Catégorie : Reflets Vers érotiques

Du charme, de l’érotisme mais pas de la pornographie.
Ici, le verbe s’abandonne aux caresses, la métaphore se cambre, et l’extase devient poème.
L’érotisme n’est jamais cru, mais toujours cru·ellement délicieux — entre soupir et sourire, entre chair et lumière.
Ces vers s’ouvrent comme des corps consentants : pour frissonner, rêver, rire… et peut-être jouir de quelques images inoubliables.
Bienvenue dans l’intimité des Reflets où l’amour s’écrit en gémissements d’encre.

  • Incognito

    Incognito

    Elle avait parié qu’un jour, elle n’aurait pas besoin de masque
    Pour apparaître incognito, seins nus, lors d’un instant furtif.
    Pensant qu’on ne prête pas toujours attention aux détails fantasques,
    Elle se dévêtit subito de son corsage et son soutif.

    Et chacun hanté par ses seins d’observer le joli manège,
    Évaluant le poids des mamelles et la teneur des mamelons.
    Plus tard, elle revint à dessein, voir l’effet de son sacrilège ;
    Chacun évoquant la femelle et son comportement félon.

    Mais personne ne la reconnut car on gardait le souvenir
    De la poitrine scandaleuse et toute l’indécence jointe.
    Le soir quand elle se montra nue en voyant son mari venir,
    Celui-ci narra l’enjôleuse sans reconnaître sa conjointe.

    Tableau de Konstantin Razumov sur https:lerars.livejournal.com279021.html .

  • Chaudes Augustine

    En août viennent les Augustine après juillet et ses Juliette
    Qui m’ont charmé un peu, beaucoup puis finalement pas du tout.
    La chaleur malgré ses rustines a fini dans les oubliettes
    Et l’été a marqué le coup en perdant ses meilleurs atouts.

    Adieu Juliette et Augustine, bonjour les vierges de septembre
    Habillées de la tête aux pieds puisque l’automne est avancée.
    Nos amours seront clandestines dans l’intimité d’une chambre
    Mais nous brûlerons comme il nous sied nos cœurs en flammes romancées.

    Tableaux de Carlos Leon Salazar sur http:carlosleonsalazar.blogspot.com .

  • La demoiselle d’Avignon – 2

    La demoiselle d’Avignon poursuit les œuvres délaissées
    Notamment celles inachevées qui squattent les murs des musées.
    Alors elle rajoute des lorgnons, paupières et mentons rabaissés,
    Caricatures parachevées de ridicule pour s’amuser.

    La Joconde se voit arborer un large sourire édenté ;
    L’homme à la pomme de Magritte n’a plus qu’un trognon sur la poire ;
    Escher et Gustave Doré voient leurs gravures enchantées
    Garnies de couleurs hypocrites et graffitis ostentatoires.

    Elle déguise les femmes nues sous de grotesques accoutrements
    Et verse des seaux de peinture avec ses adeptes activistes.
    Elle dégrade sans retenue les œuvres de détournements
    Sous prétexte d’art immature qu’elle améliore à l’improviste.

    Tableaux de Cesar Santos sur http:www.juxtapoz.comnewssyncretism-by-cesar-santos .

  • L’ingénue au soleil

    Je ne rêve ni de saison, ni de lumière particulière,
    Ni même en teinte dominante mais de stimuli plus discrets.
    Les yeux n’ont pas toujours raison et d’autres émotions singulières,
    D’une attention déterminante, suscitent mes désirs secrets.

    Des images sentimentales dans des nuances aux bleus de l’âme
    Forment mes îles enchanteresses peuplées de femmes ingénues.
    Mes amours expérimentales se matérialisent et s’enflamment
    Dans une apparence aux caresses de couleurs les plus soutenues.

    Tableau de Denis Chernov sur https://www.risunoc.com/2013/06/sovremennyye-khudozhniki-ukrainy-denis.html

  • Crépuscule mammaire

    Crépuscule mammaire

    L’homme met de l’eau dans son vin et la femme de l’eau dans ses seins
    Mais pour trouver son équilibre, l’exercice est assez difficile.
    Comme la plume que l’écrivain trempe dans une encre à dessein
    Pour défendre l’allaitement libre au-dehors ou à domicile.

    Ah, que reviennent sur les plages nos femmes en monokini
    Aux seins nus comme des soleils, mamelons aux rayons ardents,
    Se prêter au batifolage d’un coucher en catimini
    Où nos yeux malgré le sommeil veillent encore en s’y attardant !

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La demoiselle d’Avignon – 1

    La demoiselle d’Avignon - 1

    Un visage pas assez mignon, des yeux qui manquent d’attirance ;
    Une correction au pinceau devrait parfaire son image.
    La demoiselle d’Avignon a retouché son apparence
    Sur le tableau de Picasso qui ne lui rendait pas hommage.

    Peu à peu elle perfectionne le galbe opulent de ses seins
    Qu’à sa poitrine elle synchronise par un cubisme plus arrondi.
    Et toute sa grâce impressionne en rehaussant jambe et bassin,
    Puis les épaules qui s’harmonisent aux membres supérieurs brandis.

    Hélas, je n’ai pas retenu le nom de la belle correctrice,
    Juste un brouillon inachevé que Pablo a abandonné.
    Qui sait ce qui serait advenu de la jolie restauratrice
    Si elle avait parachevé l’œuvre de sa griffe mentionnée ?

