Catégorie : 2018

  • La gardienne de la porte

    La gardienne de la porte

    Celle qui me garde la porte de tous mes rêves les plus fous,
    Me confie quelquefois la clef pour pénétrer son intérieur.
    Il n’est pas besoin que j’apporte mes choux, mes bijoux, mes joujoux,
    Car une fois que j’y suis bouclé, je passe au niveau supérieur.

    Tableau de Amedeo Modigliani.

  • L’amour en sémaphore

    L’amour en sémaphore

    Le vent est souvent fort habile à faire envoler les chapeaux
    Et va jusqu’à déshabiller les jolies filles sur le Bosphore.
    À ses manières volubiles à les transformer en drapeau,
    On dirait qu’il veut babiller des mots d’amour en sémaphore.

    Tableau de Henri Clive. L’alphabet sémaphore, dans la marine nationale, est un moyen de communication visuel utilisant deux drapeaux.

  • Les couleurs du cœur ne sont pas toujours les meilleures

    Les couleurs du cœur ne sont pas toujours les meilleures

    Les vieux quartiers sont archivés dans ma mémoire en noir et blanc
    Parce que les couleurs s’évaporent et pas comme je le voudrais.
    Parfois quand l’âme est motivée ou que le souvenir est troublant
    Alors c’est le cœur qui colore mais pas toujours comme il faudrait.

    Eh non, ce n’est pas le vieux Marseille, mais le carrefour de Steep Steet et de Trencard Street à Bristol en 1866.

  • La perception de l’amour

    La perception de l’amour

    Les amoureux transforment tout car le cœur trouble la vision
    Du cerveau fort déconnecté de son mode de réflexion.
    Directement l’amour informe tous les nerfs de sa perception
    Et le corps en est affecté comme après maintes génuflexions.

    Mais si garder son uniforme n’aide pas la communication,
    Il faut savoir s’en délester et suivre une fornication.
    Ainsi tandis que se déforment les sexes pour la pénétration,
    L’énergie mâle est injectée dans une suprême érection.

    Tableau « amoureux et fleurs rouges » de Marc Chagall.

  • La forme de l’amour

    La forme de l’amour

    Mais si garder son uniforme gêne la communication,
    Mieux vaut pouvoir s’en délester pour aider la fornication.
    Ainsi tandis que se déforment les sexes pour la pénétration,
    L’énergie mâle est injectée dans une suprême érection.

    Tableau « Alors il passa la nuit auprès d’elle » 1948 de Marc Chagall.

  • L’art du pourquoi

    L’art du pourquoi

    « Pourquoi peins-tu ? » demande Alice,
    De son petit air de malice.
    « Pour mettre le cœur en couleurs ! »
    Répond le chat peintre à ses heures.

    « Et toi, pourquoi donc écris-tu ? »
    Réplique-t-il, d’un air têtu.
    « Pour raconter ce que j’ignore ! »
    Répond sa plume Sergent-major.

    Tableau de Taupe Suki.

  • Sage-ittaire ou pas sage-ittaire ?

    Sage-ittaire ou pas sage-ittaire ?

    Par son côté aventurier, il risque la plupart du temps
    De se retrouver à l’hôpital pour de nouvelles sensations.
    Mais il adore inventorier toutes possibilités autant
    Qu’il pourra, car c’est capital, en faire l’expérimentation.

    Heureusement, il est sociable et même un très bon professeur
    Qui sait attirer l’attention avec passion, avec humour.
    Et comme il est indissociable des belles fêtes en connaisseur,
    Il sera sage en intentions mais peut-être moins sage en amour.

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  • La corde au cou (à mourir de rire)

    La corde au cou (à mourir de rire)

    Qui mettra à son cou sa cravate de chanvre
    Expirera d’amour dans un dernier soupir.
    Si tirer un bon coup, d’aventure, me chambre,
    Plutôt mourir d’humour et après m’assoupir.

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  • Toute nue de Noël

    Toute nue de Noël

    Quel beau sapin ça nous ferait, une femme nue de Noël !
    Une guirlande autour des fesses, des boules pendues aux mamelles.
    Jusqu’à minuit on chanterait quelques negros spirituels ;
    Et en cadeau, je le confesse, distribution d’envies charnelles.

