Catégorie : Reflets Vers érotiques

Du charme, de l’érotisme mais pas de la pornographie.
Ici, le verbe s’abandonne aux caresses, la métaphore se cambre, et l’extase devient poème.
L’érotisme n’est jamais cru, mais toujours cru·ellement délicieux — entre soupir et sourire, entre chair et lumière.
Ces vers s’ouvrent comme des corps consentants : pour frissonner, rêver, rire… et peut-être jouir de quelques images inoubliables.
Bienvenue dans l’intimité des Reflets où l’amour s’écrit en gémissements d’encre.

  • Madame et sa chatte

    Madame et sa chatte

    Madame est exhibitionniste et montre fièrement son minou
    Quand elle fume après l’amour tout en se caressant la chatte.
    Monsieur, plutôt opportuniste, chat-fourré mais chaud lapinou,
    Lui avait dit non sans humour : « Que toutes les deux m’approchâtes ! »

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Cotte d’émail

    Cotte d’émail

    Les bas résille géométriques ont tellement soigné leurs cotes
    Que les mailles les ont dépassées et sont parvenues aux épaules.
    Mais la tension psychométrique dont les mâles s’emberlificotent
    Les a tellement tracassés qu’elle en a fait fondre les pôles.

    Photo de Reba Maybury par Tim Walker.

  • Le courrier du Qu…

    Le courrier du Qu…

    Le courrier du cœur a évolué
    Grâce à des pratiques assez raffinées
    Dont le contenu surévalué
    Glisse dans l’enveloppe rose paraffinée.

    Les mots ont repris du poil de la bête ;
    On ne les lit plus mais on les caresse.
    Le parfum n’est plus essence d’herbettes
    Mais de l’entrejambe de notre maîtresse.

    Pour décacheter, ouvrez le nombril
    Et plongez le nez, l’organe à fantasmes.
    Vous y sentirez au fond assombri
    Les préliminaires d’un futur orgasme.

    Photo d’Alice Wellinger.

  • Nuit voilée

    Nuit voilée

    Alors, je lui ai demandé de s’habiller plus décemment
    Pour ne pas déclencher d’alarme chez mes voisins à fleur de peau.
    Je lui ai bien recommandé qu’ils voyaient mon appartement ;
    Levant les yeux, elle rit aux larmes, se leva et mit un chapeau.

    Tableau d’Ute Hadam.

  • Nuit rosée

    Nuit rosée

    Elle revint le lendemain, toujours vêtue de bas de soie
    Rien d’autre que deux bracelets et des boucles dans ses cheveux.
    Elle enleva en un tournemain mes vêtements, ça va de soi,
    Elle se sentait esseulée et me dit : « C’est toi que je veux ! »

    Tableau d’Ute Hadam.

  • Nuit bleutée

    Nuit bleutée

    Elle était une fois la fraîcheur surgie pour me réconforter
    Et m’avait tenu compagnie juste vêtue de bas de soie.
    Je lui avais dit, l’air bêcheur, de passer sans rien apporter ;
    Elle m’a, par érotomanie, pris au mot mais ça va de soi.

    Tableau d’Ute Hadam.

  • À quoi rêve ?

    À quoi rêve ?

    À quoi rêve une femme nue étendue au-dessus des draps ?
    Rejointe par un inconnu qui la serrera dans ses bras.
    Et que demande-t-elle en prime à part l’argent et la maison ?
    Que le bel amant lui exprime qu’elle obtiendra toujours raison.

    Aquarelle de Hester Berry sur https:www.accessart.org.uklife-drawing-understanding-foreshortening-by-hester-berry .

  • Prêt-à-bodypeinturer – 2

    Prêt-à-bodypeinturer - 2

    Au début, il y eut quelques couacs et les cheveux dégoulinaient
    Par la peinture indélébile trop difficile à savonner.
    Mais finalement on se dit « Quoique ! Bien qu’un peu glauque, c’est choupinet ! »
    Et cette pratique débile fut même contrefaçonnée.

