L’image de ma mère se trouble quand le miroir de mon enfance Me renvoie l’écho qui redouble d’une réponse comme une offense. Est-ce mon cœur qui se refuse à voir à qui elle ressemblait Ou est-ce mon âme qui s’amuse de ces reflets désassemblés ?
L’homme et la femme, son contraire, à moins que ce ne soit l’inverse, Forment deux branches séparées qu’on a du mal à rassembler. Mais si le sexe est arbitraire de la semence qui se déverse De nos parents désemparés, personne ne veut leur ressembler.
Tantôt l’aurore marque l’heure en développant les couleurs Qui ont trempé toute la nuit dans l’obscurité du séjour. Puis, les rayons dardent un leurre qui fait ressentir la douleur De l’aube accouchant sans un bruit d’un soleil qui ne vit qu’un jour.
Tantôt le crépuscule opaque couvre la lueur des bougies Des lampadaires immobiles faisant office de sentinelles. Les étoiles, une à une, attaquent la lune qui se lève et rougit ; Et la nuit tombe indélébile comme une aveugle criminelle.
La pleine lune attire l’âme comme la femme attire l’homme Et l’homme désire conquérir ce qui est hors de sa portée. Ainsi, la femme produit la flamme qui fait basculer les royaumes Que l’homme rêve d’acquérir et que l’amour va apporter.
La période la plus propice, par la théorie solunaire, Mentionnait cinq heures, cette nuit, pour une pêche d’abondance. J’ai vu, sous les meilleurs auspices de la révélation lunaire, Une ondine, au bain de minuit, qui nageait dans l’eau de jouvence.
« Encore un rêve ! » soupire le cœur, « Réveillons-nous ! » supplie l’esprit, « Stoppons le temps ! » demande l’âme, « Remuons-nous ! » chante le corps.
Le cœur s’éveille à contrecœur, L’esprit regimbe, incompris, L’âme s’ébroue, tout feu tout flamme, Le corps respire un jour encore.
Folie de l’intrépidité, extravagance de l’audace Forcent mon cœur à découvrir ce qui se cache sous l’horizon. Allié à la témérité, mon esprit ne tient plus en place Et force mon corps à ouvrir les frontières de sa prison.
Si je reste un temps immobile, le temps s’occupe alors de moi Et me conduit vers l’expérience qui marquera toute ma vie. Comme un destin indélébile qui me pigmente au fil des mois D’universelle invariance qui me titille mes envies.
Magie de l’imagination, fantasme de la fantaisie, Élèvent mon cœur dans les nues avec mon esprit pour moteur. À hélice ou à réaction, ou bien par télékinésie, L’idée nouvelle est bienvenue et fait monter mes droits d’hauteur.
J’y vais chercher un oxygène d’une étoffe qui a du corps, J’y vais récolter la liqueur qui pleut des nuages à foison. Cette pluie hallucinogène et cette neige qui m’édulcore Lorsqu’elles saupoudrent mon cœur qui d’amour tombe en pamoison.
Devant l’ampleur de ses taches, se protéger de l’orage, Il a pris son parapluie pour éviter la tempête. Tous les éléments s’attachent à laver ces peinturages À coups de vents et de pluies, comme pour faire trempette.
« J’en appelle à Saint-Médard, patron des intempéries, Pour qu’il provoque l’ondée qui lavera mes péchés ! » Et l’ange filer dare-dare auprès de sa confrérie, De peur de voir s’inonder le clos de l’archevêché.
Devant l’ampleur de sa tâche, pour se donner du courage, L’ange a bu le vin de messe qui lui fait tourner la tête. Il a rejoint ses potaches moins par force que de rage Avec le foie qui professe que sa foi est à la fête.
« J’en appelle à l’Angevin, patron des vins de l’Anjou ! Que les vignes du seigneur fassent les belles agapes ! » Et l’ange boire son vin d’une couleur d’acajou En trinquant à Monseigneur de Saint Châteauneuf-du-Pape.
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Elles s’échangent des promesses et des histoires de conquêtes À guetter le prince charmant, son château, son or et ses thunes. Elles le jurent et le confessent : c’est en maniant la quéquette Qu’elles obtiendront le serment d’un mariage de fortune.
