Après un temps d’effervescence, vient un temps de petite mort Qui recouvre comme un plateau l’hiver qui nous met en sommeil. En attendant la renaissance, je tire un renne par ses mors Pour distribuer mes gâteaux et mes étrennes de soleil.
Lorsque l’or se mêle à l’azur dans les premiers jours de janvier, Toute la Méditerranée explose de feux d’artifice. Déjà, au fur et à mesure qu’il croît, il nous fais envier Ce don aux couleurs safranées que l’acacia lègue à son fils.
L’« Acacia dealbata » est une espèce d’arbres ou d’arbrisseaux appartenant à la sous-famille des Mimosoidées et couramment désignés sous le nom de « mimosa d’hiver ».
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Au pays des potiches, dominent les cochonnes Et l’on rêve la vie d’une riche héritière. Toute petite godiche mutera en bonbonne Et la bonne au curé sera riche rentière.
Ce n’est pas de la faute à la simple beauté ; La bêtise des hommes est aussi légendaire. Le capital se risque quand la brute est bottée Avant que la jeunesse file dans un courant d’air.
Au pays des échelles, règnent les échaliers Et l’on juge la vie à hauteur des barreaux. Tout petit escabeau deviendra escalier ; L’handicap d’ambition restera au carreau.
L’apprenti jurera fidélité au mètre, Les accès contrôlés à bord des passerelles. Tout sera quadrillé, cordeau au périmètre Et les riches vivront sur une grande échelle.
Quand Pirotone atteignit l’âge de monter sur ses grands vaisseaux, On la vit quitter sa culotte pour un saroual large et fendu. Elle accrocha à son corsage une agrafe aux mille faisceaux Dont l’aiguillon fin décalotte les bourses les mieux défendues.
On sait qu’elle fut cul et chemise avec un corsaire du Roy Qui lui promit en mariage vingt galions d’or et de diamants. Lorsque l’Armada fut démise – pas si Invincible qu’on croit – Elle embrassa tout l’équipage et s’enfourcha sur son amant.
Dans le pays aux deux soleils qui rayonnent aux deux horizons, J’aime passer entre les monts et tâter leurs gorges profondes. Et quand vient l’heure du sommeil, j’ouvre les pans de la prison Pour en libérer le démon d’amour de la femme féconde.
Lorsque la lumière s’éteint, je cherche, à l’aveugle, à tâtons, Le chemin de félicité par la chaleur qui se diffuse Par la poitrine de satin jusqu’à la cime du téton Pour redescendre, tout excité, vers la déclivité confuse.
Quand tout est calme et volupté dans l’ordre de la nuit profonde, Apparaît dans sa vénusté, la fille de la lune ronde. Alors les feux follets s’affolent, les lucioles cabriolent, Les noctambules en raffolent et les étoiles s’affriolent.
Alors, qui fait tourner le monde et fait tourner le cœur des filles ? Qui fait revenir le printemps et fait chanter les troubadours ? Toujours, Madame la lune ronde, grâce à qui l’univers vacille Et que décrochent à plein temps tous les garçons en mal d’amour !
« Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté. » Charles Baudelaire.
Pirotone, la jeune pirate, tenant d’son père un vieux rafiot Aux jeux de voiles rapiécées et aux canons dépareillés, Apprit sur les eaux de l’Euphrate avec des marins impartiaux L’hardiesse dans sa gynécée toujours prête à appareiller.
D’ailleurs ces marins impartiaux n’étaient que des garçons manqués Bravant le vent, les seins à l’air, la bouche en feu, le feu au cul. Ils pratiquaient les arts martiaux, mains baladeuses et pieds tanqués, Mais vous déquillaient les galères d’un seul boulet au tir au but !
Le mot « pétanque » vient de l’expression « rester les pieds tanqués » qui veut dire en patois Marseillais les « pieds sans bouger ».
À Chandernagor, on s’en fout ! L’éléphant d’Inde fait le fou Arguant des défenses d’ivoire : « Circulez ! Il n’y a rien à voir ! » Et sous la foule des fêtards, avec les cornacs en pétard, On a rappelé l’infanterie contre cette éléphanterie.