    Tableau de Pascale Pratte.

  • Prêt-à-bodypeinturer – 3

    Le bodypainting fait fureur au bureau comme au cinéma
    Et les actrices peinturlurées grimpent à la une des magazines.
    Du coup, terminée la terreur du réchauffement du climat ;
    Vers un succès, ces délurés définitivement s’avoisinent.

    Tableau de Yossi Kotler.

  • Prêt-à-bodypeinturer – 1

    Prêt-à-bodypeinturer - 1

    Le bodypainting s’achètera bientôt en prêt-à-peinturer.
    Vous entrerez dans la cabine et presserez juste un bouton.
    L’ordinateur s’exécutera pour une tenue longue durée
    Qui vous séchera la bobine, des pieds aux fesses et aux tétons.

    Tableau d’Agnès Cécile.

  • Petite tenue du soir – 2

    Après un consommé de sexe, il est temps de prendre des forces
    Avec champagne à volonté à boire sans modération.
    Pour ceux qui n’ont plus de réflexes, on se relève et on s’efforce
    De rentrer désorienté chez soi pour récupération.

    Pour les autres, l’amour continue sur la grande piste de danse
    Ou dans des salons très intimes où les partenaires sont masqués.
    Et si vous voulez vivre nu, vous pouvez prendre résidence
    Pour y vivre d’amour ultime et sans avoir trop à casquer.

    Tableau de Slawa Prischedko.

  • Petite tenue du soir – 1

    Quand les restaurants naturistes ouvriront, ils feront scandale
    Mais comme on s’habitue à tout, les gens n’auront plus de complexes.
    Venez-y en amateuriste, simplement vêtus et sandales,
    On aura un vestiaire mixte ou, délimités selon les sexes.

    Après, c’est comme à la piscine, tout nu, on se douche, on se sèche
    Puis vers sa table réservée, on découvre sa partenaire.
    On apprécie, on hallucine au-devant de cette chair fraîche
    Pour commencer, vous vous servez quelques subtils préliminaires.

    Tableau de Viktoria Prischedko.

  • Limpide nudité

    Limpide nudité

    L’eau devient un voile pudique, troublant, émotif et limpide ;
    La nudité comme habillée d’un vêtement approprié.
    La femme, elle, devient fatidique dans une vénusté liquide
    Sublimée d’ondes maquillées mais impossible à décrier.

    Photo de Jacques Henri Lartigue.

  • Petite envie

    Petite envie

    Toute nue sous l’imperméable reste un petit jeu agréable
    Car j’aime sentir ruisseler les gouttes de pluie jubilées.
    Lorsque personne ne me suit, je ne prends que le parapluie
    Mais si la censure s’en mêle, je cours à m’ gratter les semelles.

    Tableau de Daniel Del Orfano.

  • Lubrification

    Lubrification

    Parti avec l’argent du beurre, il leur a laissé la plaquette
    Mais il a pris tout leur argent et même tous leurs vêtements.
    De tout le fruit de leur labeur il ne leur reste que leurs quéquettes
    Et une femme partageant le lubrifiant à glissements.

    Photo de Katie O’Hagan sur https:www.artistsnetwork.comart-mediumsoil-paintingartists-network-ohagan .

  • Vénus étalonne

    Vénus étalonne

    Son corps menu, tout allongé
    Semble un jalon de la beauté.
    Comme une maîtresse étalon,
    Une jument pygmalion.

    Voyez les courbes prolongées
    Des rides à peine rabotées
    Qui s’étirent sur les talons
    D’avoir dansé un bataillon.

    Elle se cache le visage
    Mais vous l’avez tous reconnue :
    Vénus, déesse de l’amour
    Et de l’éternel féminin.

    En hommage à son paysage,
    Ses seins, montagnes inconnues,
    Son sexe, en sillon de labour,
    Laissez-moi le mot de la fin :

    Ma Vénus en guise de toise
    Ferait une icône grivoise
    Qu’à la croissance s’apprivoise
    Et qu’à l’amour, mon cœur pavoise.

