Catégorie : 2020

  • Fin-août en rose

    Fin-août en rose

    Parlez-moi d’un été en rose qui m’a souri depuis l’aurore
    De tous ses jours en dévoilant un soleil rose à ma fenêtre.
    Parfois la lune fut morose mais aujourd’hui, elle se dore
    Sous la voûte d’août s’étiolant vers les jours de la vierge à naître.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Fin-août en bleu

    Fin-août en bleu

    Parlez-moi d’un été en bleu qui me sourit au crépuscule
    Et qui se dissout d’ocre et d’ambre comme une équinoxe d’automne.
    Accompagnées d’un ciel qui pleut, les dernières heures basculent
    Sous le premier jour de septembre et ses nuages qui moutonnent.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Gémeau-Marmotte

    Gémeau-Marmotte

    Tandis qu’elle pleurait ses gouttes sur les yeux doux des jolies fleurs
    Qu’elle survolait en rase-mottes avec son chat qui la pelote,
    Elle dormait, rêvait sans doute pour calmer ses rires et ses pleurs
    En invoquant Gémeau-Marmotte, l’esprit des airs et co-pilote.

    Tableau d’Olesya Serzhantova.

  • La croisade

    La croisade

    Que le courage masque mes peurs et que la foi masque mes yeux !
    Participer à la croisade contre la folie de ce monde
    Qui ne jure que par labeur, argent et rêves fallacieux
    Et courbe la tête sous les bravades des aristos maîtres immondes.

    Je ne regarde ni la télé, je n’écoute pas la radio,
    J’écoute la voix, dans la nature, des animaux fantomatiques.
    Je peux enfin vous révéler qu’on nous a pris pour des idiots
    Avec l’insidieuse torture de la panique médiatique.

    Tableau de Sophie Wilkins.

  • La septième dimension

    La septième dimension

    Quand j’aurai terminé mon cycle qui boucle l’existence entière
    Je changerai de dimension et serai de nouvelle essence.
    Du premier au dernier article, la récurrence est sans frontière
    De régression en expansion, de vies, de morts en renaissances.

    Illustration de Shaun Tan.

  • L’instant zéro

    L’instant zéro

    Cette origine mystérieuse, elle-même extérieure au monde,
    Crée le premier trait de l’histoire qui se répètera sans cesse.
    La mine de carbone victorieuse trace dès la première seconde
    La loi des mystiques notoires par des bâtonnets de sagesse.

    Illustration de Shaun Tan.

  • Dimensions spirituelles 4-5-6

    La quatrième dimension, plus difficile à percevoir,
    Ouvre le seuil de la conscience à celui qui en fait l’effort,
    Qui abandonne ses prétentions pour parvenir à recevoir
    La fin d’agir en inconscience, le début d’un nouvel essor.

    Désormais la cinquième essence montre la raison de la vie ;
    L’être vivant comprend le sens de son entière destinée.
    Entre conscience et inconscience, le cœur a donné son avis
    Et l’âme ressent sa puissance, dans l’univers, prédestinée.

    Dernière étape de la vie avant la porte de la mort
    Que la personne a acceptée comme porte d’éternité.
    La condition de sa survie – comme paradoxal oxymore –
    N’est plus qu’un fragment excepté d’une infinie connexité.

    Illustrations de Shaun Tan.

  • Dimensions mécaniques 1-2-3

    Dès la première étape humaine, le temps semble une ligne droite
    Qui fuit inexorablement de l’aube jusqu’au crépuscule.
    Au fil des jours et des semaines, la vision reste maladroite,
    Pire, incommensurablement, l’existence paraît minuscule.

    Lorsque la vision s’élargit, la surface étend sa frontière,
    L’environnement se dessine aux quatre coins de sa prison.
    L’homme et la femme en léthargie commencent pour leurs vies entières
    À développer leurs racines jusqu’aux confins de l’horizon.

    À la troisième dimension, l’environnement se recourbe,
    Le territoire devient sphère et l’on se rend à l’évidence.
    Il faut changer ses conventions sans mentir, sans paraître fourbe,
    Mais accepter la planisphère, obéir à sa transcendance.

    Illustrations de Shaun Tan.