    Tableau de Cesar Santos sur https:www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com201104cesar-santos-cuban-american-painter.html?m=1 .

  • Adieu, cruel monde des hommes

    Nue je suis née, nue je m’en vais de ce monde cruel des hommes
    En suivant la voie immuable que mon destin m’a imposée.
    Depuis longtemps, je m’émouvais d’avoir le mauvais chromosome
    Mais finalement, il m’est louable de m’enfuir du sexe opposé.

    Nue je vivrai, nue je mourrai pour un autre monde moins infâme
    Qui m’offrira la garantie évidemment d’y vivre libre
    Si Dieu me l’ouvre, j’y courrai à condition d’être la femme
    Qui deviendra son apprentie pour faire un nouvel équilibre.

    Photos de David Naman.

  • La pause de la pianiste

    La pause de la pianiste

    Quand vient le moment d’une pause indiquée sur la partition,
    La pianiste un peu se repose comme le veut la tradition.
    Quand vient le moment d’un soupir glissé entre deux mouvements,
    La pianiste s’en va se tapir dans un petit trémoussement.

    Quand la musique la magnétise par une mélodie osée,
    La pianiste fait un strip-tease complètement hypnotisée.
    Puis elle se couche toute nue d’une harmonieuse séduction.
    Et sans aucune retenue, elle rejoue son introduction.

    Elle prend son pied, là, sur les touches et exécute suraiguës
    Des pizzicatos qui font mouche malgré sa posture ambiguë.
    Proposez-lui de rejouer la mélodie à quatre mains ;
    Elle en sera tout enjouée et prête à passer l’examen.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Ombres & lumières

    J’adore les mathématiques lorsqu’elles traitent d’érotisme
    Par la quadrature des fesses, la trigonométrie des seins,
    Par les hasards problématiques d’irréductibles mathématismes
    Quand un vecteur monte et s’affaisse profondément dans le bassin !

    J’admire la topologie des surfaces en harmonie
    Avec les fonctions continues des courbes sinusoïdales
    Grâce à la gynécologie décrite sans parcimonie,
    Qui fait l’éloge des femmes nues et de leurs formes ovoïdales.

    La physique n’en est pas en reste quant à ses illusions optiques
    Qui mêlent concave et convexe en équations inexplicables.
    L’alchimie en devient si preste que mon désir asymptotique
    Me fait dériver vers le sexe et ses propriétés remarquables.

    1ère photo censurée de Man Ray et montage d’Erick Centeno.

  • Katie endormie pour la vie

    Katie endormie pour la vie

    Toutes les nouvelles l’assomment ; elle se réfugie dans un somme
    Chaque jour à petite dose quand elle approche l’overdose
    Comme un poison résiduel de cataclysmes factuels
    Distillés dans l’actualité d’une obscure fatalité.

    D’ailleurs, elle ne s’habille plus ; elle ne sort plus, elle n’entend plus.
    Elle refuse de voir le monde s’envenimer chaque seconde.
    Elle ne croit plus au paradis dans l’enfer de sa maladie
    Qui lui pourrit chaque journée d’la pire façon détournée.

    Tant pis si au nom de l’amour elle préfère partir sans humour ;
    Une descente dans la drogue, un suicide comme épilogue.
    Triste moment pour la jeunesse qui ne connaîtra l’allégresse
    D’une vie où l’on vivait bien d’un peu de tout, d’un peu de rien.

    Tableau de Zinaida Serebriakova.

  • Pénurie versus hausse des sens

    Pénurie versus hausse des sens

    Ils nous ont bien eus cet été avec tous leurs échauffements
    Sur la gestion de la planète et l’impact de l’effet de serre.
    Mais on n’a vu d’aucuns tétés braver l’air du réchauffement,
    Ni foufounette, ni zigounette, brandies comme bouc émissaire.

    Or ils en remettent une couche avec pénurie d’énergie
    Laquelle paradoxalement électrise nos véhicules.
    Ne faisons pas la fine bouche, rapprochons-nous en synergie
    Pour nous chauffer finalement juste d’ovaires et testicules.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Debout les morts !

    Debout les morts !

    À ton cri de « Debout les morts ! », je sors de ma mélancolie,
    Je vois ta silhouette apparaître et soudain me tourner le dos.
    Je t’emboîte le pas sans remords pour celle qui dort dans mon lit
    De peur de te voir disparaître tel un fugace Eldorado.

    Femme voilée, tu marches droit, femme à dentelles, tu marches au pas !
    Femme dévoilée, tu es ailleurs, femme brodée, tu te dérobes.
    Ton déshabillé très adroit met en valeur tes beaux appas
    Et m’incite à être ce voyeur qui transperce ta minirobe.

    Je te suivrai dans le couloir qui mène à une chambre noire
    Où des rayons ultraviolets flatteront tes charmants contours.
    Je trébucherai sans le vouloir dans une sorte de baignoire
    Pour en sortir bariolé de tes nuances aux alentours.

    L’amour en couleurs que nous fîmes pour monter au septième ciel
    Nous fit gravir tous les degrés de la carte rose du tendre.
    Depuis j’ai au cœur une infime douleur quand je vois l’arc-en-ciel
    Mais à mon âme est intégrée l’amour auquel j’ai pu prétendre.