    Tableau d’Alexander Sigov.

  • Les seins bleu-de-nuit

    Les seins bleu-de-nuit

    Nue, sous une lumière noire, un peu de rouge sur les épaules ;
    Les mamelons apparaissant comme deux poignards bleu-de-nuit.
    Aucun oubli dans ma mémoire, même la couleur de son étole
    Ainsi que ses seins turgescents me reviennent encore aujourd’hui.

    Tableau de Rita Cavallari.

  • Une femme, c’est du bouleau

    Être une femme, quel boulot de tout recommencer à zéro.
    Renaître fille, devenir mère, être grand-mère et repartir.
    Beau matériau, bois de bouleau, je te contemple comme un héros
    Qui naît pour une vie éphémère et sera traitée en martyr.

    Une héroïne enracinée à l’existence qu’elle préserve
    Par ce long lien ombilical qui remonte à la création.
    Comment peut-on l’assassiner alors que l’avenir lui réserve
    Le rôle sacré pontifical de la sainte procréation ?

    Photos de Bruno Birkhofer.

  • La barmaid aux seins nus

    Frisant le scandale aux bonnes mœurs, une serveuse était seins-nus,
    Arborant sa fière poitrine comme ornement sans importance.
    Il régnait une bonne humeur dans le bar sis sur l’avenue
    Qui exposait, par sa vitrine, une barmaid de circonstance.

    Derrière un rideau vert foncé, dans la lumière tamisée,
    On peut s’asseoir dans un salon dans l’atmosphère satineuse.
    Dans un fauteuil, bien enfoncé, whisky ou boisson anisée
    Apportée par des hauts talons et les seins nus de l’entraîneuse.

    Tableau de Derek Gores.

  • Floues, les femmes floues – 2

    J’en ai rêvé, la science l’a fait. On va nous greffer la rétine
    Par un dispositif chelou qui floutera les femmes nues.
    Comme ce n’est pas encore parfait à cause de la sécrétine,
    Toutes les femmes seront floues qu’elles que seront leurs tenues.

    Du coup, tout le monde va penser qu’elles sont toutes des salopes
    Ce qui finalement ne changera pas grand-chose au climat actuel.
    Néanmoins on aura dépensé une fortune dans l’enveloppe
    Mais qui peut-être aboutira à l’égalité sexuelle.

    Mais je raconte n’importe quoi ! Ce sont mes verres de lunettes
    Qui s’embuent quand je vois passer toutes ces filles presque nues
    Qui déambulent, je ne sais pourquoi, pour bronzer des pieds à la tête
    Sur le petit îlot espacé sur la rivière en continu.

    Photos de Maciek Jasik sur http:www.apar.tvphotographiemaciek-jasik-le-nu-irrationnel .

  • Floues, les femmes floues – 1

    C’est dans le cerveau reptilien que se crée l’objet du scandale.
    L’homme compare ce qu’il voit à sa morale atrophiée.
    Selon s’il est politicien, il traite la femme de vandale ;
    S’il est parmi les filles de joie, il tente d’ se l’approprier.

    S’il est endoctriné chrétien, il la brûlera comme sorcière ;
    S’il est asservi au Coran, il lapidera l’infidèle ;
    S’il la connaît de ce matin, il lui ouvrira la portière
    Et s’il l’emmène au restaurant, il finit par la bagatelle.

    Tout ça c’est fou, tout ça c’est flou, faut arrêter coûte que coûte !
    Les histoires d’hommes et de bonnes femmes, c’est blanc-bonnet et bonnet-blanc.
    Il faudrait que le Dieu Afflelou crée des lunettes qui les floutent
    Afin qu’il ne soit plus infâme de s’rincer l’œil en plus troublant.

    Photos de Maciek Jasik sur http:www.apar.tvphotographiemaciek-jasik-le-nu-irrationnel .

