Catégorie : Reflets Vers censurés

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  • La Saint-Valentin à la plage

    La Saint-Valentin à la plage

    L’hiver, les plages étant désertes, prenez donc un bain de minuit
    En plein midi s’il fait soleil ou sous la pleine Lune s’il vente.
    Posez votre poitrine offerte comme couverture s’il fait nuit
    Et s’il fait froid, un bon conseil, trempez-y la bite chauffante.

    C’est ainsi que l’on appelait les chauffe-tasses à l’armée
    Et, à l’amour comme à la guerre, il faut savoir se débrouiller !
    Or, s’il gèle à se les peler, pensez pour ne pas l’alarmer
    À une excuse qui n’aura guère d’autre effet qu’une dérouillée.

    Et si la vague un peu taquine vient lécher vos arrière-plans,
    Ne résistez pas à l’envie d’offrir vos dunes à sa caresse.
    La mer connaît toutes les combines pour réveiller les continents
    Et sous sa langue qui vous ravit votre sable devient tendresse.

    Quand le vent souffle en contrebande et s’insinue sous vos jupons,
    Profitez donc de sa folie, badigeonnées d’ambre solaire
    Et batifoler sur la lande en agitant tous vos pompons,
    Sortant de la mélancolie avec tous vos bijoux à l’air !

    Illustration de Monsieur Z.

  • Océanide

    Océanide

    Si pulpeuse et si renoiresque qu’on la croirait sortie du cadre
    D’un tableau de l’impressionnisme si cher à ses admirateurs !
    Et pour moi, sirène mauresque si pittoresque qu’elle encadre
    La grâce de l’expressionnisme si précieux aux navigateurs.

    Je me demande quel est son signe ? Sûrement taureau vu les rondeurs
    Plutôt que poisson – trop facile – et capricorne à l’ascendant.
    Car vu cette poitrine digne d’allaiter les bébés grondeurs
    Qui crient de manière indocile à réclamer leur remontant.

    Et pour l’ascendant capricorne, je le vois à l’austérité
    Que j’aperçois sur son visage stoïque autant que taciturne.
    Et parce que je la flagorne et qu’elle garde son intégrité
    Sans dire un mot qui ne présage rien de bon venant de Saturne.

    Et sous la vague qui frissonne, on devine un royaume ancien,
    Où ne restent que vieilles pierres et des rumeurs phosphorescentes.
    L’Océanide s’y hérissonne avec un calme béotien,
    Gardant pour elle la lumière que les tempêtes lui consentent.

    Tableau d’Annie Louisa Swynnerton.

  • Les seins pigeonnants

    Les seins pigeonnants

    Les seins pigeonnants élevés par les usages colombophiles
    Se dressent comme parapluies sous une pluie de confettis.
    Mais lorsque les bras relevés libèrent les seins indociles,
    Ceux-ci s’envolent sans un bruit dans un réflexe assujetti.

    Comme des sabliers inversés qui avalent le temps à rebours,
    Les seins font lever les regards et défient la gravitation.
    La moindre goutte de lait versée stoppe les passants à la bourre
    Pour aller téter, l’air hagard, cette sauvage lactation.

    Alors les seins font une ronde pour en attirer davantage
    Et bientôt d’autres seins en groupe tendent leurs tétons comme obole.
    Aussitôt des mamelles grondent des petits geysers d’allaitage
    Pour nourrir les bouches en troupe pour un ravitaillement en vol,

    Dans ce bal, la logique s’égare mais l’absurde, lui, reste en place
    Ainsi les seins regagneront bien vite leurs poitrines vides.
    C’est vers le soir, sans crier gare, que de peur qu’on ne les remplace,
    Ils rentrent au bercail tous en rond pour leurs admirateurs avides.

    Tableau de Rafał Olbiński sur https:inspi.com.br201904a-incrivel-e-surreal-arte-de-rafal-olbinski .

  • Respect envers nos seins

    Respect envers nos seins

    Célébrons tous la dignité d’une poitrine à découvert
    Sous pavillon plébiscité par un salut d’un air sévère.
    Les mains du silence caressent l’ivoire tendre des mamelles
    Les ombres dessinent des promesses éphémères mais informelles.

    Sous la lumière du matin, le velours des seins animés
    Voilés d’un rideau de satin apparaissent alors sublimés.
    Comme une vague de douceur qui effleure l’empire des sens
    Rougit les taches de rousseur et provoque l’effervescence.

    Tandis que l’aube verse une larme sur la scène cérémoniale,
    La pudeur s’endort sous le charme de la levée patrimoniale.
    Et la beauté alors s’affirme, ronde, féconde et souveraine ;
    Dans un silence qui confirme que la tradition est pérenne.

    Les seins dressés comme étendards portent la flamme originelle ;
    Sous les regards un peu hagards, s’incline l’âme universelle.
    Car la pudeur, en ses remparts, cède au triomphe maternel
    Et l’art, au lieu des étendards, exhibe la vie naturelle.

    Tableau de Mike Cockrill sur https:americangallery.wordpress.com20110312mike-cockrill-1953 .

  • Sainte Marie pleine de lait

    Sainte Marie pleine de lait

    Sainte Marie pleine de lait donne sa gougoutte de lait,
    Offrande au matin frémissant lorsque la lumière s’attarde
    Sur la courbure potelée d’une épaule jeune interpelée
    Par le nuage appétissant d’une giclée plutôt blafarde.

    Les rêves pastel s’effilochent, suspendus dans le souffle tiède
    De l’aube et surtout la promesse d’un geste tendre et maternel.
    Tendre sous les seins qui ballochent son verre vide d’une main raide
    Et voir Marie faire sa messe en offrant ce geste éternel.

    Ici, la tendresse se fait rituel du petit-déjeuner
    Une goutte de lait paisible, sème la blancheur sur la toile.
    Ici, le sein se satisfait du magnétisme entériné
    Qui, à défaut d’être invisible, justifie la serveuse à poil.