    Tableau de Brigitte Dumont.

  • La belle vulve

    On nous formate à la beauté en nous affichant tous les jours
    De beaux visages aux beaux sourires et d’agréables paysages.
    Mais les tabous nous ont ôté la sexualité pour toujours
    En cachant l’objet du désir nonobstant les pires présages.

    On met le phallus à l’honneur mais il ne faut pas le montrer ;
    On met la vulve en déshonneur, défense même de la citer !
    Pourtant en tout bien tout honneur, il est facile de démonter
    Que c’est l’organe du bonheur dans toute son authenticité.

    La beauté réside dans les yeux de celle ou celui qui regarde. †
    Tous ceux qu’ ont vu ce tendre corps le reconnaissent hallucinant. ††
    Il serait alors merveilleux qu’on le déclare sauvegarde
    De l’origine et de l’accord d’un humanisme fascinant.

    Vu sur https:www.jotdown.es201212la-vulva-es-bella-de-la-vagina-dentata-a-la-adoracion-del-yoni † Oscar Wilde ; †† Georges Brassens.

  • Yin-yang fraîcheur-chaleur

    Yin-yang fraîcheur-chaleur

    Une femme nue dans l’escalier pour monter au septième ciel,
    C’est engageant pour l’ascension mais cela me pose une question.
    Est-ce un présage hospitalier ou un prétexte superficiel
    Ou bien encore une intention d’émettre cette suggestion :

    Avoir le cul entre deux chaises tiraille la femme de valeur
    Selon ces deux situations : un aspect froid ou aguicheur ?
    Pareille aux heures de fournaise selon les degrés de chaleur,
    On sent qu’il y a fluctuation dans sa recherche de fraîcheur.

    Photo de Kendall Jenner.

  • Leçon de vol

    Qu’on soit à poil, qu’on soit à plumes, que l’on soit une femme ou un homme,
    On aimerait tous s’envoler et jouer la fille de l’air.
    La question n’est pas du volume mais de la pesanteur en somme
    Qui devra faire décoller bien haut sa croupe populaire.

    La gravité fera pointer tous les organes vers le bas
    Les seins pencheront de l’avant, fesses et pénis vers l’arrière.
    Une combinaison ajointée, costume-trois-pièces ou djellaba
    Seraient le détail aggravant qui pourraient briser la carrière.

    Alors pour s’envoyer en l’air, rien ne vaut un beau lit de plumes !
    Un beau garçon, une jolie fille, quoi qu’il en soit circonstanciels.
    Dans une position similaire à celle du poulet qu’on déplume,
    Coq en rut, poule qui sautille, partis pour le septième ciel.

    Photo de Marianna Rothen sur https:designobserver.comfeaturemarianna-rothen38954?utm_source=twitter&utm_medium=twitter et de Jean Dieuzaide.

  • Les belles vacances

    Ah, combien de jolies vacances, je passerai après ma mort
    Avec ces déesses de beauté promises en fin de mon contrat !
    J’ai pris l’option « extravagance » que j’ai souscrite sans remords
    Avant de venir ballotter dans les entrailles de mon mantra.

    Mais pour l’égalité des sexes, je viendrai avec des copains ;
    Tous à poil et bien équipés pour satisfaire les désirs.
    Elles nous choisirons sans complexe – la balle étant dans leur lopin –
    Et ces houris émancipées deviendront anges de plaisir.

    Photos de Marianna Rothen sur https:designobserver.comfeaturemarianna-rothen38954?utm_source=twitter&utm_medium=twitter .

  • Lectures coquines

    Lectures coquines

    J’aime les lectures coquines qui cultivent l’imagination
    En lui déblayant le chemin vers des destinations nouvelles.
    Certains ouvrages que je bouquine ouvrent une invagination
    Que se continue à la main pareille au tour de manivelle.

    La masturbation littéraire commence en caressant la page
    Comme la peau de l’écrivain dont le grain excitent mes doigts
    Qui poursuivent leur itinéraire jusqu’à l’envie qui se propage
    De toucher l’organe divin et l’aviver comme il se doit.

    Je garde le meilleur pour la fin lorsque je referme le livre
    Et que je m’apprête à tomber en pâmoison impétueuse
    Lorsqu’une voix de séraphin ouvre mon cœur et lui délivre
    Un rêve où il va succomber sous des amours voluptueuses.

    Photo de Michal Lukasiewicz sur https:poramoralarte-exposito.blogspot.com201604michal-lukasiewicz.html?m=0&hl=es_419 .

  • Belles fleurs – 2

    Belles fleurs - 2

    Tout en couleurs, tout en boutons sont les bouquets que je préfère,
    Juste posés entre les seins comme parure naturelle.
    Aspect velouté et coton que j’embrasse fort et que j’enserre,
    Fleurs cueillies autour du bassin, textures exotiques corporelles.

    Juste une douche de rosée une fois ou plusieurs fois par jour ;
    Compter les gouttes écoulées sur les mamelons turgescents.
    Sur un visage couperosé, afficher un parfum d’amour
    Qui s’évapore encagoulé d’une chevelure rouge sang.