  • Détente

    Détente

    Afin de rendre tout l’honneur à ses plus précieux alliés
    Qui lui ont permis de danser et de s’en montrer compétante,
    Elle les hisse avec bonheur et les orteils bien déliés
    Puis, reste nue, récompensée dans la savoureuse détente.

    Tableau de Seth Couture.

  • L’idée en or

    Ne cherchez plus l’idée en or, elle est déjà à l’horizon.
    Courez aussi vite que possible, jamais ne la rattraperez.
    J’en vois souvent lorsque je dors franchir les murs de ma prison
    Et s’en évader, impassible, sans jamais paraître apeurée.

    La suivre demande l’effort d’abandonner tous ses soucis,
    Se déshabiller des coutumes et de toute l’éducation.
    Courir tout nu me rend plus fort et mon esprit se radoucit !
    Si vous me voyez sans costume, c’est que je suis une abstraction.

    Tableau de Clarence Coles Phillips.

  • Strip-Chess

    Elle ne faisait pas attention au début en perdant ses pièces ;
    Elle enlevait une chaussette, une partie de sa tenue.
    Après plusieurs inattentions, elle retrouva son hardiesse.
    C’était trop tard ! Dure défaite de se retrouver toute nue.

    Photo de Julian Wasser avec Marcel Duchamp jouant avec Eve Babitz racontée sur https:www.artsy.netarticleartsy-editorial-marcel-duchamp-played-chess-naked-eve-babitz .

  • Les sœurs Ribouldingue – 3

    Les sœurs Ribouldingue - 3

    La sœur au cul nu parlait peu ; elle écoutait tout sans mot dire.
    Elle s’exprimait plutôt par gestes, massages, baisers et caresses.
    Sans doute, il eût été pompeux – et j’ n’ai pas eu à l’en maudire –
    D’en traduire tout le contexte en l’imitant avec paresse.

    Un jour elles ont déménagé ou bien c’est moi, je ne sais plus.
    J’ai conservé juste un jupon que seule Joséphine a porté.
    Depuis le temps s’est dégagé, il a venté puis il a plu ;
    De l’eau a coulé sous les ponts et le vent a tout emporté.

    Tableau d’Alexander Sulimov.

  • Les sœurs Ribouldingue – 2

    Les sœurs Ribouldingue - 2

    Les sœurs m’ont expliqué comment elles ont fait pour m’appâter
    Depuis qu’elles ont emménagé, elles ont cherché à m’ conquérir.
    Elles ont sondé l’appartement, elles ont cherché à m’épater
    En parlant d’un air dégagé, agrémenté de petits rires.

    Celle aux seins nus a l’ouïe fine, elle épie ma façon de vivre.
    Elle a trouvé ça naturel puisque les murs ont des oreilles.
    Elle s’appelait Joséphine et parlait un peu comme un livre
    D’une manière structurelle à faire l’amour sans pareille.

    Tableau d’Alexander Sulimov.

  • Les sœurs Ribouldingue – 1

    Les sœurs Ribouldingue - 1

    Entre les murs de ma maison, je suis tombé en pâmoison ;
    J’entends des rebondissements suivis de maints chuchotements.
    Pour en deviner la raison, je colle l’oreille à la cloison ;
    Après approfondissements, j’écoute des suçotements.

    Mais l’architecte a tout prévu ; il y a un trou dans la cuisine
    Et à travers cet objectif, je vois deux filles à moitié nues.
    Cela demande une entrevue. Je cours sonner chez mes voisines
    Qui m’ouvrent d’un air suggestif et je n’en suis pas revenu.

    Tableau d’Alexander Sulimov.

  • L’autre jardin des délices

    L’autre jardin des délices

    Si Ève avait été maligne avec l’intuition féminine,
    Elle aurait refusé la pomme et tout serait xx en somme,
    Nous vivrions nus sans nous fâcher et sans avoir à se cacher
    Nous ferions l’amour comme des bêtes sans avoir à se prendre la tête.