  • Le courrier du Qu…

    Le courrier du Qu…

    Le courrier du cœur a évolué
    Grâce à des pratiques assez raffinées
    Dont le contenu surévalué
    Glisse dans l’enveloppe rose paraffinée.

    Les mots ont repris du poil de la bête ;
    On ne les lit plus mais on les caresse.
    Le parfum n’est plus essence d’herbettes
    Mais de l’entrejambe de notre maîtresse.

    Pour décacheter, ouvrez le nombril
    Et plongez le nez, l’organe à fantasmes.
    Vous y sentirez au fond assombri
    Les préliminaires d’un futur orgasme.

    Photo d’Alice Wellinger.

  • Présence de la Nature

    Présence de la Nature

    Que j’aime la Nature qui se penche vers moi
    Pour m’écouter le cœur et pour me guider l’âme !
    Sentir sa signature gravée dans mon émoi,
    Sa force de vainqueur, la force de sa flamme.

    Car elle me ressemble, la Terre qui me tend
    Une branche d’amour, un vent d’inspiration.
    Et moi, je lui rassemble le plus gros de mon temps
    Pour vivre au fil des jours par sa respiration.

    Photo du Baldeneysee à Essen en Allemagne par Chribeu.

  • La Reine choisit son Roi

    La Reine choisit son Roi

    Le Roi ne choisit pas sa Reine à l’intérieur de son royaume.
    Il part en chasse comme chasseur espérant trouver son gibier.
    Mais ses efforts restent à la traîne car l’Amour a son propre idiome
    Et pour trouver son âme-sœur, il lui faudrait un équipier.

    Or, Cupidon, preux chevalier, murmure à l’oreille des princesses
    Et leur fait découvrir leur prince, plein d’humour et de courtoisie.
    Alors d’un geste cavalier, on voit le Roi plein d’allégresse
    Brandir fièrement dans ses pinces celle qui l’aime et l’a choisi.

    Illustration de Lorenzo Mattotti.

  • L’œil du cœur

    Si hier encore, dans le brouillard de toutes ces intoxications,
    Je ne savais plus où aller ni même voir mon bout du nez,
    Le médecin, peu débrouillard, a raté mon opération ;
    Depuis, sous l’horizon voilé, je me sens bien infortunée.

    Mais aujourd’hui on a semé de petites graines d’espoir
    Qui me font voir de l’intérieur un monde neuf et libéré.
    Ce petit arbre, je vais l’aimer et l’arroser matin et soir
    Pour regarder à l’extérieur toute la lumière espérée.

    Illustrations de Shaun Tan sur http:thebirdking.blogspot.com201405landscape-portrait-portrait-landscape.html?m=1 .

  • L’ordre des poissons

    L’ordre des poissons

    Jeanneton perdit sa faucille dans les joncs autour de l’étang
    Et voulut plonger dans ses eaux pour récupérer sa moisson.
    Mais voici que la jeune fille vit son image se reflétant,
    Entre nénuphars et roseaux, évoquant l’ordre des poissons.

    Tableau d’Anne Bachelier.

  • Le miroir irréfléchi

    Quand elle découvrit le tiroir caché tout au bas de l’armoire,
    Alice fut bouleversée par son image réfléchie :
    De l’autre côté du miroir, son lapin blanc paraissait noir
    Et son beau sourire inversé d’une figure défraîchie.

    « Tant pis pour le joli sourire ! » se dit Alice renfrognée.
    « Car, après tout, à quoi ça sert quand l’absurdité vous dévore ? »
    Puis, elle piqua un fou rire en voyant son lapin grogner
    Quand il fut traité de dessert par des carottes carnivores.

    Photos de Valentin Perrin.

  • L’ordre des papillons

    L’ordre des papillons

    Quand son mari mourut un jour, tous les amants de Cendrillon
    La convoquèrent à minuit afin de consoler leur reine.
    L’un après l’autre, épris d’amour, joignirent l’ordre des papillons
    Et jurèrent qu’ils, toutes les nuits, butineraient leur souveraine.

    Tableau de David Galchutt.