Elles possèdent un capital qui n’attend pas les intérêts Qu’elles ne dépenseront qu’une fois pour un bon investissement. Si capital et génital riment, il ne faut pas espérer Que cela marche à chaque fois, songez à l’avertissement.
Si le mari, sur le papier, paraît beau comme un grand seigneur Avec une situation établie aux quatre horizons, Il est parfois, c’est casse-pieds, roi de la pince-monseigneur Et, selon les fluctuations, vous vous retrouverez en prison.
« Qu’importe le sens du chemin si nous parvenons à nos buts, ! » Disait un homme pragmatique qui ne pensait qu’en conquérant. « Il m’importe d’aimer encore demain ce que j’ai semé au début ! » Répondit la femme romantique dont le cœur est prépondérant.
Elle rend les femmes si belles, cette lune au croissant d’argent Qu’elles prennent au premier quartier un bain lunaire et salutaire ! Surtout les jeunes demoiselles qui réclament d’avantageants Bijoux de chez Dior ou Cartier auprès d’amoureux volontaires.
Elle rend fermes les poitrines, cette lune au croissant sacré Qu’elles abusent de ce bain à faire pâlir les étoiles. Comme les stars dans les vitrines aux pulpeux attributs nacrés Qui vous voient les yeux dans les seins juste vêtues d’un moindre voile.
Elle rend bombés les bassins, cette lune au croissant cornu Qu’elles font la danse du ventre bien balancée, bien déhanchée. Et vous, au nom de tous les saints, sentez un appétit charnu Avec un charme qui vous rentre direct dans le cœur épanché.
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Les chevaux bleus du baromètre trônaient avec incongruence, Objets rococo pittoresques des souvenirs à l’imparfait. Je voyais le temps en omettre petit à petit les nuances De ces animaux picaresques pour se venger du temps qu’il fait.
Les chevaux bleus sur le manège concurrençaient facilement Les autos, les hélicoptères et les cochons les plus fripons. Et je suis fier du privilège de les avoir habilement Fait se chevaucher ventre à terre afin d’attraper le pompon.
Les chevaux bleus du chariot, de la carte VII du tarot, M’ont souvent tiré en avant avec la force de l’audacieux. J’ai constaté ce scénario quand, me trouvant sur le carreau, J’ai su reprendre les devants d’un mouvement noble et gracieux.
Tandis que Monsieur thésaurise, économisant chaque centime, Madame, elle, dilapide toute sa vie en abondance. Tandis que Monsieur mémorise ses entremises les plus intimes, Madame, d’un geste rapide, dispense avec force et outrance.
Que croyez-vous qu’il arriva quand vint le temps des intérêts ? Monsieur dût rembourser le prêt que sa vie avait emprunté ; Madame fut tout empourprée d’en jouir avec volupté. Et tout ce qui en dériva, c’est qu’ils durent coopérer.
Au moyen d’un piètre escalier qu’elle devait escalader Valentine aimait écouter Valentin qui jouait du violon. Elle s’allongeait sur le palier et lui, aimait la balader Sur des airs, vous vous en doutez, accordés au La d’Apollon.
Dès qu’ils purent se marier, ils partirent, prédisposés À profiter de leurs promesses à voyager en sac-à-dos. Ils dormirent désappariés à cause des lits superposés Car les auberges de jeunesse, c’est pas toujours l’Eldorado !
Pour agrémenter le retour, ils achetèrent une voiture À un gars qui baragouinait que c’était une Torpédo. Comme ils faisaient souvent l’amour, ils ont compté leurs courbatures Dues à leurs sièges qui couinaient au rythme de leur libido.
Toutes ces histoires d’amour dont se vantent le cœur des autres, Selon l’ordonnance du jour et les usages où l’on se vautre ! Mon corps de femme mécanique doit-il sans cesse être introduit ? Mon cœur en devient tyrannique et s’émancipe dès aujourd’hui.
Il me fallait vingt centimes mettre dans la fente prévue à l’effet Pour secouer son corps qui s’emballe et l’ébranler à bras le corps. Je lui montrais qui est le maître, mais j’aimais bien ses doigts de fée Lorsqu’elle dynamisait mes balles pour battre le dernier record.