« È pericoloso sporgersi » sur la fenêtre du passé ! « Ne pas se pencher au-dehors » de l’Orient-Express du présent ! « Do not lean out of the window » sur l’objectif de l’avenir ! « Dürfen Sie nicht hinauslehnen » du temps qu’il fait, du temps qui passe.
À Zanzibar, pour l’an Vingt-Vingt, l’éléphant fou de Tanzanie Exécute au Cirque Zinzin un tour qui sème la zizanie : Dans une ambiance de ZOZOs, l’année 2020 nous dissuade Et les chevaux, plein les naseaux, paniquent en faisant des ruades.
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Je ne suis jamais retourné vraiment au village natal Qui a accueilli mes ancêtres et nourri toute leurs histoires. Mon enfance y a séjourné jusqu’aux expériences fatales Qui m’ont permis d’y reconnaître et des culbutes et des victoires.
Pourtant, si les rues ont changé, à ma mémoire restent pareilles Toutes les étroites ruelles veinant le cœur de la cité. Les voix qui se sont échangées résonnent encore à mon oreille ; Seule se montre encore cruelle mon opiniâtre ténacité.
Tableau « « la maison du docteur Gachet à Auvers-sur-Oise – 1872 » de Paul Cézanne
Cycle de la pluie qui ruisselle, cycle de l’éclair qui jaillit, Cycle de la terre qui tremble, cycle du souffle qui halète ; Stade de la fille pucelle puis, de la première saillie, Vie de la femme qui ressemble à la course de la planète.
Quand les arbres du monde vibrent sur le crâne de la planète, Leurs feuilles, organes de l’ouïe, retransmet instantanément Au cerveau des entités libres qui vivent dans cet intranet Toutes les voix épanouies de ses natifs comme un aimant.
Face aux incendies qui ravagent, la Terre crée des tsunamis Et, face aux exterminations, provoque des émigrations Jusqu’à ce que ce lessivage de catastrophes et tirs amis Occasionne auprès des nations de nouvelles humanisations.
La fille était jeunette et jouait au cerceau Quand un corbeau honteux d’avoir été déçu Jura à la Ginette du haut de son berceau Que l’homme est tête-à-queue et la femme fessue.
Plus tard adolescente, elle partit à la chasse À la chance aux chansons mais à cri et à cor. L’oiseau en connaissance afin qu’elle croasse Devint son échanson pour lui donner du corps.
Une fois mariée, elle calma son feu D’un amour consumé à chaque cigarette. L’oiseau appareillé d’un bec en boutefeu, Tout partit en fumée jusqu’à ce qu’elle arrête.
Premère photo de Kathryn LeMieux. Les deux autres Images ont été trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.
Le corbeau de l’histoire a longtemps ruminé Contre Sire Renard et son effronterie. Cette honteuse victoire l’a tellement miné Qu’il en eut le cafard et la dysenterie.
Pour calmer sa douleur car il broyait du noir, Il vola et croisa, du haut de son donjon, Une fille en couleur qui vivait au manoir Et qui l’apprivoisa… et cessa son plongeon.
Ainsi petits corbeaux et petites corbelles Apprirent la leçon de Monsieur Lafontaine. Et la fille au corps beau avec sa ribambelle Sut, pour plaire aux garçons, courir la prétentaine.
Quand la Vierge protège en son sein le dernier-né de la Grande Ourse Et lui donne la Voie Lactée comme nourriture essentielle, Chaque galaxie prie son saint de veiller, tout au long de la course, Avec vénusté et volupté, dans son orbite exponentielle.
Faut-il tous les symboles que l’homme a inventés, Et les divinités qu’il aura implorées ? Toutes ces auréoles m’auront épouvantées Comme une infinité de credo déplorés.
Peut-être simplement laisser toutes sciences Et toutes religions s’annihiler ensemble. Écouter humblement la voix de ma conscience Qui, mes âmes en légions, interpelle et rassemble.
Comme la belle charmait ma tête par ses postures nostalgiques, Je sentis remonter la bête avec des envies névralgiques. Aussi, charmante demoiselle, après vos poses en goguette, Je vous montrerai mon oiselle si vous entrouvrez ma braguette.
