

    Qu’elle soit collante ou bien poudreuse, la neige flatte mes saveurs ;
    Saveurs des yeux pour commencer, saveur des pieds pour y marcher.
    Hélas plutôt malencontreuse quand le froid a eu ses faveurs
    Qui se préparent à m’annoncer chutes par-dessus le marché.

    J’aime bien qu’elle soit collante mais ce n’est pas moi qui le dit ;
    Ce sont les arbres des forêts et tous leurs ornements nacrés.
    J’adore leur danse indolente ; flocons-oiseaux de paradis
    Et leur parade enamourée comme une séduction sacrée.

    Les paysages immaculés portent un masque d’anonymat
    Où disparaissent les défauts, où se sublime le banal.
    Les arbres morts miraculés, les sautes d’humeur du climat
    Et les glaçons en porte-à-faux qui chutent d’un geste hivernal.

    Tableau de Brigitte Berweger.

  • Et les vaches seront bien gardées

    Tandis que la Terre s’endort, les cloches hivernent aussi.
    Les prés couverts de gelée blanche affichent un air de nostalgie.
    Fermant sa boîte de Pandore de ses doigts gourds mal dégrossi,
    Janvier s’en va, ce qui déclenche une dernière névralgie.

    Heureusement, en février, l’hiver paraît un peu plus court
    De vingt-huit journées seulement et après, qui vivra verra.
    Vénus, le pied à l’étrier tandis que Cupidon accourt
    Pour fêter les effleurements, les baisers doux et cætera.

    Excusez-moi si-je vous tire du sommeil mais je me demande
    « Que sont les vaches devenues ? Quand est-ce qu’elles referont leur show ? »
    Bien sûr la chaleur les attire et leur instinct leur recommande
    De se masser sans retenue dans une étable bien au chaud.

    Tableau de Brigitte Berweger.

  • Triple anniversaire

    Lorsqu’une heureuse coïncidence rassemble pour la même date
    L’anniversaire de la maman et la naissance de ses jumeaux,
    Il y a là une évidence : les trois âmes étaient candidates
    À se retrouver en ce moment pour un destin prestissimo.

    La vie… quel étrange paradoxe où l’âme joue tantôt le rôle
    D’enfant soumis, d’enfant rebelle, d’une jeunesse délurée.
    Puis de l’adulte hétérodoxe qui va faillir à sa parole
    Et pour finir une ribambelle d’enfants alors prématurés…

    …prématurés pour acquérir tout ce qu’il/elle a mis des années
    À conquérir pour sa lignée dont il/elle ne savait rien encore.
    Sans doute doit-il/elle encore quérir une expérience surannée,
    Une dernière pour aligner sa vie au livre des records.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Adieu avril, bonjour mai

    Janvier glacial, février froid, mars et avril bien trop humides
    Me jettent en ce début d’année un cruel refroidissement.
    Pourtant je prie avec effroi du bout de mes lèvres timides
    Pour un renouveau suranné qui manque hélas d’agissement.

    À défaut du réchauffement planétaire annoncé partout,
    J’ai dû mal choisir mes frontières et je ne sais plus où j’en suis.
    Probablement l’échauffement attendu en mai et surtout
    Pour ses journées primesautières et tout le printemps qui s’ensuit.

    Adieu avril, tu m’as vanté tes qualités mais sur le fil
    Du rasoir qui s’est émoussé, sans doute est-il un peu rouillé.
    J’aspire sans m’épouvanter à revoir le meilleur profil
    Du beau temps sans cesse repoussé aux calendes grecques brouillées.

    Illustration de June Leeloo sur https://havengallery.com/portfolio/june-leeloo-imaginarium

  • Les Pâquis sur le fil d’avril

    Son nettoyage de printemps achevé, le géant se tourne
    Vers l’avenir qui, par un fil d’éternité, lui communique
    Ce qui va passer par le temps où les météores séjournent
    Et quel sera donc le profil à adopter en sens unique.

    Le temps qui passe ? Peu lui importe ! Immortel est notre géant
    Que les bâtisseurs d’univers ont érigé comme témoin.
    Le temps qu’il fait en quelque sorte ? Il s’en moque sur son séant ;
    Il a traversé tant d’hivers qu’un de plus ou bien un de moins…

    En fait, le géant se demande – car il est de pierre vivante –
    S’il va devoir recommencer à voir la civilisation
    Se montrer toujours plus gourmande jusqu’à provoquer la suivante
    Qui va devoir sur sa lancée faire plus d’abominations.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

  • Adieu mars, bonjour avril

    Voilà que notre bonne vieille Terre a quitté l’orbite de Mars
    Pour s’en aller par une fronde courir la gueuse auprès d’Avril.
    Cela m’inquiète et cela m’atterre car tout ceci n’est qu’une farce
    Étant donné le ciel qui gronde devant cette orbite en péril.