    Tableau d’Amedeo Modigliani.

  • Plantez-moi le cœur !

    Plantez-moi le cœur !

    Plantez-moi le corps, plantez-moi le cœur,
    De tout votre amour mais plantez-moi fort !
    Qu’on soit bien d’accord, je prends le vainqueur
    Qui saura, ce jour, réussir l’effort
    De me faire encore dominer mes peurs
    M’apporter toujours grâce et réconfort
    Et d’un même accord, être à la hauteur,
    Me faire l’amour de plus en plus fort !

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  • Quand l’amour monte

    Quand l’amour monte

    J’aime l’amour à marée haute lorsqu’il transporte les montagnes
    Et qu’il fait rejaillir le feu du volcan qu’on croyait éteint (*).
    J’adore aussi lorsque tressautent les mamelles de ma compagne
    Qui aime à chatouiller un peu son amant pendant qu’il l’étreint (**).

    J’aime l’amour à marée basse, je ne dis pas ça par paresse,
    Mais il est doux d’être allongé entre le flux et le reflux
    Car jamais ma main ne se lasse à pratiquer quelques caresses
    Sur l’instrument qui va plonger là où tous mes désirs confluent.

    Tableau de Amanda Cass et (*) merci Jacques Brel (**) et en plus c’est vrai.

  • L’écuyère à la cuillère

    L’écuyère à la cuillère

    À peine sortie du berceau, la voilà qui monte à l’assaut,
    De fil en fil et en aiguille et de cheval en écuyère.
    Mais la championne des cerceaux s’est pris les pieds dans un lasso
    Et fut, pour une peccadille, à ramasser à la cuillère.

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  • Le secret de la Licorne

    Le secret de la Licorne

    Un des secrets les mieux gardés, dans la ville de la Licorne,
    Était qu’on fabriquait du rhum qu’on distillait à la maison.
    Les flics avaient beau regarder, l’odeur était tellement énorme,
    Qu’on la masquait par des arômes de poissons et fruits de saison.

    C’était au quartier du Panier à côté des savonneries
    Dans des ruelles escarpées près du marché à la criée.
    À la barbe des douaniers, dans des fûts de poissonnerie,
    Qui nous auraient bien écharpés s’ils se les étaient appropriés.

    La Licorne est l’une des vieilles marques de savon de Marseille. Tout le reste est issu de mon rêve farfelu de cette nuit.

  • Tournez sagittaires !

    Tournez sagittaires !

    Les sagittaires font la fête dans un grand cirque avec manèges
    Car ils aiment bien les chevaux, chevaux de bois armoriés.
    Pour que l’ambiance soit parfaite, on décore d’un florilège
    De fils de soies et d’écheveaux d’or et d’argents appariés.

    Je crois que cette scène se déroule à Rome en Italie Maus je n’y mettrais pas ma main au feu.

  • La chute

    La chute

    Ça paraît long, interminable quand on voit les autres tomber ;
    Je vous l’assure, ça va très vite quand la mort vous dit « À demain ! »
    Pourtant le plus abominable, c’est, après avoir succombé,
    Lorsque votre corps vous invite à repartir sur le chemin.

    Tableau de Anaïs Goldenberg.

  • Les bleus de l’amour

    Les bleus de l’amour

    Papillons bleus et langoureux viennent calmer les bleus de l’âme
    Pour consoler tous les chagrins de la reine au cœur trépidant.
    Gardée par deux chats amoureux qui veillent et protègent sa flamme
    Sans laisser apparaître un brin de compassion, c’est évident !

    Alors la reine aux papillons entrouvrira son cœur de femme
    Pour permettre au prince valeureux, de tous ses sens, tourbillonner.
    Ainsi l’amour est tatillon parfois glorieux, parfois infâme,
    Selon s’il se sent malheureux ou bien s’il sait papillonner.

    Tableau de Taupe Suyka.