  • Le cheval à bascule – 3

    Le cheval à bascule - 3

    Maintenant qu’il est animé des sabots jusqu’à la crinière,
    D’une blancheur immaculée, le cheval s’échauffe, impassible.
    Doucement, il vient ranimer les souhaits de la cavalière
    Qui, elle aussi, a basculé dans des logiques impossibles.

    Tableau de Tracie Grimwood.

  • Là où ne va pas l’éléphant

    Là où ne va pas l’éléphant

    Lorsque les journées superposent les images des promeneurs
    Avec chiens, chevaux et enfants, et silhouettes à bicyclette,
    Une seule conséquence s’impose vu le parcours des randonneurs ;
    Si je sortais mon éléphant, tous s’enfuiraient à l’aveuglette.

    Tableau de Piotr Frolov.

  • Le cheval à bascule – 2

    Le cheval à bascule - 2

    À travers champs, bois et forêts, ils ont traversé les saisons,
    Permutant l’hiver au soleil et l’été dans des pluies de joie.
    La nuit s’est trouvée colorée de mille étoiles en floraison
    Et le cheval, dans son sommeil, brisa ses bascules de bois.

    Tableau de Lucie Campbell.

  • Flamant Rosa

    Flamant Rosa

    Point ne se cache dans le flamant la femme en rose imaginaire
    Lorsque la plage et le ciel baignent ma recherche de l’absolu !
    Puis, un clair de lune enflammant mon désert d’océan lunaire,
    La moiteur de la nuit s’imprègne de cette chimère dissolue.

    Photo de Simon Scheuerle.

  • Le cheval à bascule – 1

    Le cheval à bascule - 1

    Alors qu’elle croyait s’échapper de l’univers de son enfance,
    Son vieux cheval de bois hennit d’une complainte langoureuse.
    Alors elle se sentie happée sans retenue et sans défense
    Au souvenir des jours bénis de ses rêveries savoureuses.

    Tableau de Sergey Nikolayevich Lukyanov.

  • Le ravalement de façade

    Le ravalement de façade

    Le jour et la nuit tomberont sur votre enveloppe charnelle
    Et le printemps refleurira sur votre nouvelle jeunesse.
    Tous les regards succomberont à votre beauté éternelle,
    Tout votre corps rajeunira riant d’un cœur de diaconesse.

    Tableau de Rafal Olbinski.

  • Miroirs cassés

    Miroirs cassés

    Pour dissimuler ses humeurs qui pourraient ternir son image,
    Elle a brisé tous les reflets qui en portaient la signature.
    Fini l’éclat de ces rumeurs qui colportaient sur son visage
    Mille défauts, mille pamphlets sur sa véritable nature.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Paris – Rocamadour – Gruyère

    Un jour, ma souris d’Amérique m’a rappelé son souvenir
    Alors que j’étais à Paris en train de passer mes vacances.
    Elle fut très allégorique sur une carrière d’avenir
    Mais comme j’étais aguerri, je passai sur l’extravagance.

    Nous partîmes pour Rocamadour en direction de la Dordogne
    Où elle devait récupérer l’héritage légué par son oncle
    Qui aurait été troubadour sa vie durant dans la Bourgogne
    Et s’était fait rémunérer d’argent payé rubis sur l’ongle.

    Nous passâmes par la transalpine à travers prairies et bruyères,
    Franchîmes des cols vertigineux et découvrîmes son héritage :
    Une distillerie clandestine qui confectionnait à Gruyère
    Un alcool fort et résineux sous le cloître d’un ermitage.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Lausanne – San Francisco – Lausanne

    Je devais retrouver la trace d’une fille de la montagne
    Qui s’était enfuie de Lausanne pour faire carrière en Amérique.
    C’était une gamine de race qui était née à la campagne
    Et se faisait appeler Suzanne par les gars du téléphérique.

    J’allais interroger ces gars qui me donnèrent comme indice
    Un aller-simple pour une croisière direction « la Californie ».
    Je poursuivis donc ma saga avant que la piste ne refroidisse,
    Le nez calé sous la visière de ma casquette racornie.