    Car Avril est traître à sa race, celle des beaux mois printaniers,
    Et nous allons tous regretter les giboulées du mois dernier.
    Avec les tristes Saints-de-glace qui poussent tous les casaniers
    À s’enfermer et grelotter sous un climat balivernier.

    Avril se découvre d’un fil pour nous charmer de ses attraits
    Et nous voici hypnotisés nous croyant déjà en été.
    Hélas, elle cache son profil car derrière son joli portrait
    De belles journées érotisées, l’est une bombe prête à péter.

    Illustration de June Leeloo sur https://havengallery.com/portfolio/june-leeloo-imaginarium .

  • Le poids des ans, un trésor ou un fardeau ?

    La pendule d’argent n’est plus dans le salon
    Mais elle ronronne au coin supérieur de l’écran
    Et, du coup, le progrès a chassé Jacques Brel ;
    Ses vieux ne chantent plus mais dansent maintenant.

    La bise ne mord plus et la vieille de somme
    Ne va plus ramasser le bois de ses doigts gourds.
    Si le réchauffement climatique persiste
    Les hivers de Brassens seront surnaturels.

    Quand le dernier poète sera mort pour de bon
    Ses amis qui pleuraient riront tous les dimanches.
    Qu’il est bon de vieillir au vingt-et-unième siècle
    Dans un monde où le temps n’est plus ce qu’il était !

    Tableau de James Jean.

  • Adieu février, bonjour mars

    L’hiver s’accroche en février ; il n’a pas dit son dernier mot
    Avec maintes gelées surprises et ultimes chutes de neige.
    Comme pour frigorifier une dernière fois les animaux
    Et arrêter net la reprise par un terminal sortilège.

    Le vingt-neuf particulièrement, c’est le front entre les saisons ;
    Le printemps viole la frontière et se rapproche des hameaux ;
    Les bourgeons irrégulièrement se silhouettent à l’horizon
    Pour envahir des haies entières et exploser sur les rameaux.

    Comme le verre à moitié vide contre le verre à moitié plein,
    Hiver et printemps contredisent les prévisions du baromètre.
    Si le soleil se montre avide aussitôt la Terre se plaint
    Et réclame une roublardise de giboulées qu’elle peut se permettre.

    Illustration de June Leeloo sur https://havengallery.com/portfolio/june-leeloo-imaginarium .

  • Adieu janvier, bonjour février

    Janvier est passé tellement vite qu’on est déjà en février
    Avant d’avoir réalisé qu’on a franchi la fin du mois.
    Le temps décolle, le temps lévite, et, d’une manière enfiévrée,
    Il sera réactualisé avec le nouvel an chinois.

    Chacun voit midi à sa porte sur l’ensemble de la planète
    Mais aux deux pôles, rien ne va plus, six mois de jour, six mois de nuit.
    Si chaque matin nous apporte une nouvelle journée nette
    Elle est bien trop vite conclue ; c’est déjà le soir, je m’ennuie.

    Passer le temps, tuer le temps, meubler le temps, ça prend du temps
    Et vingt-quatre heures n’ont pas suffi pour faire tout ce que je voulais.
    Le temps perdu n’est pas content mais il se venge en m’imputant
    Un retard qui s’intensifie et qu’hier déjà je refoulais.

    Illustration de June Leeloo sur https://havengallery.com/portfolio/june-leeloo-imaginarium .

  • Musickaëlle, l’amie pinson

    Il est des terres de légendes, en Suisse, en France comme ailleurs,
    Et les fées grimées en oiselles n’échappent pas aux tradition.
    Entre les buissons de lavande peuvent surgir d’un air railleur
    Des nymphes, jeunes demoiselles, en fugaces apparitions.

    Je ne sais si c’est un pinson, rossignol, rouge-gorge ou geai,
    Mais tous les matins sur sa branche, Musickaëlle fait son aubade.
    Tellement couverte de pinçons sur la poitrine dégorgée
    Qu’on jurerait des notes blanches, noires et rondes à la cantonade.

    Je ne faisais que l’écouter mais à présent je l’examine
    Grâce à mes jumelles marines et leur zoom assez rapprochant :
    Sous son plumage velouté, la belle gazelle a bonne mine
    Et de son jabot, deux tétines dodelinent au rythme du chant.

    Dans son écrin, elle est sauvage, ma belle chanteuse si farouche
    Qu’elle fuit dès qu’elle entend un bruit ou qu’un chien se jette à ses trousses.
    Je ne sais si elle est volage mais tous les soirs elle découche
    Avec des jeunes à peine instruits avec lesquels… qu’est-ce qu’elle glousse !