    Juste une touffe de verdure qui souligne son bouton de rose
    Et la femme devient soliflore pour accueillir la fleur du mâle.
    Et pour que la gerbe perdure, il faut que celui qui l’arrose
    Ne la cueille et ne la déflore qu’à l’heure la plus optimale.

    Photo de Mikhail Shestakov sur https:vk.comclub3889576 .

  • Seconde peau

    Seconde peau

    Nouvelle mode pour demain en habits de brumes opaques
    Comme à travers un bain de lait où ne pointe que le visage.
    Seconde peau au bout des mains, couleurs, motifs en multipack,
    Finis les moches, les beaux, les laids, voici venu l’égalisage.

    Nous serons nus mais peu importe ! Grâce à cette seconde peau
    Qui nous protègera du froid, de la pluie et la canicule,
    Chacun voit midi à sa porte et peut revêtir à propos
    Ses vraies couleurs avec effroi sans redouter le ridicule.

    Vert à écailles « Crocodile », robe tachetée « Léopard »,
    Tous ornements hétérogènes seront disponibles sur devis.
    Quant à la jouissance tactile, vous sentirez de toutes parts
    Toutes vos zones érogènes se multiplier à l’envi.

    Photo d’Alexey Kartashov.

  • La première dispute

    La première dispute

    Au premier pépin rencontré, une dispute a commencé
    Entre Adam et Ève punis, mis à la porte du Paradis.
    Le serpent leur a démontré que leur vie n’est pas romancée,
    Qu’ils sont désormais démunis et surtout n’ont pas un radis.

    Alors Ève s’est fait engueuler par un Adam contrarié
    Qui pensait qu’un malentendu n’entraînerait pas de sanction.
    Il l’a traitée d’écervelée de s’être fait charrier
    Pour l’attrait d’un fruit défendu malgré la Sainte interdiction.

    Alors Ève, pour se défendre, lui dit qu’il aurait dû rester
    Avec Lilith, qui l’en empêche, puisque c’était un coup de foudre ?
    Adam, lui ne veut rien entendre et continue à protester
    Contre son épouse pimbêche qui n’a pas inventé la poudre.

    Ève fulmine et lui rétorque qu’elle n’a pas inventé l’eau tiède
    Puisque privée de connaissance et dépourvue d’intelligence.
    Et s’ils se trouvent à la remorque à poil à demander de l’aide
    Elle, c’est pour désobéissance et lui, faute de négligence.

    Tout ça n’était qu’un piège à cons et Dieu les a mystifiés.
    Évidemment ! Sans expérience comment auraient-ils pu comprendre ?
    Comment, sans l’intellect fécond, voir ce que peut signifier
    Que le péché de clairvoyance est de ne pas se faire prendre.

    Tableau de Jan Bosschaert sur https:www.janbosschaert.befr-welkom.html .

  • Première mode, le retour

    Première mode, le retour

    Avec la mode minimaliste qui règne sur le prêt-à-porter
    Et la mode au biologique qui nous fera toujours marcher,
    Nul doute que les grands stylistes vont tôt ou tard nous apporter
    Une tenue écologique simple, pratique et bon marché.

    J’attends fébrilement le retour du port de la feuille de vigne
    Mais que nous placerons ailleurs puisque qu’il faut vivre avec son temps.
    Mon cœur démarre au quart de tour au regard de ces curvilignes
    Nippes végétales que les tailleurs raccourciront tous les printemps.

    Au fait, pourquoi pas une rose qui rappellerait le paradis
    Pour qu’enfin les hommes en résolvent tout le mystère ébouriffé ?
    Seule ombre au tableau, la névrose, la folie et la maladie
    Quand vient la période des soldes où les fringues sont dégriffées.

    Photo de Mikhail Shestakov sur https:500px.compshestakovm?view=photos .

  • Là où va mon petit oiseau

    Là où va mon petit oiseau

    Qui veut voyager loin, ménage sa monture ;
    Qui veut jouir de la vie, épargne son bonheur ;
    Qui cherche un bon conjoint pour une bonne aventure,
    Choisit le plus long vit, modèle étalonneur.

    Après, l’accompagner pour faire ses premiers pas
    Sur la route du tendre vers la grotte sacrée ;
    Mettre la main au panier, lui tâter ses appas,
    Et puis enfin attendre le plaisir consacré.

    Et le petit oiseau reviendra de lui-même
    Pour un désir naissant d’actes préliminaires,
    Bientôt le damoiseau, déniaisé sans dilemme,
    Sera reconnaissant envers sa partenaire.

    Photo Ryan McGinley sur http:albumsceline.blogspot.com201203droles-doiseaux.html .

  • Marie et l’Esprit-Saint

    Marie et l’Esprit-Saint

    Lorsque Marie fit connaissance de l’Esprit-Saint, un peu hagard,
    Bien loin des relations publiques qui jugeaient la pratique infâme,
    Ils ont dû mûrir la naissance en s’accouplant loin des regards
    D’après la tradition biblique dixit « quand l’homme connaît sa femme ».

    Ce devait être au mois de mai dans un lit de fleurs de printemps,
    Marie dessous, l’ange dessus, dans un coït impétueux.
    Et d’ailleurs comme on n’sait jamais, ils ont dû s’y reprendre longtemps
    Car la Marie était fessue et le Saint-Esprit voluptueux.