    J’ai vite retrouvée ma souris qui chantait dans un cabaret
    Avec une bande de jeunes loups jazzant du blues comme des ânes.
    La mignonne alors m’a souri me disant qu’elle s’était barrée
    Et comme je n’étais pas jaloux je suis revenu à Lausanne.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Il s’appelait Oliver

    Il s’appelait Oliver

    Enfant de Méditerranée, mes gènes sont multipliés
    Par un mélange de chrétiens, juifs, musulmans et de chinois.
    Voici de nombreuses années, un grec, appelé Olivier,
    Prit femme lors d’un entretien avec son clan carthaginois.

    Par la suite, ils ont émigré suivant la route de la soie
    Et leurs enfants ont procréé avec des turques et des tartares.
    Leur sang ne s’est pas dénigré ; il a acquis confiance en soi
    Par tous les liens qu’il a créés : métis, quarterons et bâtards.

    Tableau de Pablo Picasso.

  • Elle s’appelait Olga

    Elle s’appelait Olga

    Originaire de Norvège, fille des dieux, sœur des géants,
    Elle se serait offerte au tonnerre, femme d’Odin, mère de Thor.
    J’en ai reçu le privilège lorsque je naquis du néant
    Dans ma période embryonnaire par sa sagesse de mentor.

    Tableau de Pablo Picasso.

  • Caniculavirus

    Caniculavirus

    Malgré les jours de canicule qui s’insinuent dans mon logis,
    Je survis à tous les étages en guettant les gros cumulus.
    Mais la menace est ridicule car la météorologie
    N’en fait pas vraiment un fromage à cause du coronavirus.

    Tableau de Felicia Chiao.

  • Baisers mouillés

    Baisers mouillés

    La femme à pois, l’homme à rayure font l’enfant sous le parasol.
    On se mélange les valeurs, on se combine les motifs.
    Bisous salés, baisers mouillures, on en perd vite la boussole ;
    Bien vite on abaisse les couleurs, son caleçon et son soutif.

    Tableau de Peter Adderley.

  • Poète en excès d’inspiration

    Poète en excès d’inspiration

    Voilà, il fallait s’y attendre, l’inspiration a débordé !
    Le monde intérieur s’est ouvert et a enfermé l’extérieur.
    Le cœur est devenu plus tendre, le fol esprit s’est sabordé ;
    L’âme, désormais à découvert, atteint le degré ultérieur.

    Tableau de Christian Schloe.

  • Les mains de l’amour

    Les mains de l’amour

    Les deux mains devenues magiques
    Désormais orchestrent le monde
    Et les deux mains en synergie
    Captent la voix de l’univers.

    La synchronisation logique
    Obéit à la longueur d’onde
    De la lumière en énergie
    Que l’âme et le cœur ont ouvert.

    L’une perçoit, l’autre renvoie
    L’une reçoit et l’autre donne.
    L’esprit ne contrôle plus rien
    Car les mains pensent d’elles-mêmes.

    Le cœur, lui-même, reste sans voix
    Et le corps entier s’abandonne
    Au phénomène épicurien
    Des deux mains ouvertes qui sèment.

    L’homme et la femme, devant la porte
    Qui ouvre à l’amour le passage,
    Le fortifient et le transportent
    Par leurs mains vibrant de messages.

    Tableau de Mstislav Pavlov.

  • Poète en manque d’inspiration ?

    Poète en manque d’inspiration ?

    Plus le poète devient loup et plus il cherche l’ouverture
    Et plus la Lune reste muette et son canal du cœur fermé.
    Le génie n’aime pas les filous et lui décline son aperture
    Tant que sa conscience fluette ne laissera pas l’âme germer.

    Tableau de Christian Schloe.

  • Les portes de l’aurore

    Les portes de l’aurore

    Aurore, ouvre-moi les volets des portes de la nuit nacrée !
    Fait poindre des seins tes rayons d’un peu de bonheur essaimés.
    J’ai vu en rêve qu’une envolée d’or ranimait le feu sacré
    Au son du premier carillon pour un nouveau jour à s’aimer.

    Tableau « The Gates of Dawn », 1900 d’Herbert James Draper.

  • L’ouverture de la chauve-souris

    L’ouverture de la chauve-souris

    Pour composer son ouverture, Johan Strauss dut apprivoiser
    Une jolie chauve-souris aux prédilections théâtrales.
    Elle vivait dans des grottes obscures et, pour la faire pavoiser,
    Il lui joua un pot-pourri d’improvisations sépulcrales.