    Oui mais…
    Nous serions des bêtes de somme, aussi bien les femmes que les hommes.
    À forniquer avec aisance mais sans un sou de connaissance.
    Adieu le pouvoir de l’argent et ce qui va en partageant
    Les petits larcins entre ennemis, les bons comptes font les bons amis.

    Et alors ?
    Finie la crainte de la mort… pas de souci, pas de remords.
    Au lieu du paradis sur Terre, nous vivrions peut-être en enfer.
    Finalement, Ève a bien fait de prendre ce fieffé forfait
    De vivre avec intelligence …

    … plutôt que bête. Quelle engeance !
    … et supporter l’intransigeance.
    … une vie de désobligeance.
    … et puis, travailler dans l’urgence.

    Tableau de Michael Hutter.

  • Le monde sans la connaissance

    Le monde sans la connaissance

    Les fornications collectives bannies de la moralité
    Depuis le péché originel heurtent la sensibilité.
    Cependant si la tentative du diable avait été évitée
    Ce seraient des scènes banales en toute généralité.

    Bien sûr, nous serions tous des bêtes qui pècheraient sans le savoir
    Comme le lion et le rat, comme le chat et la souris.
    Mais nous ferions toujours la fête en faisant notre vrai devoir :
    Celui que Dieu, ce scélérat, avait prévu comme plan pourri.

    Tableau de Michael Hutter.

  • L’angelle décriée

    L’angelle décriée

    Dès que l’ange déploya ses ailes, on n’entendit que le silence
    Puis, la rumeur scandalisée par ce qu’un ange ne pouvait avoir.
    Ces mamelles autour des aisselles, ces nichons nus, quelle insolence !
    Et la pauvre Sainte-Élysée s’enfuir et manquer son devoir.

    Tableau d’Omar Ortiz pour réparer ma censure du 11.02.2020.

  • M’as-tu vu nu ?

    M’as-tu vu nu ?

    Chose promise, chose due,
    Voici un’ photo de moi nu.
    Les mains croisées derrière la tête
    Vous en admir’rez le squelette.

    Si vous n’ voyez pas le zizi
    Ce n’est pas qu’il est trop petit
    C’est pour n’ pas donner de complexe
    À tous les obsédés du sexe.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les moulins paravents

    Les moulins paravents

    Elle aimait bien se baigner nue sous l’approbation des moulins
    Qui montraient beaucoup de respect sans brasser pourtant trop de vent.
    Mais l’un eut l’idée saugrenue de souffler comme un margoulin.
    C’était le meunier circonspect qui se rinçait l’œil, émouvant.

    Tableau d’Ernesto Arrisueño.

  • Nostalgie en Si mineur

    Nostalgie en Si mineur

    Au son des notes en trémolos, elle dirige son bateau ;
    On l’appelle la nue-capitaine car c’est sa nue-propriété.
    Elle compose au fil de l’eau en jouant piano, staccato,
    Des mélodies napolitaines dont sa péniche a hérité.

    Tableau d’Ernesto Arrisueño.

  • À cœur plongé

    À cœur plongé

    Hier, j’aimais les jolies filles le cœur perdu dans un bouquin
    Qui laissait échapper un sein dans le feu d’un amour intense.
    Aujourd’hui, celles-ci sourcillent sur leur téléphone coquin
    Avec un regard assassin si j’les gêne avec insistance.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • À contrejour

    Je me souviens de nos premières vacances où nous nous sommes épris
    Dans le dénuement d’une chambre qui préservait l’intimité.
    J’aimais la voir dans la lumière, lorsque le soleil s’approprie
    Son corps qui ressemble à de l’ambre, bronzé en clandestinité.

    Tableau de Frederick Carl Frieseke.