    Tableau de Dino Valls sur https://aphrodisiacart01.wordpress.com/2017/01/17/dino-valls/ .

  • Mickaëllange, mon héron « in »

    Janvier est passé comme un ange
    Aux ailes blanches comme neige
    Et tous les petits animaux
    D’hiberner ou de s’affairer.
    Rouges-gorges, moineaux et mésanges
    Pirouettent en rapides manèges
    De balcons en bains baptismaux
    Afin de s’y désaltérer.

    Ici, dans nos campagnes suisses,
    Les anges ont forme de hérons
    Aux longues jambes emmanchées
    Et d’un corps beau à plein volume.
    Mais bien qu’ils se tapent la cuisse
    Et qu’ils soient de joyeux lurons,
    Ils ne sont guère endimanchés
    Vivant complètement à plume.

    Les mâles, de vrais petits diables
    Et les femelles, des démons
    Qui, contrairement aux cigognes
    Ne nous apportent jamais d’enfant
    Mais plutôt – c’est irrémédiable –
    Volent depuis le sommet des monts,
    Et nous emportent sans vergogne
    Marcassins, lapereaux et faons.

    Or ce n’est pas pour les manger
    Mais au contraire pour les sauver
    De sales nemrods à l’affût
    Qui voudraient leur tirer dessus.
    Vous les verriez, pour les venger,
    À chaque portée innover
    En faisant vacarme et raffut…
    Et les chasseurs s’en vont déçus.

    Tableau de Dino Valls sur https://aphrodisiacart01.wordpress.com/2017/01/17/dino-valls/ .

  • Enfin février s’en va !

    Il était temps, les p’tits amis, que février largue les voiles,
    S’envole jusqu’à l’année prochaine et nous souhaite un heureux séjour.
    Au revoir, hiver ennemi, nous coucherons à la belle étoile
    Dès que printemps-été enchaînent un soleil avec de beaux jours !

    Pauvre et vain mois de février ! Cependant, en bien tout honneur,
    Avec vingt-huit jours, la froidure n’a pas tellement l’air triomphant.
    Alors cessons de décrier ce mois où parfois le bonheur
    Tant que la neige et le froid durent apporte la joie aux enfants.

    Illustration du calendrier d’Olga Ert sur https://www.behance.net/gallery/186943/calendar

  • Mortes saisons

    À l’instar du Père Noël, que fait Valentine au printemps
    Et tout le restant de l’année sans s’occuper des amoureux ?
    Sans doute avec Marie-Noëlle, elles s’en vont prendre du bon temps
    Et ensemble s’en vont glaner quelques gadgets bien vigoureux.

    Vantentine dans des films X s’perfectionne au Kamasutra
    Et dans des cercles échangistes recherche de nouvelles queues.
    Marie-Noëlle, plus prolixe, s’en va prêcher Zarathustra
    Dans les milieux écologistes contre leurs propos belliqueux.

    Quoi qu’il en soit, elles en reviennent avec de nouvelles expériences ;
    Valentine à l’hiver prochain saura faire flèche de tout bois ;
    Marie-Noëlle, quoi qu’il advienne, nous ramène une luxuriance
    De bidules, de trucs, de machins en braderie, vendus au poids.

    Illustration de Rian Hughes sur le thème « Valentina » de Guido Crepax

  • Le 32 janvier, etc.

    Et si tendait vers l’infini la fin de ce mois de janvier
    Qui empièterait sur février, mars avril mai et caetera ?
    Qui aurait ainsi défini ce calendrier tant envié ?
    Bien sûr ! Les verseaux décriés pour leurs tripatouillages scélérats !

    L’astrologie en conséquence serait toute empapaoutée ;
    Tous les signes déborderaient et même se feraient la guerre ;
    Le Lion par son éloquence se serait alors rajouté
    Les jours chauds qu’il s’accorderait sauf le froid dont il n’en a guère.

    Les autres signes se confineraient dans cet hiver intercalaire
    Or comme les mois auraient changé, ce serait d’une complication !
    Mais tout se recombinerait après une année de galère
    Car les astres se seraient vengés en faisant leurs révolutions.

    Illustration du calendrier d’Olga Ert sur https://www.behance.net/gallery/186943/calendar

  • Blanche échauffourée

    Les bonhommes-de-neige interdits voient démarrer l’échauffourée
    Aussitôt qu’ils sont érigés comme martiale divinité.
    Sans doute l’amour reverdit à coup de batailles savourées
    De boules de neige dirigées avec beaucoup d’affinités.

    Car plus on s’aime, plus on s’explose la gueule avec témérité
    Pour mieux aller se réchauffer tous nus devant la cheminée.
    À point nommé, les cœurs implosent d’une amoureuse célérité ;
    Piston et turbine échauffées par tous les sens inséminés.