    Tandis que les regards la cherchent comme source d’apaisement,
    Marie abreuve les verres vides de ses mamelles de cador.
    Et si vous êtes à la recherche de ce tendre établissement
    Calmez vos envies impavides car le lait se paye à prix d’or.

    Tableau de Mike Cockrill sur https:americangallery.wordpress.com20110312mike-cockrill-1953 .

  • La femme de Loth

    La femme de Loth

    La femme de Loth pétrifiée fut la première femme nue
    À être exposée aux musées au rayon de l’âge de pierre.
    Moi, je l’aurais vitrifiée et exposée dans l’avenue
    Qui reconduit vers l’Élysée tous ceux qui regardent an arrière.

    Les nostalgiques, les passéistes qui regrettent comme le juif errant ;
    Avant la macronisation, avant la sarkosysation,
    Avant les hollandoflambistes, avant les années Mitterrand,
    Avant la chiraquisation, enfin la mondialisation.

    Peine perdue, on l’a volée tout récemment, lundi, au Louvre
    Par quelqu’un en manque de sel ou un amateur d’art antique !
    Voici nos espoirs envolés ! Comme un nouveau défi qui s’ouvre :
    Est-ce l’Élysée qui recèle la première Marianne nostalgique ?

    Sculpture de Bruno Walpoth sur https:artsdumonde.canalblog.comarchives2015121533072950.html .

  • Débats rouges

    Débats rouges

    Mariane voit rouge en ce moment et même de toutes les couleurs
    Le premier ministre nommé n’a pas eu le temps d’indiquer
    À quelle mode le roman de la république en douleurs
    Va-t-il devoir sa renommée et à qui est-il syndiqué ?

    Apparemment la discussion sociale me semble assez tendue…
    Le parti unique s’effondre et les autres sont anéantis.
    Entre scission et démission la clause est enfin entendue ;
    Marianne est en train de fondre en chaudes larmes, sauf démenti.

    Encore quatre ou cinq ministres et voilà la fin du mandat.
    Finalement cela prolonge l’inactivité dominante.
    On ne peut faire plus sinistre depuis l’Invincible Armada
    Qui dans l’eau sombre nous replonge avec catastrophes éminentes.

    Tableau de Roz McQuillan.

  • D’une logique imparable

    D’une logique imparable

    La fille au cul entre deux chaises a changé sa façon de voir
    Le monde stéréotypé d’une vie de banalités.
    Sur une chaise Louis XVI, elle s’est mise debout par devoir
    Afin de mieux anticiper ses troubles de personnalité.

    Tout est relatif dans la vie ; chacun voit midi à sa porte
    Et le mobilier le plus strict rivalise avec le moderne.
    Tous ceux qui sont du même avis, tous ceux-là même l’insupportent
    À tel point qu’elle en est addict à honnir ces vieilles badernes.

    Quant au sens de sa nudité… apparemment il est récent
    À en juger par les absences de hâle sur son intimité.
    Elle éveille ma curiosité un peu plus haut qu’il n’est décent
    Mais je fais preuve de patience tout en étant intimidé.

    L’ayant rencontrée au musée, elle m’a invité à l’aider
    À aménager l’intérieur de son petit appartement.
    Elle s’est dévêtue, médusée, et s’est mise à escalader
    En m’exposant son postérieur pour jauger mon comportement.

    N’étant pas vraiment spécialiste ni même gastro-entérologue,
    J’ai vanté l’aspect de son cul d’une beauté incomparable.
    Elle m’a dit être naturiste et ouvrir ainsi le dialogue
    Et je dus m’avouer vaincu par cette « logique imparable ».

    Tableau de Bill Wiman.

  • Drôles de fées des bois

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    Dans le secret de nos forêts, les nymphes sont assez farceuses
    Et aiment bien montrer leurs fesses toujours plus subrepticement.
    Sans doute, histoire de déflorer et perdre chasseurs et chasseuses
    Dans des coups fourrés où s’affaissent leurs petits divertissements.

    Je me méfie quand elles courent nues comme ferait une biche aux abois
    Mais moi qui ne suis pas un cerf, je les laisse partir, impassible.
    En effet, plusieurs inconnus se sont perdus dans les sous-bois
    Après les avoir, de concert, suivies dans leurs pièges impossibles.

    Quant à l’espèce de pute borgne qui me fixe, les seins dans les yeux,
    Elle me défie furtivement chaque fois qu’il ne tombe un œil.
    Elle se balade sans vergogne en aguichant les vieux messieurs
    Qui perdent convulsivement… pas la vie mais leurs portefeuilles.

    Illustrations d’Adams Carvalho.

  • Et puis je reste !

    Et puis je reste !

    Y a-t-il la vie après l’amour et après la petite mort ?
    Pas l’envie de recommencer mais de rester là sans bouger !
    Serait-ce une pointe d’humour de n’éprouver aucun remords
    À l’aventure romancée qui n’aura aucun débouché ?

    Si le monsieur est marié, je me plais à jouer l’incruste
    Et je lui jalouse sa femme et lui demander le divorce.
    Je plaide le couple avarié bien que la chose soit injuste
    Et mes propos les plus infâmes expriment ce qui fait ma force.

    Je suis la garce, la catin, celle qui provoque les disputes ;
    Le cauchemar de toute épouse qui va se mettre à déchanter.
    Je m’éclipse au petit matin comme une véritable pute
    Avec photos de nos partouses afin de le faire chanter.

    Je suis méchante et vengeresse mais j’ai des siècles d’humiliation
    Dans toutes mes vies antérieures, j’ai été frappée d’injustice.
    On m’a traitée d’emmerderesse, de sorcière, d’abomination
    Sous la férule supérieure des hommes au nom de leur justice.