Comme la belle rasait la bête par sa musique monotone, La bête lasse se prit la tête et coupa net son sonotone. Alors qu’elle s’apprêtait à dire que la bête n’était que profane, Celle-ci lui écarta la lyre au profit d’un meilleur organe.
Tandis que l’hiver crie famine dans les forêts de sapajous, Les corps se recouvrent de graisse sur les brioches et les culottes. À grands renforts de vitamines, tisanes, grogs et soupes aux choux, On se réchauffe d’allégresse les nuits où chante la hulotte.
L’hiver conserve dans ses glaces toutes les belles au-bois-dormant Qui déambulent dans leurs rêves tandis que les princes charmants Errent de palaces en palaces au fil des miroirs déformants Reflétant des journées si brèves pour patienter jusqu’au printemps.
Juste une fleur dans les cheveux calme l’ardeur des impatiences Qui effeuillent l’éphéméride à l’attention de tous les saints. En choisir un, faire le vœux d’un chevalier de confiance Qui cueillera, s’il le mérite, le fruit mûr au bout de leurs seins.
Adam et Ève en ont bavé après leurs vaines prétentions Et puis en ont été chassés par un fruit de belligérance. Si l’enfer reste encore pavé de leurs meilleures intentions, Le paradis semble enchâssé dans la plus froide indifférence.
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Les deux minettes aux prétentions si différentes et si semblables M’observent l’air effarouché, attisées d’un désir ultime. L’une, animée d’une intention peut-être peu recommandable ; L’autre, voudrait aller coucher trop près de mes parties intimes.
Voilà le soleil qui se voile sous un rideau d’intimité Comme une femme qui émerge pudiquement d’un bain de lune. Tristement l’hiver se dévoile avec la lourde humidité De son habit de neige vierge et sa froideur inopportune.
Si les trains arrivent à l’heure, plus ou moins selon les pays, L’inspiration, comme une femme, varie ses heures d’ouverture. J’aime à croire qu’elle me pose un leurre pour m’éviter d’être trahi Par mes divagations infâmes jusqu’au départ de l’aventure.
Les coquilles en colimaçon chantent dans le creux de l’oreille Et l’avenir y est inscrit comme les lignes de la main. L’océan n’est qu’une chanson où tous les bateaux appareillent Pour suivre l’écho circonscrit qui se répercute à demain.
« Voir le monde dans un grain de sable Et le paradis dans une fleur sauvage, Tenir l’infini dans le creux de la main Et l’éternité dans une heure. »
Tandis que la pieuvre se fâche en projetant noire son encre, La baleine blanche se relâche et rejette son ambre gris. Les marins se mettent à leurs tâches, le bateau relève son ancre Et regagne son port d’attache vers les rivages rabougris.
L’ambre gris, substance très parfumée, solide, grasse, inflammable, de couleur variant du gris au noirâtre et à l’odeur spécifique, est une concrétion intestinale du cachalot que l’on trouvait autrefois flottant sur les océans ou déposé sur les côtes.
Pieuvre Graneledone Taniwha qui ne mesure que 5 cm et photographiée à 900 mètres de fond par Owen Anderson
Depuis minuit, au vingt janvier, tout porte à rire, à rigoler ! On rompt la glace sur les places congelées sous le froid divin. Les SDF sont conviés à festoyer et picoler Une dernière fois avec classe en l’honneur de leur mort en vain.
Tandis que les fous du lundi se droguent jusqu’au vendredi Avec l’addiction au boulot et aux horaires de pressoir. Hier, avant-hier, quoi que l’on dît, ceux qui avaient le ventre vide N’ont connu ni la poule-au-pot ni le blues du dimanche soir.
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Sont-ce les livres qui me façonnent à ressembler à leurs histoires Ou est-ce mon âme qui guide mes yeux vers d’autres horizons ? Peut-être bien que ma personne est incluse dans ces grimoires Et recèle une clef limpide qui me libère de ma prison.
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J’écrirai dix mauvais poèmes pour en réussir un moyen (10) ; Et j’en écrirai dix moyens pour pouvoir en produire un bon (100) ; Après j’en écrirai dix bons afin d’en produire un très bon (1000) ; Puis, j’en écrirai dix très bons pour en forger un excellent (10.000) ; Enfin, après dix excellents j’atteindrai peut-être un chef-d’œuvre (100.000).