    Ainsi Jesus est le fruit de l’amour, ce qui explique les douze apôtres
    Qui ont écrit sans retenue quand le christ s’adressait aux hommes
    Que s’il disait avec humour : « Mais aimez-vous les uns les autres ! »
    C’est que la vierge toute nue avait marqué ses chromosomes.

    Tableau de Steven Kenny sur https:www.kaifineart.comstevenkenny?m=1 .

  • La libération

    La libération

    Une fois les forêts disparues, que deviendront les colibris ?
    Sans leur biotope naturel, comment leur trouver un logis
    Quand bien même à peine secourus, il faudra les mettre à l’abri
    De notre monde culturel et sa triste technologie.

    Par une étrange métaphore, une fille aux fruits défendus
    Pourrait loger ces butineurs dans une cage en bois tressé.
    Puis leur offrir le réconfort de sa poitrine aux seins tendus
    Dont les mamelons affineurs sécrètent un bon lait dégraissé.

    Imaginez-vous le spectacle d’une jolie fille toute nue
    Ouvrant la cage aux volatiles pour leur accorder la tétée !
    J’assisterais bien au miracle de la nourrice soutenue
    Par sa vénération utile pour les nourrir à satiété

    Tableau de Steven Kenny sur https:www.kaifineart.comstevenkenny?m=1 .

  • Vénus telle que vous pouvez la voir

    Vénus telle que vous pouvez la voir

    Vénus a dû se rhabiller pour passer les réseaux sociaux ;
    Les faces de boucs n’appréciant pas les femmes aux formes callipyges.
    Elle a mis un déshabillé n’exhibant que muscles faciaux
    Mais masquant ses autres appas afin de garder son prestige.

    Cacher le sexe et la poitrine devient tabou universel
    Et c’est manquer à ses devoirs que d’en montrer même en peinture.
    Il existe même des doctrines qui ne montrent aucune parcelle
    De celles dont le contre-pouvoir n’est qu’une offense à la nature.

    Alors Vénus en burkini s’imposeront dans les musées ;
    Les David, rois du culturisme, seront vêtus – censure oblige.
    Terminé le monokini, les seins à l’air sont refusés
    Et pratiquer le naturisme relèvera bientôt du prodige.

    Tableau d’Alan Macdonald sur https:alanmacdonald.net .

  • Baisez en paix !

    Baisez en paix !

    « …Er que croissent et se multiplient toutes les espèces vivantes ! »
    Dieu a parlé, ainsi soit-il, le fruit des entrailles est béni.
    « Malgré le péché accompli, continuez la motivante
    Loi contractile et rétractile sans penser à la vilénie ! »

    Je ne sais où est passé ce texte qui s’est perdu entre les pages…
    Mais faire l’amour publiquement risque de nous faire tuer.
    Les animaux… c’est le contexte qui, pour des raisons d’élevage,
    Leur font connaître bibliquement les femelles prostituées.

    L’amour devient la maladie de l’incompréhension totale
    Les hommes cultivent leurs fantasmes, les femmes, leurs jolies silhouettes.
    Certains vivent leurs Paradis dessous l’habit sacerdotal
    Et d’autres atteignent leurs orgasmes juste au prix d’une pirouette.

    Tableau de Steven Kenny sur https:www.kaifineart.comstevenkenny?m=1 .

  • Le passage sacré

    Le passage sacré

    Après avoir été chassés du paradis, Adam et Ève
    N’ont eu de cesse de creuser un tunnel pour y revenir.
    Il fallait les voir entasser d’énormes rochers sur la grève
    Au risque de s’ faire écraser et stopper net notre avenir.

    Mais supposons qu’ils aient trouvé l’accès au jardin défendu…
    Ils n’ont pas dû le divulguer sinon ce serait mentionné !
    Ils ont peut-être alors prouvé que Satan n’a rien répandu
    Et même qu’Il a promulgué d’en faire un lieu soumissionné.

    Ainsi parmi les fils d’Adam, un petit nombre de profiteurs,
    De bouche à oreille, ont transmis le secret en se partageant,
    Hors de la foule des quidams qui demeurent leurs débiteurs,
    Ce maudit pacte compromis par l’opprobre et beaucoup d’argent.

    Tableau de Steven Kenny sur https:www.kaifineart.comstevenkenny?m=1 .

  • Vénus telle que vous ne l’aviez jamais vue !

    Vénus telle que vous ne l’aviez jamais vue !

    Facebook ne la verra jamais ni les puritains imbéciles
    Qui restent encore inconsolés d’être issus du sein de leur mère.
    Une poitrine est désormais un obstacle assez difficile
    Qui laissera inconsolées mes envies de glandes mammaires.

    Adieu Aphrodite de charme, adieu les Vénus callipyges !
    Ainsi l’amour cède la place, fruit du péché et du malheur.
    Bonjour, tous les soldats en armes, bonjour les guerriers de prestige !
    La haine et le fric dégueulasse fait l’étalage de ses valeurs.

    Tableau d’Alan Macdonald.

  • L’impudique fontaine

    Nulle part ailleurs qu’en Belgique, vous trouverez dans un château
    Une fille plutôt impudique offrant son jet comme cadeau.
    Le sculpteur était facétieux et son modèle tout autant,
    Le chatelain fort audacieux pour l’œuvre inaltérable au temps.