    Illustration d’Arthur Sarnoff sur https:nevsepic.com.uaenart-1821523-pin-up-by-artist-arthur-sarnoff-10-works.html .

  • À l’ombre des fruits mûrs

    À l’ombre des fruits mûrs

    Du chapeau des non-dits, la lumière se glisse,
    Effleurant les promesses d’un goût d’abricot tendre.
    Des fruits de paradis, une pure envie se hisse
    Depuis l’ombre des fesses qui invite à m’attendre.

    Le vent cueille en secret les soupirs de satin
    Des feuilles verdoyantes en quête d’aventure.
    Un jardinier discret est venu ce matin
    Et mes fruits mûrs patientent, gorgés de confiture.

    Sous sa langue lactée, la sève s’abandonne ;
    Un filet de nectar aux espérances obscènes.
    Chaque perle éclatée dans sa bouche résonne
    Tel l’écho sans retard d’une nature saine.

    Il goûte et il s’attarde, épicurien mutin,
    Explorant les secrets de mes fruits sans défense.
    Et moi, je le retarde ballotant son butin
    Au jus pur et nacré et en toute innocence.

    Illustration de Luigi Critone.

  • Laureline de l’autre côté du miroir

    Laureline de l’autre côté du miroir

    Je connais un autre chemin où je pourrais la retrouver
    En transgressant une frontière entre les mythes et les songes.
    Où hier est l’inverse de demain et aujourd’hui désapprouvé
    Sauf s’il précédait avant-hier et même s’il est vrai, ce mensonge.

    Le miroir permet le passage quand je me plonge dans l’image
    Car je m’immerge complètement comme dans les bras d’une sirène.
    Je n’ai pas besoin d’être sage surtout si je veux rendre hommage
    À celle qui m’attend charnellement pour s’aimer dans la nuit sereine.

    Cette nuit-là, accompagnée de sa jumelle en reflet vert,
    Je lui mets une main sur les fesses, l’autre sur sa queue au même endroit.
    Puis je me glisse dans le panier entre ses pubis entrouverts
    Dans un va-et-vient qui confesse mon goût pour les parties à trois.

    Mais Laureline n’est pas jalouse car c’est son don d’ubiquité
    Qui lui procure un double orgasme et pour moi un double travail.
    Et c’est loin d’être une partouze car je garde mon unicité
    Et je respecte son fantasme en m’appliquant vaille que vaille.

    Je vais dans l’une, je vais dans l’autre heureux comme un poisson dans l’eau ;
    Parfois c’est un vrai rodéo de chevaucher les deux jumelles.
    Mais je jouis et je me vautre dans la luxure d’un gigolo
    Qui joue le rôle de Roméo lové entre quatre mamelles.

    Illustration de Robert McGinnis.

  • Blanche-Neige 2025

    Aujourd’hui le miroir magique de la télé de Blanche-Neige
    Lui renvoie qu’elle est la plus belle lorsqu’elle s’y regarde nue.
    La Saint-Valentin fut tragique : pas de prince sur le manège
    Et pas de pompon qui rappelle un dernier tour circonvenu.

    Sans doute vingt-huit jours à peine, c’est un peu court pour les amours ;
    On se console comme on peut avec un thé et des gâteaux.
    On pleure comme une fontaine, on maudit le sens de l’humour
    D’un Cupidon plus que douteux qui nous a menés en bateau.

    Mais demain pour le premier mars, la chasse au mâle est réouverte ;
    Taïaut les biches sont aux abois, le cerf est dans leur lit ce soir !
    Dieu que l’amour est une farce ! Mais combien la plaie reste ouverte
    Jusqu’à ce que sorte du bois le prince qui ne peut plus surseoir !

    Illustration d’Adriana Lozano sur https://www.itsnicethat.com/articles/adriana-lozano-illustration-181120

  • La métamorphose

    À l’instar de Gregor Samsa métamorphosé en insecte,
    Un jour j’ai été transformé en couchant avec Médusa,
    Femme-serpent qui m’offensa par une piqûre suspecte
    Qui, dans nos deux corps déformés, pénétra et se diffusa.

    Mais le coït était si fort que je ne sentis pas venir
    Les écailles me couvrir le corps lentement de la tête aux pieds
    Comme je redoublais d’effort pour conserver le souvenir
    Dans le Grand livre des records je n’ai pas flairé le guêpier.

    L’orgasme vint et il advint que nos deux chairs n’en faisaient qu’une ;
    Je restai, la queue déployée une heure ou deux à lézarder.
    Puis dans le marais poitevin je m’établis dans la lagune
    Guettant mes proies pour les noyer lorsqu’elles venaient s’y hasarder.

    Les 2 Illustrations de Luigi Seraphinianus pour son « Codex Seraphinianus » ont été censurées par Facebook au jour de la parution ; le 3ème Tableau est de Denis Gordeev.

  • Qui fait la Une, aujourd’hui ?

    Qui fait la Une, aujourd’hui ?

    Elles font leur insurrection, entièrement nues dans les rues,
    Mais en protégeant leur pudeur par les journaux économiques
    Dont la Une fait la sélection de toutes les crises apparues
    Depuis que l’infâme leader du pays cause polémiques.

    Les forces de l’ordre débordées ; elles sont trop dures à attraper ;
    Elles s’enduisent le corps d’huile pour mieux glisser entre leurs pattes.
    Elles sont là pour saborder la police qui a dérapé
    En provoquant la guerre civile par leurs charges de psychopathes.

    Alors, Mesdames, tout le monde à poil, remontez les Champs Élysées,
    Le boulevard Saint-Honoré jusqu’au roitelet dans sa cour.
    Nous tiendrons les cordons du poêle, nous les hommes fidélisés
    Lorsqu’il sera déshonoré, jugé et pendu haut et court.

    Photo de Nathan Coe.