  • Dimanche au cirque

    Dimanche au cirque

    Tout le monde au cirque dimanche avec la troupe des sagittaires ;
    Acrobates aux jambes longues, funambules aux jambes fines ;
    Rien dans les mains, rien dans les manches, nimbé de magie, de mystère ;
    Chapeau pointu, robes oblongues, avec Loyal et Joséphine !

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  • Alice anti-mathématiques

    Alice anti-mathématiques

    Lewis, pensant que sa logique serait assez analgésique,
    Créa le pays des merveilles pour que ses élèves s’émerveillent.
    Hélas Alice était en lice et mettait beaucoup de malice
    À fuir les mathématiciens un peu trop aristotéliciens.

    Tableau de Taupe Suyka.

  • La danse du phénix

    La danse du phénix

    Un corps de femme est condensé, au moment de la puberté,
    De changements caractériels qui la transforment et la submergent.
    On dirait un oiseau danser pour recouvrer sa liberté
    Comme un phénix immatériel qui brûle dans le cœur des vierges.

    Tableau « Danse avec les oiseaux » d’Anne-Marie Zilberman.

  • La vérité n’existe pas

    La vérité n’existe pas

    Les secrets les plus recherchés ; ce qui a créé l’univers,
    La source de vie éternelle ou la domination du monde,
    Sur les hautes vallées perchés ou enfouis au fond des mers,
    Sont cachés entre vie charnelle et l’imagination féconde.

    Tableau de Sonika Ss.

  • Ça tourne en sagittaire

    Ça tourne en sagittaire

    Voici que le compte à rebours marque la fin d’un vieux système
    Pour repartir dans une phase de développement personnel.
    Terminé le temps des labours sur qui est jeté l’anathème !
    Il est temps de mettre l’emphase sur un parcours exceptionnel.

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  • Échec et malice

    Échec et malice

    Juste avant que le pion n’atteigne l’objectif de sa promotion,
    Juste avant de devenir reine, il subit sa transformation.
    Au début, princesse un peu teigne et sujette à ses émotions,
    Ensuite elle devient plus sereine et obtient sa confirmation.

    Mais, patatras ! Voici Alice qui vient semer la confusion
    Car la reine devient morose et fait un coup d’état au roi.
    Du coup, ils deviennent complices en semant la révolution
    Et tous les pions ont la névrose en voyant leur ménage à trois.

    Tableau de Taupe Syuka.

  • La Belle-au-bois-ronflant

    La Belle-au-bois-ronflant

    Quand le prince charmant dut réveiller sa belle
    Qui dormait dans son lit avec forts ronflements,
    Il lui fit le serment d’avoir une ribambelle
    De filles aussi jolies que leur jolie maman.

    Hélas ce fut le cas, autant pour la beauté
    Que pour les ronflements de la princesse gourde.
    Les gendres délicats devront être dotés
    D’une oreille amplement patiente ou même sourde.

    Tableau de Georgy Kurasov.

  • La survivante

    La survivante

    Lorsqu’elle atteignait le palier (d’une histoire en queue de poisson),
    Soudain deux jambes ont remplacé (comme ça, sans tambour ni trompette)
    La jolie queue dans l’escalier (érigé en colimaçon)
    D’une sirène embarrassée (plus question de faire trempette).

    Elle, je me dois de l’avouer
    Ne savait à quel Saint se vouer
    Après avoir bien pris son pied
    Béatement dans l’escalier.

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  • Vénus en sagittaire

    Vénus en sagittaire

    Vénus en sagittaire, c’est l’ouverture d’esprit,
    Qui franchit les limites de la curiosité
    Et cherche un partenaire qui ait enfin compris
    Qu’il vivra, s’il l’imite, la virtuosité.

    Les énergies de feu, preuve d’intensité
    D’une l’âme philosophique, d’un cœur idéaliste,
    Enflammeront des vœux d’amour en densité
    Pour des dons prolifiques voire surréalistes.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Le peintre enfermé

    Le peintre enfermé

    Ainsi que peut le confirmer jusqu’à présent ma bonne étoile,
    Tout le revers de la médaille de peindre les bleus de mon âme,
    C’est de me trouver enfermé dans les frontières de ma toile
    Si je laisse tous les détails de ma vie faire l’amalgame.