Vingt centimètres, c’était aussi la longueur pour tirer le levier.
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L’humanité vit l’indigence et le public crie « Indulgence ! » L’homme vit sous l’inquisition de l’état des impositions. Le secret de polichinelle de son péché originel Se perd dans la foule du peuple qui suit comme un troupeau aveugle.
Les dents de la mer mangent les petits Que mangent les gros, de plus en plus gros. Intégraux. Puis elles regroupent les âmes des morts Qui partent en vagues caresser les plages. Voyage. Les dents de la mer ont bon appétit, Ont l’eau à la bouche, à avoir les crocs. Allegro. Le souvenir reste, la mémoire mord Parfois d’une trace le long du rivage. Passage.
Un phénomène rare, paraît-il de la part de Maria Gaspar Leal
L’eau bénite de ma planète, depuis le baptême de ma bouche, Déverse sa grâce divine jusqu’à mon cœur par mon réseau. Issue du cycle des comètes, la vie dont l’univers accouche Transmet son chœur des origines au plus faible de ses roseaux.
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De mon hippocampe ancestral, un vieux cauchemar magistral, Dans les abysses de ma mémoire, dans les neurones de mes armoires. Cette peur bleue reste enfouie dans le réseau de mon fouillis, D’araignées et calmars géants que mes nuits extraient du néant.
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Cette conception primordiale prévalait sur tout les projets Car Dieu voulait l’ange impeccable avant d’entreprendre son œuvre. S’il jugea la Terre cordiale, l’humanité fut abrogée Mais avant ce choix irrévocable il réfléchit à la manœuvre. Gare à la fi-i-i-ille !
Comment agir pour injecter de l’amour dans le cœur du mâle ? Dieu reprit, de l’ange, ses côtes et son immaculée perfection. Pour ne pas être suspecté de truquer le bel animal, Il y substitua une côte prétendant une correction. Gare à la fi-i-i-ille !
L’homme dormait profondément comme l’aurait fait un nouveau-né Quand la femme se réveilla dans le fourbi d’une roulotte. Alors la belle effrontément, le menant par le bout du nez, D’un strip-tease l’émerveilla et lui usurpa la culotte. Gare à la fi-i-i-ille !
Dommage pour le magnifique tableau d’Omar Ortiz qui a été censuré par Facebook
Si les frères américains Wright ou le français Clément Ader S’étaient plantés dans leurs calculs à propos des plus lourds que l’air, Nous volerions sans copyright, sans licence auxquelles on adhère, Et, avec un peu de recul, nous voguerions en montgolfières.
Par la vapeur nous volerions et par l’hélium nous planerions Au-dessus des bois et forêts, au-delà des mines à charbon. Que de forêts nous couperions ! Que de terres nous ravagerions ! Que voulez-vous ? C’est le progrès ! Tant pis pour l’indice carbone.
Les Américains Wilbur (1867-1912) et Orville (1871-1948) Wright effectuèrent le premier vol motorisé et dirigé à partir d’un engin plus lourd que l’air. D’abord des cerfs-volants et des planeurs biplans puis, en 1900, les premiers vols expérimentaux et enfin, leur vol historique le 17 décembre 1903. Le tout premier à avoir fait décoller un appareil est toutefois Clément Ader, un ingénieur français, en 1890. La différence entre le premier vol d’Ader et celui des frères Wright concernait surtout la maniabilité de l’avion. Alors que Clément Ader exécuta le premier vol non dirigé, l’appareil des frères Wright était en mesure d’effectuer des virages.
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Depuis l’aurore, Mademoiselle, accorde ses rayons solaires. Juste par jeu, pour iriser les cimes des arbres enflammés. Impertinente comme l’oiselle qui occasionne la colère Des noctambules dégrisés hagards d’un sommeil réclamé.
En plein midi, Mademoiselle, projette sa pleine lumière. Juste d’un feu, pour attiser les cœurs d’amour se consumer. Irrespectueuse comme l’oiselle qui vient gazouiller la première Sur les crêtes aromatisées puis, qui disparaît en fumée.