    Tableau de Franz Sedlacek.

  • Les mains du pardon

    Les mains du pardon

    Les mains, organes de lumière, savent la voir et l’envoyer
    Comme un sens qui sait recevoir et comme un sens qui sait donner.
    Elles sont chargées des poussières que les étoiles ont coudoyées
    Pour nous offrir, et le savoir, et l’amour pour tout pardonner.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Poisson, boisson, poison

    Poisson, boisson, poison

    Le poisson rime avec boisson et son local avec bocal ;
    Hélas, les bouteilles à la mer riment avec la pollution.
    Les retombées de pluies amères accusent notre évolution
    Et le plastique, comme poison, une involution radicale.

    Tableau de Marlins Vera.

  • Mars le Rouge

    Mars le Rouge

    Secrètement, les soirs d’été, Mars est convié au crépuscule ;
    C’est un honneur que le Soleil lui réserve avec conviction.
    À la brune, Il est invité par les étoiles qui se bousculent
    Pour assister à la merveille des deux couchers en conjonction.

    Tableau de Ferdinand du Puigaudeau.

  • Régression ou transgression ? 2

    J’ai voulu me hisser hors du monde juste à la force de mes bras
    Pour échapper aux gens masqués qui m’offraient la vie pour du fric.
    Ce qui me paraissait immonde tomba, coula, périt, sombra
    Dans un nouvel ordre casqué entre les pôles et l’Afrique.

    J’y ai vu beaucoup d’avantages à mettre la tête hors de l’eau
    Et des gens donner de l’argent pour s’acheter l’absolution,
    Payer ceux qu’ils désavantagent en leur pompant comme des salauds
    Leur sang et se le partageant entre Maîtres de la corruption.

    Illustrations de Dean Stuart.

  • Régression ou transgression ? 1

    Le port du masque obligatoire, la vaccination imposée,
    La puce GPS transplantée gérera nos gains et nos dépenses.
    Ainsi, une vie sans histoire, sans numéro à composer,
    Le tout directement implanté dans l’organisme sans défense.

    On nous créera un monde bis, hors de la portée des machines ;
    On nous changera la nourriture contre un petit bonheur posthume ;
    Un peu d’alcool, de cannabis pour enterrer nos origines
    Et pour que notre progéniture oublie à jamais nos coutumes.

    Photos de Flore Kunst.

  • Docilité ou rébellion ? 2

    La docilité est facile, la rébellion plus difficile
    Car il nous faudra renoncer à tout ce qui est annoncé :
    Vivre avec forfait prépayé une vie de star surveillée,
    Parmi la crème des héros de la télé Canal Zéro.

    Ils nous manipulent la vue pour faire ce qui était prévu ;
    Ils nous matraquent de leurs chansons à faire de nous des mollassons ;
    Ils nous font goûter du poison pour nous faire tomber en pâmoison ;
    Nous offrent tous ces avantages pour que nous en voulions davantage.

    Quand nous verrons nos petits maîtres semblables à nous, en apparence,
    Avec leurs robots vigilants, leurs chiens hurlants et leurs faucons,
    Avec ceux qui se seront fait mettre cette pilule au goût bien rance
    Notre choix sera diligent : rester vrais ou rester faux-cons.

    Illustrations de Dean Stuart.

  • Docilité ou rébellion ? 1

    Ils courent, ils courent les petit leurres qu’on nous oblige à attraper
    Comme des petits Pokémon qui se propagent comme des virus.
    Il part, il part l’argent du beurre qui continue à nous happer
    Tout notre temps comme un démon à la sauce coronavirus.

    Ils sortent, ils sortent, les derniers films qui nous font prendre pour des héros
    Et qui nous donnent le pouvoir de vouloir ce que veut le monde.
    Ils s’cachent, ils s’cachent les microfilmes, les cartes à puces, crédit-zéro
    Qui sont là pour nous promouvoir tout à la dernière seconde.

    Ils fuient, ils fuient, les milliardaires en fusée interplanétaire
    En nous abandonnant un monde qu’ils ont complètement asséché.
    On danse, on danse, les suicidaires qui ont cru être égalitaires
    Et qui pataugent dans l’immonde enfer le prix de leurs péchés.