  • Tiercé gagnant

    J’aime voir courir les pouliches aux courses épiques du gynodrome,
    Observer leurs jambes puissantes et leurs poitrails impressionnants.
    J’aime voir remuer leurs miches qui donnent l’érotique syndrome
    D’une mine réjouissante lorsqu’elles passent en rayonnant.

    À la première paire de seins qui franchit la ligne d’arrivée,
    Vont les honneurs de la gagnante du challenge de la libido ;
    On lui prend le tour de bassin qui nous a tant fait saliver
    En matant ses cuisses saillantes lorsqu’elle nous tournait le dos.

    La deuxième monte sur le podium afin de recevoir son prix
    Ainsi que la troisième sortie du trio gagnant de la course
    Qui entonne d’une voix de médium l’hymne à l’amour, le cœur épris
    Par les étalons avertis qu’ils vont pouvoir vider leurs bourses.

    (1er Tableau d’Irving Herrera censuré sur https:illustrationconcentration.com20131022irving-herrera-the-artist-and-his-models
    2ème Tableau de Petra Navrátilová.)

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Qui fait peur à Marianne ?

    Marianne, dans l’intimité, craint qu’on lui perce ses secrets ;
    On dit qu’elle ne serait qu’un homme… Oui mais quel homme, me direz-vous ?
    Elle, souventefois imitée par les artistes les plus sacrés,
    Se demande comment on la nomme parmi ceux qui la désavouent.

    La France d’hier religieuse a choisi la laïcité ;
    Mais aujourd’hui la République a choisi d’être asexuée.
    Rendons à notre prestigieuse Marianne son héroïcité
    Cachée sous l’armure publique qui, paraît-il, la fait suer.

    Contrairement aux Rois de France dont les reines étaient évaluées,
    La première dame de France demande sa neutralité.
    Cessons ces enquêtes à outrance car nous serions tous éberlués
    De savoir quelle est la souffrance d’être face à l’immoralité.

    Illustration censurée de José Luiz Benicio et Tableaux de Street Art Graffiti Posca.

  • Réveil en ville pour Lolita

    Il est cinq heures et un coq chante perdu quelque part sur un toit
    Et je maudis le coquetier qui a bâti son poulailler.
    Ne croyez pas que ça m’enchante d’ouïr ce cri fort discourtois
    Et j’en ai ras le cocotier de cet oiseau fou à lier !

    Il est six heures, un chien aboie, un autre mâtin lui répond
    Et j’abomine tous ces maîtres qui sortent même sous la pluie.
    « On est en ville et pas au bois ! » M’écrié-je à tous ces fripons
    Qui ont décidé de me mettre la rate au court-bouillon précuit !

    Il est sept heures, les cloches sonnent, perdues au milieu des gratte-ciels,
    Et je hais ce carillonneur qui ose à l’époque moderne
    Donner autant de sa personne à ce carillon démentiel
    À chaque heure du jour en l’honneur de je n’sais quelle vieille baderne !

    Il est huit heures, je me rendors, bercée par le bruit des voitures
    Que j’aime entendre klaxonner et rouler à tombeau ouvert
    Conduite par des conquistadors partant très tôt à l’aventure
    Et travaillent dur pour me donner mon toit, le gîte et le couvert.

    Illustrations de Pénéloppe Bagieu.

  • La Vilaine Déesse

    Elle aurait plagié le Bon Dieu en créant l’homme à son image
    Sauf que la Vilaine Déesse a d’abord façonné la femme
    Puis après six jours insidieux, voulant sans doute se rendre hommage,
    Lui a adjoint pour ses prouesses un compagnon plutôt infâme.

    Car il avait trop d’appétit sexuel dont trop plein de vice
    Et le premier péché commis fut de ramoner son idole.
    Dès qu’ils eurent fait un petit, ils l’offrirent en sacrifice
    À la déesse qui le mît sur ses épaules comme une étole.

    Un cauchemar évidemment et la bible n’en parle pas
    Car la déesse repentie jura alors : « Plus jamais ça ! »
    Elle reprit avidement la création d’un autre pas
    Mais en prenant comme apprenti un Lucifer et vice-versa.

    Illustration de Michael Hutter sur https:www.enkil.org20080702michael-hutter-la-decadencia-del-ingenio .

  • Point de cri, point de croix

    L’originale criait trop fort et faisait braquer mes voisins
    Qui protestaient en me voyant au sujet d’mes nuits intensives.
    J’leur ai promis de faire l’effort de les rendre un peu moins zinzins
    Mais c’était en me fourvoyant car ma copine est expansive.

    Je vous ai brodé cette histoire qui n’est pas cousue de fil blanc
    Mais accomplie au point de croix faufilée de sévérité.
    Comme c’était prémonitoire, ils ont posé sans faux-semblants
    Sa caricature que je crois vraiment criant de vérité.



    Bizarrement, la deuxième photo m’a été censurée par Facebook

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  • Du rêve en mouvement

    Du rêve en mouvement

    Lévitation par le mental, téléportation par l’esprit,
    Voyage astral spirituel, … sont tous des rêves en mouvement.
    Ce grand pouvoir fondamental qui réfute ce qu’on a appris
    Est devenu le rituel des super-héros du moment.

    Reste à développer le don qui donne aux rêves leurs propres ailes ;
    Voyager à travers le temps, vaincre la mort et puis revivre,
    Téléporter son Cupidon pour décocher, rempli de zèle,
    Sa flèche dans le cœur battant de l’âme-sœur prête à me suivre ?

    J’ai mis la bride sur le cou à mes désirs les plus secrets
    Et je les charge de mission d’attaquer mes moulins à vent. †
    Alors si demain, tout à coup, je me mets à me consacrer
    À sauver le monde en perdition, plus rien ne sera comme avant.

    † pour le don « quichote » et le Tableau est de Daniel Ludwig sur http:static1.squarespace.comstatic51cced30e4b014f2c6e68c80t560af148e4b059324dcf6cd71443557713370Daniel+Ludwig+e-catalogue.pdf .