  • Fantasme

    Fantasme

    Vous qui reposez nue, sans même vous douter
    Que l’œil qui vous regarde est en train de rêver ;
    Car je suis dans les nues, dans mes songes floutés
    Et je monte la garde à mon cœur entravé.

    Tableau de Frederick Carl Frieseke.

  • Le client est roi

    Le client est roi

    Bien sûr, une femme légère ne doit pas être prise à la légère ;
    Il faut savoir faire son choix par les plus belles filles de joie.
    Pas question de juste essayer, vous devrez toutefois payer
    Mais une prime vous assagit ; un’ remise de blennorragie.

    Tableau d’Edgar Degas.

  • Question de goût

    Question de goût

    Je préfère « entre de beaux draps » plutôt qu’ « entouré de beau linge » ;
    Je préfère être entre vos bras que dans vos parties de méninges ;
    Je préfère la femme publique à l’a pute de la république ;
    Et enfin la fille de joie qu’aux réjouissances des villageois.

    Tableau d’Edgar Degas.

  • Pudiques sombreros

    Il suffirait d’un sombrero assez large et assez léger
    Pour protéger pudiquement le corps par l’ombre générée.
    Remplacez donc vos boléros, sortez en tenue allégée
    Et sans le moindre vêtement puisqu’ celui-ci est suggéré !

    Je les imagine tressés pour ombrer l’ corps d’un écossais
    Ou bien avec de fines rayures pour faire un bronzage à zébrure.
    Je vous conseille, sans vous presser, avant qu’ les stocks soient défaussés,
    D’aller quérir votre galure et faire la nique à la censure.

    Tableau d’Ute Hadam.

  • La polissonnerie

    Comme elle sortait de sa douche, juste vêtue d’une serviette,
    Les mains passées dans les cheveux, seins nus et mamelons turgescents,
    Elle ouït sortis d’une bouche qui lui parlait à l’oreillette,
    Ces mots-là : « C’est toi que je veux ! » émis d’un ton bouleversant.

    Elle se retourna d’un bond pour corriger le polisson
    Qui avait proféré l’audace d’une pareille effronterie.
    C’était ce drôle de vagabond, ce nain vêtu d’un Pellisson,
    Qui venait, de façon fadasse, faire une drôle de plaisanterie.

    Tableau d’Armen Gasparyan sur http:art-vzglyad.rugasparyan_armen .

  • Nue ou vêtue ? 3

    Nue ou vêtue ? 3

    Je l’ai revue une dernière fois toujours comme à l’accoutumée ;
    Je portais encore son chapeau, ell’ m’a dit qu’ell’ devait partir
    Auprès de ses amis d’autrefois car sa flamme était consumée
    Et comme je l’avais dans la peau, je n’ai rien su lui répartir.

    Tableau de Rodolfo Ledel.

  • Nue ou vêtue ? 2

    Nue ou vêtue ? 2

    Je l’ai revue juste vêtue de son chapeau
    Qu’elle portait entre les cuisses pour me saluer.
    Elle le leva trois fois de suite comme un appeau ;
    Je vous promets que j’ai eu le temps de l’évaluer.

    Hypnotisé, je m’approchai du fruit tendu.
    Elle me coiffa de son chapeau et m’embrassa.
    Puis, elle m’a déshabillé, bien entendu,
    Me fit l’amour et, son couvre-chef, ramassa.

    Elle me l’offrit en souvenir de l’aventure,
    Me baisa une dernière fois puis, disparut.
    Depuis je porte ce chapeau plein de peinture
    Par les chemins de la forêt qu’ j’’ai parcourus.

    Tableau de Rodolfo Ledel.

  • Nue ou vêtue ? 1

    Nue ou vêtue ? 1

    Jamais. Je ne saurais jamais si elle était nue ou vêtue.
    Je l’ai rencontrée en forêt tandis qu’elle m’observait venir.
    Moi, je pensais qu’elle se pâmait juste de peinture revêtue
    Mais elle a fui sans ignorer que je garderai son souvenir.

    Tableau de Rodolfo Ledel.