    Collages de Propaganda sur http:propa-ganda.co.krxefilm30412?ckattempt=1 .

  • Marie la Terre

    Marie la Terre

    Je ne crois pas trop en Marie, mère de Dieu et tous ses saints
    Mais je donne toute ma confiance en l’Éternelle Féminité.
    À la Nature, je m’apparie, la Terre qui m’a nourri au sein
    Et toute la signifiance de Sa Sainte Maternité.

    Tableau de Grazyna Federico.

  • Marie la Rouge

    Marie la Rouge

    Marie ceinte d’un chapeau rouge plutôt qu’une couronne d’épines
    Parlerait beaucoup mieux d’amour qu’un martyre sacrifié.
    Seulement voilà, pour que ça bouge, il faut un mec et une pine
    Afin de convaincre les balourds que lui seul est sanctifié.

    Tableau de Grazyna Federico.

  • Coronavirus rutilus

    Vous souvenez-vous du satellite qui n’a jamais vu de visite ?
    Vous rappelez-vous des tours jumelles qui n’ont jamais vu d’avion ?
    Eh bien, les mêmes acolytes nous font le coup du parasite
    Par une interdiction formelle de dire ce que nous savions.

    Illustration de Shaun Tan.

  • Coexistence avec le néant

    Coexistence avec le néant

    Finalement je me suis arrangé avec ma mort et mon destin ;
    Chacun a fait des concessions et nous vivons en bonne entente.
    Comme elle m’a permis de ranger en lieu sûr mon cœur clandestin
    En échange, en rétrocession, nous cohabitons en dilettante.

    Illustration de Shaun Tan.

  • Les deux univers

    Les deux univers

    Comme deux mondes qui s’ignorent bien que vivant en parallèle,
    L’univers des femmes s’attache à préserver sa descendance,
    Les hommes, Rois ou Monsignore, bâtissent un monde industriel ;
    Chacun veut que l’autre s’en détache pour lui reprendre l’ascendance.

    Illustration de Dean Stuart.

  • Le prêt-à-penser

    Le prêt-à-penser

    Le prêt-à-porter a permis de vous forger un caractère
    En s’habillant de jeans troués, Fashion et vêtements de marques.
    Le prêt-à-penser affermit cette démarche militaire (autoritaire)
    Jusqu’à des robots rabroués qui courent après les démarques.

    Tableau de Hinke Schreuders.

  • La transmission féminine

    La transmission féminine

    De mère à fille, le même son se transmet dans chaque cellule
    Comme si les mitochondries possédaient leur propre entité ;
    Un message en colimaçon dans la double hélice circule
    Comme antagonisme amoindri, la féminine identité.

    Tableau de Tulio Reyes.

  • La voyageuse

    La voyageuse

    Elle avait perdu la mémoire, on l’appelait « la voyageuse »
    Car elle évoquait des images venues d’un peu tous les pays.
    Elle parlait comme un grimoire ouvert aux pages aguicheuses
    Qui nous invitaient aux voyages comme enfants aux yeux ébahis.

    Impression sur papier d’archivage de la peinture par Christine Peloquin.

  • Les mots pour le dire

    Les mots pour le dire

    Maquillage-écran intégré, c’est bête mais fallait y penser !
    Les joues, le front offrent un support pour exprimer ses sentiments.
    Ainsi vous pourrez dénigrer – et sans parole dépensée –
    Votre entourage ou, sans effort, glisser un petit compliment.

    Tableau de Vincenzo Rizzo.

  • Photomatoises

    Nouveaux passeports du futur, nouvelles photos d’identité !
    Photos en quatre dimensions, longueur, largeur, hauteur et temps.
    Ainsi au fur et à mesure que vieillira votre entité,
    Tout paraîtra avec mention « jeune et jolie depuis longtemps ».

    L’Iris à sa reconnaissance remplace à lui seul une empreinte
    Et le visage enregistré vous fait ressortir de la foule.
    Authentifié dès la naissance, l’état exerce son étreinte
    Homologuée, administrée, on n’a pas peur, on se défoule !

    Photos de Brno Del Zou sur http:brnodelzou.ouvaton.orgv227-2portraits-en-photosculpture .