  • Valentine au bain

    Valentine au bain

    Quand Valentine plonge nue dans l’eau noire du bain de minuit,
    Elle rit comme si la fraîcheur lui paraissait indispensable
    D’autant que la belle ingénue, perverse de jour comme de nuit,
    Mime le geste du pêcheur cherchant la moule dans le sable.

    Mais que Valentine est jolie lorsqu’elle est ainsi transformée
    Par l’eau de la claire fontaine aussi noire que ses envies !
    Malgré le miroir malpoli qui renvoie son corps déformé
    Et qui nous masque l’incertaine câlinerie qui la ravit.

    Valentine reviendra vite, au cours de la semaine prochaine
    Car elle a pris goût au plaisir de se baigner nue dans l’eau fraiche.
    À minuit afin qu’elle évite d’être surprise sous le chêne
    En train d’éveiller les désirs d’un importun plutôt revêche.

    Tableau de Prisque sur https:www.artmajeur.comprisque .

  • Retour au cocon

    Retour au cocon

    Comment saurais-je d’où viens-je, où vais-je quand je plonge dans le sommeil ?
    Dans un endroit inaccessible dans ma tête ou bien dans l’espace ?
    Un autre univers où je siège, autre Terre d’un autre Soleil,
    Un autre moi-même expansible qui veille sur ce qui se passe.

    Plus je m’enfonce en somnolence et plus je rentre dans mon cocon
    Et plus l’intérieur se dilate vers différentes dimensions.
    J’y revois avec indolence mes souvenirs les plus abscons
    Que cet autre moi me translate afin que nous recommencions.

    Que nous recommencions encore dans le réel et dans les limbes
    Par une méthode alchimique qui doit en extraire notre âme ;
    Cette eau-de-vie qui édulcore un esprit ardent qui regimbe
    D’un lointain éden animique où autrefois nous séjournâmes.

    Tableau de Herman Smorenburg sur https:circle-arts.cominterview-herman-smorenburg .

  • Sirènes dans le brouillard du matin

    « Il est cinq heures, Paris s’éveille ; c’est l’heure où je vais me coucher ! »
    Chantait Dutronc qui avait tort car s’il avait juste attendu
    Une heure ou deux, quelques merveilles sur lesquelles on aime loucher,
    Chevauchant licornes et centaures, seraient venues, le sein tendu.

    Le sein tendu, les amazones, moitié femme et moitié sirène
    – Ce qui fait un quart de poisson et trois quarts de femme fatale –
    Venaient ouïr sur plusieurs zones et notamment cirques et arènes,
    Cabarets et lieux de boissons, les chants de leur ville natale.

    Précisément à l’Opéra, chantait la Diva des divas ;
    Arabelle la belle andalouse qui se produisait ce mardi.
    Dommage pour Jacques qui ne pourra jamais adresser ses vivats
    À celle qui aurait rendue jalouse les amies de Françoise Hardy. †

    (Tableau de Dags Vidulejs.
    † Toutes mes condoléances, j’avais écrit ce texte prémonitoire le 27 mai.)

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Le chaudron de Mélusine

    Le chaudron de Mélusine

    Les temps sont durs pour les sorcières et souvent elles font la manche
    Au coin des chemins de traverse, dans les clairières ou les fourrés.
    Pour une collecte bénéficiaire, elles n’hésitent pas le dimanche,
    Malgré toutes les controverses, à quêter nues dans les forêts.

    Ainsi j’ai croisé Mélusine assise près de son chaudron
    Proposant d’user quelques charmes contre quelques pièces d’argent.
    Dans le bois derrière l’usine, elle espérait un escadron
    De voleurs ou bien de gendarmes, au pire en les départageant.

    Mais le dimanche, les voleurs sont plutôt sur les quais de gare
    Et les gendarmes sur les routes à apostropher les chauffards.
    Avec son air batifoleur qui me lorgnait sans crier gare,
    J’ai eu pitié de sa déroute qui m’avait donné le cafard.

    Je lui ai donné tous mes sous et j’ai vidé toute ma bourse ;
    Elle enleva son justaucorps et m’offrît sa chair en échange
    Que j’ai goûtée de tout mon saoul, le cœur battant à bout de course.
    Depuis j’en ai le diable au corps et la queue raide qui me démange.

    Envers les putes blennorragiques, je m’étais toujours soucié
    Mais je pensais qu’avec mes bourses, une sorcière conviendrait.
    Depuis, ma baguette magique agit comme baguette de sourcier
    Et me repère les bonnes sources de l’amour qui circonviendrait.

    Tableau de Stan Davis sur https:casepaga.blogs.sapo.ptnativos-americanos-a-pintura-de-stan-6214985 .

  • Une femme, une pipe ou un pull ?

    Qu’il était dur le questionnaire pour accéder au paradis :
    « Préférez-vous la compagnie d’une femme, une pipe ou un pull ? »
    Alors prenant l’air débonnaire sans en faire une maladie
    Tout en craignant qu’on me renie, j’ai dit que j’avais des scrupules :

    « Certes une femme est bien utile si l’on vit une éternité
    Mais je préfèrerais m’abonner à une nouvelle chaque mois.
    Certes la pipe, non pas futile, lui offre en confraternité
    L’occasion de s’y adonner et d’y goûter avec émoi.

    Quant au pull c’est une bonne idée ; elle pourra m’en tricoter
    Le soir après m’avoir pompé tandis que je finis ma bière. »
    À ces mots, l’ange s’est déridée et s’est mis à me tripoter ;
    Je ne m’étais donc pas trompé et fus accepté par Saint-Pierre !

    Publicité pour Jersey Paul Fourticq en 1970.