    Illustrations de Pascal Campion sur https://positivr.fr/pascal-campion-dessins-couple/?amp

  • Juste au corps

    Mon corps cloisonné m’a beaucoup donné :
    Dans le poumon droit, l’esprit à l’étroit ;
    Dans le poumon gauche, des rêves en ébauche ;
    Blotti dans le cœur, un peu de liqueur ;
    Calé dans le foie, un manque de foi ;
    Clos dans l’estomac, mes petits formats ;
    Tassé dans le rein, du gros sel marin ;
    Et par l’intestin, s’enfuit mon destin.

    Dans un œil je loge une grande horloge,
    Dans l’autre je range un regard étrange.
    Jusqu’au râtelier monte un escalier
    En colimaçon pour mes deux garçons
    Qui vont à l’école entre mes épaules
    Faire les fantassins au creux du bassin.
    Tandis que mes filles descendent aux chevilles
    Pour faire la fête criant à tue-tête.

    J’ai dans mes deux seins, comme médecin,
    La crème du lait, un petit filet
    Qui coule à l’abri jusqu’à mon nombril
    Et dont le nectar est bu sans retard.
    Après l’écrémage, j’en fait du fromage ;
    Mon petit mari le soir s’en nourrit.
    Et puis, dans la chambre, j’étire mes membres,
    Le jour se dérobe, j’enlève ma robe.

    Illustration Photo Sculpture Tableau de Enrica Campi

  • Zéro Zéro Sextuor

    Double-zéro-un… connais pas ; Double-zéro-deux… pas du tout
    Et jusqu’à Double-zéro-six, je n’en ai aucun souvenir.
    Pourtant personne ne s’y trompa, Double-zéro-sept fut partout
    Incarné par tant de sosies que je n’ sais lequel retenir.

    J’ai beaucoup aimé le premier, un écossais de pure souche
    Dont « Goldfinger » fit les honneurs qui m’ont jusqu’à ce jour complu.
    L’autre dandy, c’est coutumier, voulut en remettre une couche,
    Quant aux autres, au petit bonheur, le public aime et moi non plus.

    Pierce Brosnan, Roger Moore, Sean Connery, George Lazenby, Timothy Dalton et Daniel Craig. Quant aux actrices, une seule table n’aurait pas suffi.

  • La fuite de février

    Février s’enfuit, février de glace, les champs sous la neige, les prés chamboulés ;
    Février se meurt, février s’endort après quatre semaines, vingt-huit jours de froid.
    Février s’ennuie de laisser la place au mois du printemps et des giboulées ;
    Et Mars s’emparer de la toison d’or et février fuir sans aucun effroi !

    Février de glace descend l’escalier et s’en va rejoindre les années passées.
    Des années de joie, des années d’effort où l’on vit le fruit de l’amour s’ouvrir.
    Février descend, atteint le palier d’une humeur maussade, un peu compassée ;
    Elle est à l’honneur des mois les plus forts où tout l’or du monde reste à découvrir.

    Tableau de Melinda Cootsona

  • Les petits oiseaux sur la tête

    À force de me comporter comme une tête de linotte
    Et de me faire des tête-à-queue aux délais du calendrier,
    Aujourd’hui je dois supporter un quintette de fausses notes
    Après l’éclosion de cinq œufs que j’ai couvés tout février.



    Quintette – morceau de musique à cinq voix – est l’un des rares noms masculins de la langue française se terminant par -ette.

    Tableau de Pat Brennan

  • Sur le toit de l’Europe

    Par vos vallées heureuses et le sourire aux dents,
    Montagnes valeureuses et glaciers érodants,
    Vous attirez mon âme sur le toit de l’Europe
    Et dressez l’oriflamme de vos neiges interlopes.

    Jolie vue sur les Alpes suisses cet après-midi pré-printanier du 29 février

  • Le temps des étrennes mortes

    Après un temps d’effervescence, vient un temps de petite mort
    Qui recouvre comme un plateau l’hiver qui nous met en sommeil.
    En attendant la renaissance, je tire un renne par ses mors
    Pour distribuer mes gâteaux et mes étrennes de soleil.

    Tableau d’Hanna Silivonchyk

  • Le mimosa de janvier

    Lorsque l’or se mêle à l’azur dans les premiers jours de janvier,
    Toute la Méditerranée explose de feux d’artifice.
    Déjà, au fur et à mesure qu’il croît, il nous fais envier
    Ce don aux couleurs safranées que l’acacia lègue à son fils.



    L’« Acacia dealbata » est une espèce d’arbres ou d’arbrisseaux appartenant à la sous-famille des Mimosoidées et couramment désignés sous le nom de « mimosa d’hiver ».

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
    Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.