  • La pose

    La pose

    Je ne peins que des femmes nues car je me perds dans les faux plis
    Des vêtements trop compliqués et leurs textures difficiles.
    Je les aime aussi bien menues, le corps parfait et accompli ;
    Tout ce que j’ai à expliquer, c’est que le nu est plus facile.

    Tableau de Minas Avetisyan.

  • Strip-tease échecs

    Strip-tease échecs

    Chaqu’ fois que j’lui prenais une pièce elle enlevait un vêtement ;
    Elle fut vite déshabillée mais joua sans être empressée.
    Je lui laissais par gentillesse m’en prendre avec halètements
    Et sous ses yeux écarquillés je lui montrai mon roi dressé.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les bas rouges

    Les bas rouges

    Quand elle rentre à la maison, elle ôte tout sauf ses chaussures
    Et ses bas rouges pour s’asseoir confortablement adossée.
    Je lui demande la raison de vouloir tenter la censure
    Mais elle répond sans surseoir qu’elle aime être à poil mais chaussée.

    Tableau de Georges Briata.

  • Les femmes floues

    Les femmes floues

    Ma myopie a l’avantage de me permettre d’observer
    Tout en jurant que, sans lunettes, ma vision floue me diminue.
    Je dirais même davantage que ce défaut m’a réservé
    De belles surprises à l’aveuglette en me floutant les femmes nues.

    Photo de Peppina Winter par Henri Senders sur https:www.josephandjames.com .

  • Les bains debout

    Elle prenait tous ses bains debout dans une baignoire spéciale
    Et transparente pour montrer les effets de la position.
    Sans impudence ni tabou, peut-être un peu psychosociale,
    Elle ne cessait de démontrer les vertus de son invention.

    Évidemment j’ai essayé de me baigner à ses côtés
    Mais l’eau me semblait bien glaciale et chat échaudé craint l’eau froide.
    J’ai commencé à bégayer alors elle m’a bécoté
    Et quelques caresses cruciales qui m’ont fait le membre tout roide.

    Photos de Karolina Winter par Henri Senders sur https:www.josephandjames.com .

  • Tout sein assassin mérite ma main

    La main, organe préhensile s’adapte au corps parfaitement
    Surtout les parties délicieuses qui font le charme féminin.
    Point n’est besoin d’autre ustensile à l’organe d’allaitement
    Que mes phalanges précieuses pour en sentir tout le tanin.

    Quand ma main fait supination, la paume ouverte pour demander,
    Elle soupèse l’instrument comme une pâte parfumée.
    Lorsqu’elle se met en pronation, paume tournée pour commander,
    Elle en tâte les téguments pour les pincer et assumer.

    Évidemment les femmes cachent leurs mamelles hors de ma portée ;
    Alors je n’ai plus que mes yeux pour les caresser du regard.
    Que voulez-vous ? Je m’y attache. Ces fantasmes m’ont transporté
    Dans des poèmes délicieux ; vos jolis seins me rendent hagard.

    Tableaux de Thomas Donaldson.

  • Tout cul tendu mérite son dû

    À quatre pattes sur le siège de sa voiture, portière ouverte,
    Elle essayait péniblement de fouiller dans la boîte à gant.
    Sans redouter le moindre piège, elle se sentit découverte
    D’une grande claque horriblement donnée par un mec arrogant.

    Quand cette fessée magistrale retentit sur son postérieur,
    Une vague d’humiliation se diffusa jusqu’à ses joues.
    Comme un violent coup de Mistral, de forte chaleur supérieure
    Avec une assimilation de violence qui s’en déjoue.

    Alors qu’elle tentait de comprendre elle entendit une voix hilare
    Grave, tranquille et moraliste pour être clairement entendue :
    « Jeune fille, il vous faut apprendre que nous sommes tous des vicelards
    Mais surtout traditionalistes : Tout cul tendu mérite son dû ! »

    Tableaux de Thomas Donaldson.