  • Prototype Ève

    Prototype Ève

    Laissons la naissance d’Adam provisoirement de côté
    Et attardons-nous davantage sur le prototype initial.
    Car ce n’est qu’en rétrogradant d’une genèse traficotée
    Que nous comprendrons l’avantage de ce programme assez spécial.

    Comme elle doit être multitâche, Dieu l’a pourvue de quatre bras
    Mais finalement la vitrine ne convenait pas au jury.
    Pour que la masse se détache du centre, on équilibra
    Des contrepoids sur la poitrine et sur les hanches bien mûries.

    Pour le cerveau, ce fut complexe, Dieu fit plusieurs lots de neurones
    Pour attribuer à chacun une capacité désignée.
    Le plan complet rendait perplexes les ouvrières tâcheronnes
    Mais d’ennui il n’y en eut aucun et le projet fut consigné.

    Pour tester le mâle animal, un exemplaire fut vite fait ;
    Un pré-modèle simple et musclé, avec puissance de travail.
    Dieu mît un esprit minimal pour ne causer aucun effet
    Perturbateur à renâcler et Il fut fier de sa trouvaille.

    Tableau de Park Inju.

  • De mes rêves à ma réalité

    Je cauchemarde rarement mais rêve d’anges bien souvent ;
    Anges sans aile ni auréole mais aux attributs féminins.
    Aux cauchemars, les parements d’anges déchus mais émouvants
    Sont portés sur la gaudriole et vaudevilles léonins.

    Or lorsque je suis réveillé, je les soupçonne de s’accoupler ;
    Relations plurisexuelles dont je sens me percer les cornes.
    Traîtres, mes rêves émerveillés, fourbes cauchemars, s’il vous plaît,
    Mes obsessions complexuelles brisent mon cœur et puis l’écornent !

    J’ai rêvé d’un ménage à trois, mes songes tournent à l’obsession
    Et, que je les maîtrise ou pas, la nuit je retourne au charbon.
    Finalement très à l’étroit, mes fantasmes ont pris possession
    De tout mon être, mea culpa, et je vis mes rêves pour de bon.

    Tableau de Boris Vallejo sur https://aphrodisiacart01.wordpress.com/2016/07/18/boris-vallejo-julie-bell/ .

  • Les sirènes noires

    Certaines sirènes aux queues noires auraient été entraperçues
    Entre les eaux claires des tropiques du Capricorne et du Cancer.
    Comme il faut le voir pour le croire, un budget a été perçu
    Auprès des banques philanthropiques pour allouer des émissaires.

    Ainsi plusieurs observateurs ont recueilli toutes les preuves
    Qui en démontrent l’existence au grand dam de l’Évolution.
    Certains clichés révélateurs parmi les meilleures épreuves
    Ont signalé la consistance des noires circonvolutions.

    Charles Darwin a négligé la branche des femmes-poissons ;
    Aussi il paraît difficile de classer les sirènes noires.
    Malgré les avis mitigés, les chercheurs ont fait la moisson
    De documents assez faciles à prouver toute cette histoire.

    1ère image : photo de Roberto Manetta sur https://www.artphotolimited.com/galerie-photo/roberto-manetta censurée par Facebook à sa parution ;
    2ème image : Tableau de Rowena.

  • Chauve-souris mon amour

    Une chambre à coucher étrange, une literie sens dessus-dessous,
    Et la position renversée comme le pendule du tarot.
    Mais la souris en robe orange qui ne portait aucun dessous
    Me demanda de lui verser mille balles pour son maquereau.

    « Mille balles ? Ça vous suce le sang ! » Répondis-je à la pute vampire.
    « À moins que vous ne m’accordiez une remise, je m’en vais ! »
    La belle qui avait l’esprit commerçant, ne voulant pas pour un empire
    Baisser le prix fort stipendié, m’expédia aux vents mauvais.

    Méfiez-vous donc de ces femmes qui vous mettent la tête à l’envers
    Et qui vous mettent sur la paille lors de la première rencontre !
    Autant ses désirs sont infâmes que ses services sont pervers
    Car après avoir fait ripaille, MST viendront à l’encontre.

    L’image a été censurée par Facebook le 06.12.2024.

    Tableau d’Igor Morski.

  • Made in Japan

    Made in Japan

    Histoire de culture & tatouage ou tradition d’un art sacré,
    Affirmation d’identité, voire aussi tabou illégal.
    Le dragon encore, à tout âge, au culte qui lui est consacré
    Traduit ses fans en densité d’un caractère sans égal.

    Du Yakuza à la Geisha, ils vont jusqu’à braver la loi ;
    Quitte à cacher leurs impressions sous des vêtements ordinaires.
    Un corps en peau de galuchat me semble alors de bon aloi
    Pour manifester l’expression de personnes extraordinaires.

    Vu sur https:tattoosboygirl.comjapanese-yakuza-tattoos-with-meanings-and-history .

  • La demoiselle d’Avignon – 2

    La demoiselle d’Avignon poursuit les œuvres délaissées
    Notamment celles inachevées qui squattent les murs des musées.
    Alors elle rajoute des lorgnons, paupières et mentons rabaissés,
    Caricatures parachevées de ridicule pour s’amuser.

    La Joconde se voit arborer un large sourire édenté ;
    L’homme à la pomme de Magritte n’a plus qu’un trognon sur la poire ;
    Escher et Gustave Doré voient leurs gravures enchantées
    Garnies de couleurs hypocrites et graffitis ostentatoires.

    Elle déguise les femmes nues sous de grotesques accoutrements
    Et verse des seaux de peinture avec ses adeptes activistes.
    Elle dégrade sans retenue les œuvres de détournements
    Sous prétexte d’art immature qu’elle améliore à l’improviste.

    Tableaux de Cesar Santos sur http:www.juxtapoz.comnewssyncretism-by-cesar-santos .