    Tableau « Le peintre dans la lune » 1917 de Marc Chagall.

  • Comme des lanternes rouges

    Comme des lanternes rouges

    Afin de percer cette brume dont nous enveloppe novembre
    J’ai sorti ces coquelicots que j’avais cueillis en juillet.
    Non sans une petite amertume à la pensée de ces fleurs tendres
    Au rouge qui marque l’écho, sur mes souvenirs, appuyé.

    Tableau de Taupe Syuka.

  • Ma suisse-allemande et moi

    Ma suisse-allemande et moi

    Combien j’aime son instrument qui donne ce goût de novembre
    Qui se prolonge jusqu’à demain au fond de ma bouche gourmande,
    Quand nous jouons éperdument dans une musique de chambre
    Un concerto à quatre mains pour moi et ma suisse-allemande !

    Tableau de Georgy Kurasov.

  • L’orgue de barbarie

    L’orgue de barbarie

    J’entends encore la musique de l’actionneur de manivelle
    Avec son singe qui quêtait autour de l’orgue de barbarie.
    Drôles de mélodies mécaniques, drôles de chants de Jean de Nivelle,
    Qui mettaient les femmes en gaité et dansaient avec leurs maris.

    Tableau de Daniel Merriam.

  • Le dos du sagittaire

    Le dos du sagittaire

    Vous les verrez toujours de dos car ils sont toujours les pionniers
    À embrasser leurs destinées aux confins des terres lointaines.
    Ces hommes ont quitté le fardeau qui les retenaient prisonniers
    Car ils étaient prédestinés à amplifier leurs antennes.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La source de l’inspiration

    La source de l’inspiration

    Dans la nuit de la page blanche, seul le cœur appelle le vent
    Car c’est la pompe de l’amour et de la vertu du courage.
    Aussitôt les mots se déclenchent, plus fort que le soleil levant,
    Parce qu’ils sont engendrés d’humour et d’eau de l’âme des orages.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La mode sagittaire

    La mode sagittaire

    Ces belles femmes qui naviguent sur l’équateur et les tropiques
    Exhibent leurs hanches arc-boutées sur des jambes autoritaires.
    C’est une mode qui prodigue une silhouette érotique
    Qui viendrait, vous vous en doutez, de l’expérience du sagittaire.

    Tableau de Hendiedan.

  • Blondine

    Blondine

    Alors Blondine en a eu marre de continuer le cauchemar
    Et mener sa vie de galère entre son père et sa belle-mère.
    Qui a lu ses mésaventures, par la Comtesse de Ségur,
    Aurait culbuté la bougresse et secouru cette pauvresse.

    Blondine est un conte de fées écrit par la Comtesse de Ségur qui narre les mésaventures d’une douce princesse blonde, Blondine, qui, ayant la vie dure depuis que son père veuf s’est remarié avec une malveillante reine, se retrouve perdue dans une forêt ensorcelée.

  • Drôles de Mickey

    Drôles de Mickey

    Ceux qui écoutaient le bruit sourd des appareils plus lourds que l’air
    Avec leur tronche de Mickey qui leur donnait l’air de Dingo,
    Devaient y voir comme dans un four avec leur masque patibulaire
    Qui les empêchait de forniquer avec leur petit berlingot.

    Soldats de la première guerre mondiale munis d’appareils pour déterminer la direction des avions.

  • Retombées amoureuses

    Retombées amoureuses

    Pourquoi lorsqu’on tombe amoureux, on s’élève au septième ciel ?
    L’amour exercerait une force comme la poussée d’Archimède
    Qui s’appuie sur les langoureux fantasmes, parfois démentiels,
    Pour exploser comme l’amorce d’une fusée pour Andromède.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La lune en sagittaire

    La lune en sagittaire

    Celle qui chausse ses lunettes pour une vue en sagittaire
    Sait très bien que sa destinée sera d’être une exploratrice.
    Alors, vigie sur la dunette, en quête de nouvelles terres,
    Son cœur sera déterminé à suivre des voies novatrices.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • L’ermite

    L’ermite

    Jusqu’à la dernière minute, il vivra sans jamais savoir
    À quelle heure exacte il mourra, ni l’échéance, ni l’année.
    Dieu lui a caché l’azimut de ce qu’il ne peut percevoir
    Et c’est pour ça qu’il le louera comme un cadeau empoisonné.