    J’eusses aimé la voir jeune mère aux jolis seins gorgés de lait
    Qui aurait coulé débonnaire dans une rigole ondulée.
    Et pourquoi pas toute la famille se baignant nue dans la fontaine
    Avec les garçons et les filles pisser d’une façon hautaine ?

    Dans les jardins du château de Jehay, en province de Liège en Belgique. Sur le côté d’une allée et surplombant une cascade, une jeune femme qui dévoile son intimité.

  • Le Grand Livre de la femme – 3

    Les filles naissent dans les roses… alors pourquoi cacher la chose ?
    Les garçons naissent dans les choux… alors pourquoi sont-ils tabous ?
    Il est étrange que l’instrument réduit à son seul dénuement
    Provoque l’abomination et même sa discrimination !

    Est-ce son côté animal qui est l’origine du mal ?
    Est-ce la fente mystérieuse qui serait antireligieuse ?
    L’homme éprouve-t-il de la honte à ne pas y trouver son compte ?
    Ou est-ce qu’il perd le contrôle quand il entrevoit sa corolle ?

    Espérons qu’un jour se dérobe le tabou caché sous les robes
    Et que l’on accorde au vagin le même privilège qu’à l’engin
    Que l’homme est si fier de brandir – et cherche même à agrandir –
    Et qu’enfin la libération du sexe entre en opération !

    Tableau d’Aykut Aydoğdu sur https://www.behance.net/gallery/45715277/Set

  • Le Grand Livre de la femme – 1

    Si le Grand Livre de la Femme ne commence qu’au chapitre deux,
    C’est que l’histoire a occulté la première femme créée.
    On dit que cette partie infâme concernait le rôle hideux
    De Lilith dont la faculté était de n’ pas être agréée.

    Du coup, le Grand Livre est tronqué et les femmes sont désarmées
    Mais, fort heureusement pour elles, j’en ai retrouvé quelques pages.
    Celles-ci avaient été planquées par Adam, lui-même, alarmé
    Par l’inévitable querelle, « Qui sera le chef d’équipage ? »

    En résumé, je vous l’avoue, les femmes auraient dû être chef
    Car Lilith s’est montrée capable de plus de réflexion qu’Adam.
    Ainsi l’homme en moi se dévoue à le répéter derechef :
    Rendons la femme responsable et nous l’appellerons « Madame ! »

    Tableau d’Aykut Aydoğdu sur https://www.behance.net/gallery/45715277/Set

  • Le Grand Livre de la femme – 2

    Ouvrons donc le premier chapitre – celui qu’Adam avait caché –
    Et nous comprendrons que la femme a été créée avant l’homme,
    Ayant reçu le libre arbitre que Dieu lui avait rattaché
    Et le coup de la pomme infâme n’est qu’un défaut de chromosome.

    Eh oui, c’est le X tronqué qui a donné l’Y raté
    Et le péché de connaissance s’est depuis longtemps agrandi ;
    Ainsi l’Histoire a démontré qu’avec ce X frelaté,
    L’homme a pris depuis sa naissance sa queue pour un sceptre brandi.

    Alors… la femme égale à Dieu ? La question est intéressante
    Et la réponse est naturelle : Dieu est du sexe féminin !
    Mais quel ouvrage fastidieux pour les religions sénescentes
    Que l’évolution culturelle de changer le pouvoir de main !

    Tableau d’Aykut Aydoğdu sur https://www.behance.net/gallery/45715277/Set

  • L’impudique

    L’impudique

    La femme, toujours pragmatique, à l’école de la séduction
    Connaît le maniement des armes qui n’ sont en fait que des appâts.
    Par des moyens fantasmatiques, elle transporte par adduction
    Les hommes par le pouvoir du charme qui se dégage de leurs appas.

    Nul besoin de trop d’accessoires puisqu’une femme nue suffit
    À paralyser le système reptilien du cerveau du mâle.
    Exhibant sin divertissoire – comme le prêtre son crucifié –
    Et de son coup mortel : « je t’aime », elle vainc sans peine l’animal.

    En argot, le divertissoire s’apparente à toutes les parties physiques qui font le charme féminin.

    Presque tous les Tableaux de Michael Carson sur https:www.sohu.coma428867333_120065965 .

  • L’innocence

    L’innocence

    Eh oui ! Sous la jupe des filles se cache une sorte d’ara
    Dans une cage qui – quel émoi ! – l’abrite, le chauffe et le nourrit.
    Pour entrer, tirez la cheville et la bobinette cherra ;
    Pour sortir, attendez neuf mois et guettez le trou de souris.

    Les filles aiment les métaphores mais les garçons vont droit au but
    Et le mystère des naissances impose un tabou familial.
    Le père en fait tout un fromage pour éviter toute dispute
    Et la mère, en toute connaissance, en fait un conte convivial.

    Tableaux de Shiori Matsumoto sur https:iamachild.wordpress.comcategorymatsumoto-shiori .

  • Mille-et-une nuits

    Mille-et-une nuits

    La flamme bleue de la passion s’élevait en mille-et-une voix
    Dans le chant sacré des houris trillé par mille-et-une nanas.
    Jeune fou, j’eus la compassion pour ces vierges me montrant la voie
    Qui passait par un trou de souris pour accéder au nirvâna.