Au crépuscule, Mademoiselle, s’habille d’une étole orange. Juste un enjeu, pour annoncer le temps des amours de demain. Épanouie comme l’oiselle qui stridule avec les mésanges Quelques chants d’amour prononcés pour les amoureux en chemin.
La pleine lune du lundi serait féconde, c’est ce qu’on dit. La jeune vierge énamourée y vient la nuit la savourer. Son bel amoureux s’en dispense, reste à l’abri, c’est ce qu’on pense.
Soudain la vierge entend un cri, sans doute que c’était écrit. Un appel derrière les fourrés : « Ma belle, près de moi, accourrez ! » Et les deux amants faire ensemble l’amour, du moins, c’est ce qu’il semble.
La pleine lune du mardi, les autres jours, et même pis. Les amants recommenceront, les amants se prononceront. Dimanche, ils vont se marier, ils ne s’en sont pas fait prier.
La pleine lune, demain décroît, elle forme un « C », c’est ce qu’on croit. Tous les amants s’épanouir et puis, leur nuit s’évanouir. Bientôt la lune disparaît, elle est nouvelle, à ce qu’il paraît.
Puisque la femme éclaire l’âme tandis que l’homme est lunatique, Il faudrait renverser les rôles du pouvoir des deux luminaires. Le féminin montre sa flamme, le masculin en revendique Toute la gloire, ce n’est pas drôle mais plutôt extraordinaire.
Cependant celui qui comprend et s’éveille à la clairvoyance, Deviendra un homme accompli car ce n’est pas si compliqué. Alors si la femme entreprend de sauver notre défaillance, Ouvrons nos cœurs, qu’ils soient remplis de leurs connaissances impliquées !
Au pays du jour éternel, au-delà du septentrion Où le soleil brille à minuit d’une clarté perpétuelle, J’aime la chaleur fraternelle de mon fidèle amphitryon Dont la présence jamais ne nuit à mes attentes spirituelles.
Mais ce pays perd son soleil au temps de la domination Pour une période de jeûne et de méditation profonde Où nous nous mettons en sommeil et subissons la condition Du vieux temps qui deviendra jeune sans pour autant qu’on s’en morfonde.
Si le pays des femmes rousses est plus facile à parcourir Que le pays des femmes à barbe, rien ne sert de s’y précipiter. Les voyagistes vous détroussent, les changements vous font courir Et les agences vous bombardent n’importe où, sans lucidité.
Le pays des cheveux roussis se situe en terres inconnues ; On dit que seules les sorcières savent comment s’y trimballer. Pour un voyage sans souci, optez pour un truc reconnu : Suivez les traces de poussière qui s’échappent de leurs balais.
Cheveux de feu, cheveux de braise, cheveux ardents, cheveux cuivrés, Beaucoup de qualificatifs et tous les titres de noblesse. Personnellement, à Dieu ne plaise, où elles iront, je les suivrai Autant je reste admiratif de leurs coiffures de diablesses.
Quand les chiens cessent d’aboyer au passage de la caravane, Les gens du voyage abandonnent les rênes aux chevaux débridés. Les chemins qu’ils vont côtoyer ne sont pas connus des profanes Mais des espèces qui coordonnent l’ordre des géométridés.
Les femmes bleues restent une énigme, une légende à ce qu’on dit. Elles proviendraient d’Atlantide ou au-delà d’Hyperborée. Mais quel qu’en soit le paradigme qui subsiste encore aujourd’hui, Il en subsiste un trait splendide dans leurs mythes élaborés.
Une asiatique en bleu de chine, une autre en lapis-lazuli ? Une africaine en bleu de jade, une indonésienne en saphir ? Elles sont partout, je l’imagine, dans les rêves et leurs stimuli, Mais disparaissent en galéjade au moindre souffle du zéphyr.
Les Géométridés appartiennent aux familles des papillons de nuit et aux chenilles arpenteuses qui suivent des chemins connus de ces seuls initiés.
De la naissance jusqu’à la mort, je dois tracer ma destinée Parfois voguant sur handicap, ou chavirant par accident, Jusqu’à arriver à bon port, vers mon mouillage prédestiné. L’essentiel, c’est garder le cap sans perdre le nord, ni l’occident.