Si je veux viser l’excellence, dix-mille vers seront mon devis Et si je vise le chef-d’œuvre, il m’en faudra toute une vie. Ainsi la vie est exigeante, elle requiert l’infinité Pour ne produire qu’une essence, celle de la divinité.
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Bien sûr que tout est connecté dans cet univers holistique Qui ramène l’infiniment grand à mon corps miséricordieux ! Bien sûr que je suis affecté par ce besoin hédonistique Qui m’apporte un besoin flagrant chaque fois que j’y croise Dieu.
Entendons-nous bien sûr ce point, je ne crois pas aux dieux des hommes Qui ne font rien que remplacer et leurs faiblesses et leur orgueil. Mais je sais faire le contrepoint entre mes petits chromosomes Et le sens de la Voie Lactée que les bras en spirale accueillent.
Si nous simplifions l’équation et en réduisons les facteurs ; X le temps, Y l’espace, Z la matière et moi dedans, Dieu devient une relation entre les différents acteurs De tous ces univers qui passent dans des trous noirs cavalcadants.
L’holistique, en épistémologie ou en sciences humaines, est relatif à la doctrine qui ramène la connaissance du particulier, de l’individuel à celle de l’ensemble, du tout dans lequel il s’inscrit ; ce qui n’est pas sans rapport au fait que je n’ai pas encore tout compris. L’hédonisme est une doctrine philosophique selon laquelle la recherche du plaisir et l’évitement de la souffrance constituent le but de l’existence humaine.
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La Terre montre un corps de femmelle qui se conjugue avec deux M. Avec deux astres qui l’égaillent, avec deux ailes qui l’explorent, Avec montagnes pour mamelles, avec océans de dilemme, Avec rivières qui bégayent, avec sa faune qui l’implore.
Souvent la Terre imite l’art, à moins que l’art ne soit la Terre ; Parfois la Terre est une artiste, à moins qu’elle ne soit son propre Maître. Souvent la Terre paraît hilare face aux éléments qui l’atterrent ; Parfois elle se révèle autiste envers l’enfant qu’elle a vu naître.
La Terre, ma mère et mon père et l’ensemble de mes racines ; Carbone, Hydrogène, Oxygène, Azote et toute l’alchimie. Quand son physique me désespère, je repense à mes origines D’homme qui se comporte en sans-gène car il est son propre ennemi.
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Le papier vierge de musique des pages des neiges d’antan Provoque un élan nostalgique pendant les jours de festivals. Les chanteurs de charme amnésiques invoquent un retour de printemps D’une berceuse léthargique sur leurs masques de carnaval.
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Peut-être bien que mes racines marcottent sous les océans Auprès de civilisations issues de l’ancienne Atlantide. Peut-être que mes origines m’unissent, le cas échéant, Auprès de lointaines nations aux hommes et aux femmes splendides.
Tandis que le froid de l’hiver s’abaisse sur notre horizon, Ses troupes bleues à l’arme blanche organisent le siège sans bruit. Aucun écho, aucun pic-vert ne fuse à travers la prison Hormis la neige en avalanche qui se détache dans la nuit.
« Le bleu ne fait pas de bruit » – Jean-Michel Maulpoix
Lopez Island, USA photographié par Benjamin Everett
Lorsque le feu de la colère crépite dans mes souvenirs, Je convoque au fond du foyer mes frères, mon père et ma mère. Et dans la nuit crépusculaire, j’attends un soleil d’avenir Tandis que mon âme est noyée sous les flammes cruelles et amères.
« Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois ! » Flatte Maître Renard d’une finaude voix. Mais Monsieur du Corbeau, pas si confus qu’on croit, Fait sa métamorphose et aussitôt flamboie.
« Je suis l’aigle royal ou parfois l’épervier Qui te voit de là-haut entre les oliviers. Moi ? Te donner ma tome ? Beau Monsieur vous rêviez ! Allez donc faire un tour sous les palétuviers ! »
Dans les villages sans maison, sans mur, ni porte, ni clôture, Où seul, dans le foyer du ciel, le soleil darde ses tisons, J’aime vivre au fil des saisons tous les jours en villégiature Avec ce parfum essentiel, la piste fraîche du bison.