  • L’ingénue au soleil

    Je ne rêve ni de saison, ni de lumière particulière,
    Ni même en teinte dominante mais de stimuli plus discrets.
    Les yeux n’ont pas toujours raison et d’autres émotions singulières,
    D’une attention déterminante, suscitent mes désirs secrets.

    Des images sentimentales dans des nuances aux bleus de l’âme
    Forment mes îles enchanteresses peuplées de femmes ingénues.
    Mes amours expérimentales se matérialisent et s’enflamment
    Dans une apparence aux caresses de couleurs les plus soutenues.

    Tableau de Denis Chernov sur https://www.risunoc.com/2013/06/sovremennyye-khudozhniki-ukrainy-denis.html

  • Ombres & lumières

    J’adore les mathématiques lorsqu’elles traitent d’érotisme
    Par la quadrature des fesses, la trigonométrie des seins,
    Par les hasards problématiques d’irréductibles mathématismes
    Quand un vecteur monte et s’affaisse profondément dans le bassin !

    J’admire la topologie des surfaces en harmonie
    Avec les fonctions continues des courbes sinusoïdales
    Grâce à la gynécologie décrite sans parcimonie,
    Qui fait l’éloge des femmes nues et de leurs formes ovoïdales.

    La physique n’en est pas en reste quant à ses illusions optiques
    Qui mêlent concave et convexe en équations inexplicables.
    L’alchimie en devient si preste que mon désir asymptotique
    Me fait dériver vers le sexe et ses propriétés remarquables.

    1ère photo censurée de Man Ray et montage d’Erick Centeno.

  • Les belles vacances

    Ah, combien de jolies vacances, je passerai après ma mort
    Avec ces déesses de beauté promises en fin de mon contrat !
    J’ai pris l’option « extravagance » que j’ai souscrite sans remords
    Avant de venir ballotter dans les entrailles de mon mantra.

    Mais pour l’égalité des sexes, je viendrai avec des copains ;
    Tous à poil et bien équipés pour satisfaire les désirs.
    Elles nous choisirons sans complexe – la balle étant dans leur lopin –
    Et ces houris émancipées deviendront anges de plaisir.

    Photos de Marianna Rothen sur https:designobserver.comfeaturemarianna-rothen38954?utm_source=twitter&utm_medium=twitter .

  • Belles fleurs – 2

    Belles fleurs - 2

    Tout en couleurs, tout en boutons sont les bouquets que je préfère,
    Juste posés entre les seins comme parure naturelle.
    Aspect velouté et coton que j’embrasse fort et que j’enserre,
    Fleurs cueillies autour du bassin, textures exotiques corporelles.

    Juste une douche de rosée une fois ou plusieurs fois par jour ;
    Compter les gouttes écoulées sur les mamelons turgescents.
    Sur un visage couperosé, afficher un parfum d’amour
    Qui s’évapore encagoulé d’une chevelure rouge sang.

    Juste une touffe de verdure qui souligne son bouton de rose
    Et la femme devient soliflore pour accueillir la fleur du mâle.
    Et pour que la gerbe perdure, il faut que celui qui l’arrose
    Ne la cueille et ne la déflore qu’à l’heure la plus optimale.

    Photo de Mikhail Shestakov sur https:vk.comclub3889576 .

  • Les ondes valentines

    Toutes les femmes me rappellent mes souvenirs d’avant la vie,
    Avant que je devienne un homme, avant de prendre un corps de chair.
    Et si les femmes m’interpellent, si leur présence me ravit,
    Je n’y vois là que le symptôme de mes principes les plus chers.

    Sans cesse leurs courbes m’évoquent des rayonnements magnétiques,
    Des interférences d’amour entre les plis de ma mémoire.
    La raison la plus équivoque qui guide mes rimes érotiques,
    Apparaît clair comme le jour parmi mes reflets vers qui moirent.

    Tableaux d’Egor Ostrov ; Facebook a censuré le deuxième tableau a sa parution.

  • L’amour en peinture

    Ce n’est pas l’homme qui peint la femme mais son pinceau qui la pénètre
    Et éjacule ses couleurs dans un orgasme expressionniste.
    Son cœur sait que l’amour l’affame par les tentations qu’il voit naître
    Lorsqu’il accouche dans la douleur d’un chef-d’œuvre autant réaliste.

    Quand c’est la femme qui peint l’homme, son pinceau vibre de bonheur ;
    La virginité de sa toile subit le mâle en profondeur.
    L’artiste et son œuvre, en binôme, vivent en tout bien tout honneur
    La passion qui porte aux étoiles l’âme-sœur dans toute sa splendeur.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Floues, les femmes floues – 2

    J’en ai rêvé, la science l’a fait. On va nous greffer la rétine
    Par un dispositif chelou qui floutera les femmes nues.
    Comme ce n’est pas encore parfait à cause de la sécrétine,
    Toutes les femmes seront floues qu’elles que seront leurs tenues.

    Du coup, tout le monde va penser qu’elles sont toutes des salopes
    Ce qui finalement ne changera pas grand-chose au climat actuel.
    Néanmoins on aura dépensé une fortune dans l’enveloppe
    Mais qui peut-être aboutira à l’égalité sexuelle.

    Mais je raconte n’importe quoi ! Ce sont mes verres de lunettes
    Qui s’embuent quand je vois passer toutes ces filles presque nues
    Qui déambulent, je ne sais pourquoi, pour bronzer des pieds à la tête
    Sur le petit îlot espacé sur la rivière en continu.

    Photos de Maciek Jasik sur http:www.apar.tvphotographiemaciek-jasik-le-nu-irrationnel .

  • Floues, les femmes floues – 1

    C’est dans le cerveau reptilien que se crée l’objet du scandale.
    L’homme compare ce qu’il voit à sa morale atrophiée.
    Selon s’il est politicien, il traite la femme de vandale ;
    S’il est parmi les filles de joie, il tente d’ se l’approprier.