Par une nuit d’hiver, glacial, un hiver rude et rigoureux, Dans sa hâte, une cavalière cherche à atteindre l’autre berge Du lac, un désert impartial, pas même un arbre vigoureux. Croyant la terre hospitalière, la cavalière fonce à l’auberge.
Passée la traversée cruciale, elle rejoint son amoureux. Or, là-bas, tous sont solidaires à l’amazone qui émerge Puis, réalise l’aplomb spécial de son exploit aventureux Et tombe évanouie à terre fors l’audace qui la submerge.
Vieille légende allemande de la chevauchée du lac de Constance.
Le progrès en marche nous apporte un bonheur mérité ; Le temps inscrit ses marques sur la planète opprimée. La science prolonge la vie et nous allons tous hériter D’un patrimoine dépassé et d’un futur déprimé…
Des papiers que le vent promène, Des plastiques que la mer transporte, Des canettes que les chemins acheminent, Des mousses que les rivières emportent Des dioxydes de carbone que le trafic propage, Des cris que les villes transmettent, Des nitrates que l’agriculture parsème, Des particules que l’atmosphère colporte, Des virus que le tourisme diffuse, Des incendies que les forêts transfèrent, Des métaux lourds que les nappes transvasent, De la rouille que les abîmes renferment, Du pétrole que les plages éparpillent, De la mort que la vie répercute.
Du ciel, mon père, ce héros, m’a fait gravir, marche après marche, L’escalier de la connaissance et mes degrés d’adolescence. Sans recommencer à zéro, j’ai perpétué mon patriarche En transmettant dès mon enfance, le savoir de l’arborescence.
Lorsque j’aurai quitté les plaines pour m’envoler vers les montagnes, Je vous écrirai du futur à l’encre de mes plumes d’anges. Ondées de mots de porcelaine ruisselleront dans les campagnes ; Vous en boirez la signature là où pluies et vents se mélangent.
Quand les orages auront lavé la sécheresse qui m’oppresse Dans les ruelles de l’ennui des villes où je ne sais plus vivre, L’éclaircie, sur les rues pavées, brillera comme une caresse Du soleil qui naît de la nuit, du jour qui m’ouvre un nouveau livre.
On raconte qu’une arménienne qui naviguait vers Odessa Vit le soleil dans la Mer Noire qui brillait d’un bel avenir. Mais comme elle était daltonienne, plus tard elle le confessa, Elle crut qu’un pan de sa mémoire remontait de ses souvenirs.
Les Italiens parlent beaucoup, surtout d’amour avec les mains, Les amoureux parlent beaucoup, surtout d’amour avec les yeux, Les imbéciles parlent beaucoup, surtout lorsqu’ils n’ont rien à dire, Les Arméniens bavardent moins mais savent honorer la bouche.
Car un client qui apprécie reviendra sans doute demain, Manger pour la Saint-Valentin un plat arménien délicieux. Et pour séduire sa fiancée qui ne pourra que l’applaudir Il lui fait goûter la pizza Lutecia sur un bateau-mouche.
Je t’ai rêvée, ma douce amie, mais je n’ai pas su te créer. Comment pourrais-je imaginer tout ce que j’ai à découvrir ? Comment passer par le tamis ce que mon âme peut procréer Pour que l’amour enraciné pousse un jour mon cœur à s’ouvrir ?
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Dans ces nuits de nouvelle lune, attendez que le ciel se voile Afin que, dans l’obscurité, vos yeux soient prêts à dessiller. Alors sans mesure commune, la vraie nature des étoiles Vous apparaît en vérité dans son corps noir, déshabillé.
Messieurs, tirez donc les premiers mais veuillez filer à l’anglaise Par un coït interrompu, brisant d’un coup de Trafalgar ! L’empire dont vous réclamiez tout l’avantage, ne vous déplaise, Retombe en argent corrompu qui va déclencher la bagarre.
Moi, qui habite la boutonnière, dans les Alpages en boutons, Comme vous, j’ai ma tirelire bien à l’abri au coffre-fort. Je fais l’Europe buissonnière avec mes cochons, mes moutons Mais je vous parie mille livres que vous regretterez notre confort.