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Ô éblouissante lumière, ô admirable messagère, Qui crée divines proportions, beauté, splendeur et séduction ! Ô resplendissante matière, ô indiscrète et passagère, Qui, sans la moindre distorsion, crée la femme à la perfection !
« Ah, messagère admirable, lumière éclatante, je sais votre célérité ! » Pour se rappeler la vitesse de la lumière : 299 792 458 m/s.
Te souviens-tu Napoléon, te souviens-tu Roi Pharaon, Lorsque la lumière du monde guidait les poissons sous la mer ? Te souviens-tu fils d’Osiris, fille d’Isis et d’Anubis, Lorsque la lumière féconde te fit naître au sein de ta mère ?
Te souviens-tu, mère poisson, l’eau de ta première boisson ? Te souviens-tu, frère puma, de la terre, ton panorama ? Te souviens-tu, petite humaine, du feu qui chauffe ton domaine ? Te souviens-tu, aigle empereur, de l’air qui fait vibrer ton cœur ?
Toutes ces pensées qui m’échappent auront beau se superposer Pour faire un film ou une histoire ou rester en circuit fermé, Mes connaissances coulent une chape sur mon passé décomposé Jusqu’à m’obtenir la victoire d’une chance à me transformer.
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Que j’aimerais renaître d’air, n’être pas plus qu’un courant d’air, Te caresser dans les cheveux et m’engouffrer là où je veux ! Te pénétrer, faire un enfant dans un amour ébouriffant Et puis revenir de la mort pour t’aimer une fois encore.
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Et même si Dieu existait, serait-il à notre portée Comme un baiser de papillon offert d’une bouche de femme ? Et si seul l’esprit subsistait, une fois la vie emportée, L’amour, de son écouvillon, polirait-il mon âme affame ?
Tueur à gages sur internet, j’assassine grâce au ridicule ! Masqué d’une tête de bouc, j’épie vos maris au bordel. Je zoome leurs ruts les plus nets sous l’action de leurs pédicules Que je dévoile sur facebook ou Instagram, c’est trop mortel !
Pour les femmes, c’est plus délicat ; le jeu de la mort vaut son prix. Les petits cœurs les plus fragiles restent difficile à briser. Je leur montre un certificat montrant que leurs amants épris Sont de chauds lapins, fort agiles, et qu’elles n’ont qu’à les mépriser.
… et laissent un cœur à repriser.
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Jadis, il fut un temps où je ne dormais plus, Craignant de laisser s’échapper l’idée du siècle. Jadis, il fut un temps où je me croyais fort De goûter l’absolu, fuir la médiocrité.
À présent, j’ai arrêté de compter les jours, Je me suis mis à vivre l’idée de l’imprévu. Je ne crois plus au bien, ni au mal, ni en Dieu, Sauf quand je le rejoindrai pour l’éternité.
« Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse. » Friedrich Nietzsche.
J’ai bien fait de n’être qu’un singe sur cette planète de fous Qui compte les biens à sa charge et s’en nourrit par intérêts. Ça laisse un trou dans mes méninges, une sorte de garde-fou, Que je transmets à la décharge de ma descendance délurée.
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Puisque l’amour coule de source, aimons-nous là où la cascade Répand l’écume autour de nous comme une fontaine matrice ; Et nos gamètes faire la course cabriolant mille gambades ; Et l’homme se mettre à genoux devant la femme génitrice.
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J’ai connu d’amour, tant de galopades Et le cœur balourd qui bat la chamade ; Comme un troubadour chantant sa ballade Jusqu’au petit jour en être malade.
Moi le chevalier, toi mon amazone, Tous les deux alliés comme jeunes faunes ; Moi le cavalier, toi ma belle icône, Ensemble ralliés à la même zone.
Flottant dans les airs, courant sur les terres, Bravant le désert, traversant les mers, Jusqu’à Buenos Aires, jusqu’en Angleterre, Sans autre misère que les vents amers.