    Après, j’ai perdu la mémoire mais je me souviens des étreintes
    Et mon corps violé mille fois sauf la dernière nuit de délires
    Où j’ai aimé la vierge noire qui m’a fait jouir sans contrainte
    Et m’a libéré toutefois en effaçant mes souvenirs.

    Tableau de Kees van Dongen.

  • Flagrant délire

    Flagrant délire

    J’ai surpris en flagrant délire un commando de sans-culottes
    Qui venait de tomber le masque et tout ce qui n’est pas essentiel.
    J’en ai cassé ma tirelire pour offrir aux cinq rigolotes
    Une tenue assez fantasque à leurs penchants préférentiels.

    Je leur ai proposé de peindre leurs corps de peintures naturelles
    Avec des couleurs de saison sous un ciel d’azur valeureux.
    Mais la cinquième, j’ai dû la teindre d’une nuance surnaturelle
    Qui soit une combinaison de nuits d’amours et jours heureux.

    Stephanie Seymour, Cindy Crawford, Christy Turlington, Tatjana Patitz et Naomi Campbell photographiées par Herb Ritts.

  • Femme à rayures… femme à mouillure

    Femme à rayures… femme à mouillure

    Derrière une femme voilée se cachait une femme à rayures
    Qu’un soir en fermant ses volets, j’aperçus par l’entrebâillure.
    Plus tard sous le ciel étoilé, je revins pour la revoyure
    Et la surprise tout affolée, le corps nu, moite de mouillure.

    Juste vêtue de la pénombre que lui projetaient les persiennes,
    Je l’embrassai tout doucement derrière le moucharabieh.
    Je ne me souviens plus du nombre de fois où cette magicienne
    S’offrît dans un trémoussement de sa corolle bilabiée.

    Photo de Wojciech Magierski.

  • Soirées intimes

    Soirées intimes

    Que dois-je faire quand je m’ennuie dans des soirées interminables
    Où les heures soporifiques n’en finissent plus de s’étirer ?
    Combien j’ai hâte que la nuit d’un mystère inimaginable
    Réveille en moi d’honorifiques fantasmes qui vont m’attirer !

    Juste vêtue d’obscurité, ma première fée imaginaire
    Vient m’embrasser comme Morphée convoyée par sa sœur jumelle
    En vêtement de vérité pour un rêve extraordinaire
    Dans lequel je suis le trophée de ces deux chasseuses femelles.

    Quant à ceux qui les croient lesbiennes admirant le phallus sacré
    Je les invite à postuler afin de leur être présentés.
    Qui sait ? Peut-être qu’elles entretiennent une admiration consacrée
    À se le faire inoculer lorsqu’il est bien instrumenté ?

    Photo de Helmut Newton.

  • Vacances sur Mars – 1

    Vacances sur Mars – 1

    Vacances de rêves inoubliables, loin de la civilisation.
    Choisissez Mars pour un séjour désempourpré de vos douleurs !
    Des paysages incroyables grâce à la canalisation
    Des eaux de Mars qui, pour toujours, vous marquerons de leurs couleurs.

    À condition d’aimer le rouge et vivre nu sous le soleil
    Car la lumière trop éloignée peine à bronzer les épidermes.
    En revanche, on vit et on bouge au rythme des vents qui balayent
    Le sable qui vient témoigner d’une satisfaction à terme.

    Vu sur https:yazbukeyloves.tumblr.com .

  • La cage

    La cage

    La pudeur devient une cage qui enferme la liberté
    Et l’homme ne peut vivre nu sans un esclandre fatidique.
    Le corps nu oppose un blocage aussitôt que la puberté
    Marque ses organes charnus qualifiés d’objets impudiques.

    Le fardeau de la connaissance implique le sexe caché
    Par le tabou des religions et d’extrémismes infatués.
    Dès le moment de la naissance, nous sommes déjà harnachés
    Afin que nous privilégiions un corps sans genre asexué

    Illustration de Thorn sur https:twitter.comthorn_bulle .

  • Sorties de bain

    Belles naïades impudiques, les belles dames de jadis
    Ont perfectionné l’art du bain en montrant un corps de sirène.
    Dès que Vénus se revendique, tous les jeunes hommes s’enhardissent
    À se proposer concubins ou même à épouser la reine.

    Mais aujourd’hui les bikinis ont recouvert tous les fantasmes
    Et les naïades actuelles ont perdu ce qui fait leur charme.
    Monokinis, burqakinis, avec plus ou moins d’enthousiasme,
    Sont les tenues contractuelles par les bonnes mœurs et les gendarmes.

    (Zoë Mozert – alias Alice Adelaide Moser – illustratrice et peintre américaine, 1907-1993).

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • La météorologiste

    J’aimais ses cumulonimbus sous son manteau en peau de nuit
    Qui épousait les dépressions et les sommets de sa poitrine.
    Mais au moindre cunnilingus, qui lapait doucement son huis,
    Sa bouche s’ouvrait d’une expression semblable à un lèche-vitrine.

    Quand l’amour parsème à tout vent, les corps subissent la tempête
    Dans les folles précipitations de l’effervescence des sens.
    On y revient le plus souvent dès que l’orage monte à la tête
    Aussitôt que l’excitation met les cœurs en incandescence.