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La passagère du sommeil s’évanouit, évanescente, Quand le soleil reprend ses droits et la conscience, ses devoirs. L’aurore cruelle balaye la silhouette opalescente Qui abandonne à mon endroit juste un souvenir d’au-revoir.
L’ours et le singe, animaux sages, ne quêtent plus sur leur passage. La Terre ne produit plus d’enfants au cimetière des éléphants. Alors, sur la planète hostile, le pachyderme change son style Et fait son dernier tour de piste avec ses espoirs utopistes.
Patte-en-rond aimait se dresser sur l’épaule de sa maîtresse Avec l’attitude oppressée d’un chat qui serait en détresse. Il craignait seulement le vertige, les pattes solidement enfourchées, Mais s’accrochait, pour son prestige, aux histoires du chat-perché.
L’homme qui croit être au sommet, le summum de la création, Devrait remonter sur son arbre ; le singe a perdu sa revanche. Car tous les actes qu’il commet plaideront sa disparition Lorsqu’il sera passé au marbre par des matous, fiers sur leurs branches.
Quand l’homme a croisé les matous en élevant les chats sauvages, Dieu qui voyageait en Afrique leur fit parvenir un grigri ; Une sorte de touche-à-tout spécialisé dans l’élevage Qui, d’un coup fantasmagorique, créa notre Chat Mistigri.
L’amour se réveille au matin quand les matous se font câlins ; La douce chaleur de la couette est propice aux douces caresses. La chatte se fera catin si le chat se montre malin Et c’est parti pour une chouette grasse matinée de paresse.
L’amour se consomme à midi ; les chats en ont l’eau à la bouche. Saisie sur feu vif et ardent ou réchauffée au bain-marie. On peut sucer le spaghetti jusqu’à s’en mettre plein la louche Et, pour la sieste, on est partant pour de nouvelles canailleries.
L’amour se partage le soir, sur la terrasse ou sur les toits, En catimini par la chatière, on s’en va miauler à tue-tête. On se renifle, on va s’asseoir, tu es à moi, je suis à toi, Puis on se couche sur la gouttière et on culbute sa minette.
Petits anges ou petits démons, c’est comme nous voulons, sans façon, Selon s’ils nous volent un jambon ou s’ils nous ronronnent au giron. Mais jamais ne les réprimons car, après tout, nous effaçons Leur faute à ces casse-bonbons pour le prix de quelques ronrons.
J’ai connu quelques vieux pirates, de véritables sacs à malice, Plus malins que les trois p’tits singes, plus rusés que Maître Renard. Des vieux filous au coup de patte digne d’un fin limier de police Lorsqu’il rabat, dans le beau linge, la souris vers son traquenard.
Enfin les doux et les câlins, peluches et pattes de velours, Ceux qui nous servent de bouillotte et confident à la folie. Les gros bêtas, les gros malins, les perspicaces, les gros balourds, Qui ont l’esprit du patriote en nous faisant rester au lit.
Dans le précédent intermède, nous avons étudié les force Entre Andromède et Archimède concernant la plongée du torse. Pourtant, quand homme rétrograde tente un plongeon en arrière-garde, L’attraction en prend pour son grade parce que personne ne le regarde.
Tout dépend de l’intelligence ou plutôt où elle est stockée. Si l’esprit s’englue dans l’emphase avec le cerveau reptilien, La plongée entre en négligence et l’effet tarabiscoté ; Mais si le cœur se met en phase, alors le saut est éolien.
Lorsque l’alchimie féminine plonge son corps dans un liquide, Un charme de beauté s’exhale grâce à la poussée d’Andromède. Née de l’alliance de mélanine dans le courant d’ondes limpides, Cette réplique paradoxale contre la poussée d’Archimède.
Mais le flacon n’est pas l’ivresse et le corps n’est pas que l’essence. Pourtant, il faut vous l’avouer, j’ai un réflexe automatique : Je sens mon cœur plein d’allégresse et la sirène trouble mes sens ; Je ne sais à qui me vouer pour en étreindre le/la physique.