


Pareils aux animaux sauvages, les petits êtres de la forêt
Restent discrets et bien cachés car ils se méfient des humains,
De leurs machines et les ravages qu’ils pratiquent dans les fourrés ;
Arbres coupés, buissons hachés, écobuages au bout des chemins.
Eh bien, parfois je les surprends quand je pratique le hors-piste,
Séduit par un coin qui embaume d’essences et toutes autres substances.
Ils ont la crainte, je les comprends, d’être accusé comme un lampiste
D’avoir fricoté avec l’homme et révélé leur existence.
Mais bientôt nous voilà amis – je vous le jure croix-de-bois –
Devenus compagnons de souches depuis que l’on s’est rencontré.
Nous avons les mêmes ennemis : ces pyromanes qui flamboient,
Vététistes et cavaliers louches qui nous bousillent nos contrées.
Mes petites rencontres dans la forêt d’Eschenberg derrière chez-moi.