    Illustration « Ter » de Dubois & Rodolphe

  • Monts et vallées de Vénus

    Qu’il est tortueux le parcours,       celui de la carte du tendre
    Entre les monts et les mamelles,   entre les gorges du bassin !
    La vallée où le ruisseau court,       la plaine où l’on aime s’étendre,
    Le lait au goût de caramel    qui suinte à la pointe d’un sein.

    Qu’il est chaud le microclimat       entre les touffes et les fougères
    Où l’on va se déshabiller      pour profiter de la chaleur.
    Les cuisses fraîches au minima,     les fausses couleurs mensongères
    Et les arômes vanillés  d’une vulve mise en valeur.

    Tableau de Christian Vey

  • Les ondes valentines

    Toutes les femmes me rappellent mes souvenirs d’avant la vie,
    Avant que je devienne un homme, avant de prendre un corps de chair.
    Et si les femmes m’interpellent, si leur présence me ravit,
    Je n’y vois là que le symptôme de mes principes les plus chers.

    Sans cesse leurs courbes m’évoquent des rayonnements magnétiques,
    Des interférences d’amour entre les plis de ma mémoire.
    La raison la plus équivoque qui guide mes rimes érotiques,
    Apparaît clair comme le jour parmi mes reflets vers qui moirent.

    Tableaux d’Egor Ostrov ; Facebook a censuré le deuxième tableau a sa parution.

  • Levé le voile

    Une fois le voile levé sur le mystère féminin,
    L’attention est focalisée là où il n’y a rien à cacher.
    La petite culotte enlevée offre un instant fort peu bénin
    Dont rien ne peut rivaliser car on ne peut s’en détacher.

    Couverture du National Lampoon « High School Yearbook Parody 1974 ».

  • La nuit de Cendrillon

    La nuit de Cendrillon

    Passés les douze coups de minuit, l’enchantement s’est terminé ;
    Cendrillon s’est retrouvée nue, désemparée en pleine rue.
    Elle alla cogner à mon huis qui jouxtait un estaminet
    Pensant qu’il était malvenu de provoquer les hommes en rut.

    N’étant ni le prince charmant, ni Don Juan, évidemment,
    Je lui proposai de rester à discuter autour d’un verre.
    Là, elle me trouva désarmant et décida pertinemment
    De s’asseoir sans manifester le moindre trouble mais l’œil sévère.

    Elle est partie au petit jour, enrobée dans ma gabardine,
    Promettant de la ramener sans chemise et sans pantalon.
    Elle revint me dire bonjour revêtue de ma brigandine
    Qu’elle ôta pour se pavaner entièrement nue dans mon salon.

    Tableau de Graciela Genovés.

  • L’île de la tentation

    Sur l’île de la tentation, les femmes nues sont souveraines ;
    Les hommes sont leurs chevaliers qui s’affrontent pour devenir roi.
    Du rocher des lamentations se jettent les anciennes reines
    Et les vieux rois, fous à lier, détrônés en plein désarroi.

    Sur l’île de la tentation, les rois élisent leur Vénus
    Qui règnera, reine suprême, au nom du pouvoir de l’amour.
    Elle porte la fornication jusqu’à l’ultime terminus
    Où l’amant, dans l’étreinte extrême, est emporté au petit jour.

    Tableaux de Vladimir Karnachev et de Graciela Genovés.

  • L’amour en peinture

    Ce n’est pas l’homme qui peint la femme mais son pinceau qui la pénètre
    Et éjacule ses couleurs dans un orgasme expressionniste.
    Son cœur sait que l’amour l’affame par les tentations qu’il voit naître
    Lorsqu’il accouche dans la douleur d’un chef-d’œuvre autant réaliste.

    Quand c’est la femme qui peint l’homme, son pinceau vibre de bonheur ;
    La virginité de sa toile subit le mâle en profondeur.
    L’artiste et son œuvre, en binôme, vivent en tout bien tout honneur
    La passion qui porte aux étoiles l’âme-sœur dans toute sa splendeur.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Quickly Strip-Tease

    D’abord elle arrive sur scène entièrement nue mais en chaussures
    Qu’elle commence sensuellement à enlever l’une après l’autre.
    Ni ridicule ni obscène mais acceptée par la censure
    Car tout est fait élégamment et très amicalement vôtre.

    Après elle déclame un poème juste assise, décontractée.
    Raimbaud, Verlaine ou Beaudelaire toujours selon son bon plaisir.
    On dit qu’elle est un peu bohème, que son strip-tease est compacté
    Mais elle ne manque pas d’air en s’exhibant comme à loisir.

    Puis à la fin, elle se lève, on l’applaudit, elle remercie
    Montrant comment sa mère l’a faite nonobstant le moindre accessoire.
    De quelle école fut-elle l’élève ? Ça n’a jamais été éclairci
    Mais elle en a atteint le faîte d’ailleurs j’y retourne ce soir.

    Tableaux de Jonas Kunickas.

  • Culbuté

    Culbuté

    Quels sont les chemins inconnus qui me restent à parcourir
    Sans avoir l’esprit mal tourné ni tomber cul par-dessus tête ?
    Mais de peur d’être reconnu comme machine à discourir,
    Laissez-moi donc me retourner et reprendre du poil de la bête.

    Moco Museum – Amsterdam.