    S’il est endoctriné chrétien, il la brûlera comme sorcière ;
    S’il est asservi au Coran, il lapidera l’infidèle ;
    S’il la connaît de ce matin, il lui ouvrira la portière
    Et s’il l’emmène au restaurant, il finit par la bagatelle.

    Tout ça c’est fou, tout ça c’est flou, faut arrêter coûte que coûte !
    Les histoires d’hommes et de bonnes femmes, c’est blanc-bonnet et bonnet-blanc.
    Il faudrait que le Dieu Afflelou crée des lunettes qui les floutent
    Afin qu’il ne soit plus infâme de s’rincer l’œil en plus troublant.

    Photos de Maciek Jasik sur http:www.apar.tvphotographiemaciek-jasik-le-nu-irrationnel .

  • La naissance de l’ange

    Cette conception primordiale prévalait sur tout les projets
    Car Dieu voulait l’ange impeccable avant d’entreprendre son œuvre.
    S’il jugea la Terre cordiale, l’humanité fut abrogée
    Mais avant ce choix irrévocable il réfléchit à la manœuvre.
    Gare à la fi-i-i-ille !

    Comment agir pour injecter de l’amour dans le cœur du mâle ?
    Dieu reprit, de l’ange, ses côtes et son immaculée perfection.
    Pour ne pas être suspecté de truquer le bel animal,
    Il y substitua une côte prétendant une correction.
    Gare à la fi-i-i-ille !

    L’homme dormait profondément comme l’aurait fait un nouveau-né
    Quand la femme se réveilla dans le fourbi d’une roulotte.
    Alors la belle effrontément, le menant par le bout du nez,
    D’un strip-tease l’émerveilla et lui usurpa la culotte.
    Gare à la fi-i-i-ille !

    Dommage pour le magnifique tableau d’Omar Ortiz qui a été censuré par Facebook

  • Tomber la culotte

    Tomber la culotte

    Victime des chattes brûlantes, sous l’effet de la canicule,
    Je les vis tomber la culotte, souriant de leurs petites lèvres.
    Puis d’une branlette stimulante, je dus pénétrer mille culs
    Tétant aux mamelles boulottes un lait à vous donner la fièvre.

    L’étoile de Sirius aussi appelée « la petite chienne » – ou « canicula » en latin – n’était visible par les romains qu’au plus chaud de l’été.

    Dessin de Alphachanelling.

  • Le lion englouti

    Le lion englouti

    Quel est le comble d’un lion qui aurait bien trop d’appétit ?
    Ce serait de se faire engloutir dans les eaux des Bouches-du-Rhône !
    De Marseille jusqu’à Lyon, à l’abri sous les clapotis,
    Voyez où a pu aboutir ce que la gourmandise prône !



    Té ! À Marseille, il paraît qu’on l’entend rugir jusque dans le vieux-port.
    Bien entendu, toutes ces informations sont inexactes et constituent un canular, c’est de l’humour.
    Image « Thonis-Héraklion: la découverte d’une cité engloutie » visible sur internet notamment ici : https:bookofgenesis.wixsite.comorigine-humanitesingle-post20150223ThonisH%C3%A9raklion-la-d%C3%A9couverte-dune-cit%C3%A9-engloutie
    Photo signalée FALSE par Facebook via Boom Live le 01.08.2020.

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  • La pratique du plaisir

    La pratique du plaisir

    Pour bien s’envoler en l’air et se coller à la terre,
    Il faut tendre les petons, il faut tendre les tétons !
    Cambrer sa croupe populaire d’un p’tit plaisir solitaire,
    Fermer les deux œilletons et jouir d’son petit bouton.

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  • Les racines de la nativité

    Les racines de la nativité

    Maintenant nous avons fêté Noël et la nativité,
    Rappelons-nous nos origines, réveillons-en nous nos racines ;
    Nous y verrons s’y refléter toute cette féminité
    Et tout ce que l’on imagine, tant ce souvenir nous fascine.

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  • Le retour de l’helvète à bicyclette

    Le retour de l’helvète à bicyclette

    Nous savions déjà que la Suisse est le pays des belles cuisses,
    Mais n’oublions pas le Tessin qui est le lieu des jolis seins.
    Sachons aussi que les romanches arborent de superbes hanches
    Et que c’est en Suisse romande que les plus beaux étalons bandent.

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  • L’autre histoire – 2

    L’autre histoire –

    Dans l’autre histoire, l’âne était gris ou blanc selon les villageois
    Et dans une autre, le bœuf est noir, d’ailleurs costaud comme un taureau.
    Mais fors des personnes aigries, Marie nous apporte la joie
    Et vient réveiller les mémoires par son enfant, son tendre héros.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • L’autre histoire – 1

    L’autre histoire - 1

    Peut-être, dans une autre histoire, l’âne gris était plutôt blanc
    Marie, guidée par l’Esprit-Saint, cherchait, de Joseph, le repaire…
    Peut-être que sur sa peau noire, on voyait émerger, tremblants,
    Mais en cadence, ses deux seins qui sauraient réjouir le père.

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  • Riche de beauté

    Riche de beauté

    Quand je recule dans le temps, quand je recule dans l’espace,
    Quand je reviens aux origines d’une enjambée de Chat-Botté,
    Alors ce qui est important, c’est à travers le temps qui passe,
    Les souvenirs que j’imagine, intacts et riches de beauté.

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  • La joie

    La joie (racisme ?)

    Ah que j’aime la joie lorsqu’elle se communique
    Et qu’elle nous aide à relier toutes celles qui nous ressemblent !
    D’abord au sein des villageois qui devient vite astronomique
    Et qui nous pousse à rallier les mots qui vont très bien ensemble.



    L’image m’a été censurée par Facebook sans raison valable. La seule explication serait l’enfant nu dans l’ombre et dont on ne voit quasiment rien mais je n’en sais rien.

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