    Peut-être que c’est de l’orgueil de croire en son évolution ?
    Peut-être que c’est vanité de toujours chercher la raison ?
    Alors l’ermite a fait le deuil de chercher une solution
    En vivant son humanité sans faire de comparaison.

    (Sources : http:annebhd.free.frssbgoddesses.htm
    Tableau de Susan Seddon Boulet.)

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Le baiser voyageur

    Le baiser voyageur

    Si fermer les yeux nous ouvre le cœur,
    C’est pour que l’amour brille un peu plus fort.
    Baisers doux, soyeux, baiser de vainqueur,
    La langue frétille de plus en plus fort.

    Puis, ouvrir les yeux pour plonger profond
    Dans l’autre regard d’un tendre visage.
    Et ouvrir les cieux pour d’autre horizons,
    L’amour entre en gare pour un grand voyage.

    Tableau de Irina Vitalievna.

  • Tandis que le village s’endort

    Tandis que le village s’endort

    Quand le temps se fait peintre et met sur sa palette
    Des dégradés bleuis qui coulent sur les tuiles,
    Le soleil vient s’éteindre, le ciel met sa voilette,
    La lune s’épanouit et la nuit devient d’huile.

    Mon village s’endort dans la brume du soir
    Qui étouffe la cloche qui meurt dans le silence.
    Mes rêves seront d’or et brilleront d’espoir
    Tandis que m’effiloche l’ultime vigilance.

    Pourtant dans les rues sombres, un galant amoureux
    Brave l’obscurité d’une fougue rebelle.
    Bientôt dans la pénombre, dans ses bras langoureux
    Pleins de maturité, il embrasse sa belle.

    Tableau de Marc Chagall.

  • Le bal des sagittaires

    Le bal des sagittaires

    Comme ils sont très entreprenants mais aussi toujours dynamiques,
    Ils sont les premiers à ouvrir le bal avec une jolie créature.
    Or, comme ils sont très entraînants en dépit d’être économiques,
    Ils sont plus aptes à découvrir les bons côtés d’une aventure.

    Tableau « Danse à Mogival » d’Auguste Renoir.

  • Au dix-huitième temps

    Au dix-huitième temps

    Il était un petit bonhomme qui, un jour, devint métronome
    Car il voulait juger le temps à la hauteur de ses vingt ans.
    Alors il a commencé tôt et, à dix-huit ans aussitôt,
    Il fut libre de mesurer sans que ce soit prématuré.

    Tableau de Jake Baddeley.

  • Les filles aux perroquets

    Les filles aux perroquets

    Je rencontre des filles nues qui promènent leurs perroquets
    Quand je fais des rêves loufoques dans lesquels je vais vaciller.
    Elles me souhaitent la bienvenue dans l’île où je suis convoqué
    Et les oiseaux sans équivoque commencent à me déshabiller.

    (Sources : http:annebhd.free.frssbgoddesses.htm
    Tableau de Susan Seddon Boulet.)

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  • L’antirouille

    L’antirouille

    Pour que jamais ne rouillent tous mes baisers mouillés,
    Je dois recommencer dès que j’ai terminé.
    Si c’était à refaire, je mettrais plus de fer
    À souder nos deux corps et battre des records.

    Si sur ta peau je mouille quelques larmes rouillées,
    Elles sont romancées de prose carminée.
    Et mes mots recouverts entre ces quelques vers
    Consigneront l’accord pour t’aimer plus encore.

    Tableau de Andrei Protsouk.

  • Les yeux de fer

    Les yeux de fer

    Malheur à qui fera l’affaire des yeux de fer de Lucifer
    Car il ne le lâchera pas afin de partager son repas !
    Si vous éteignez la lumière, deux phares troueront dans la chaumière
    Cette obscurité hermétique comme deux aimants magnétiques.

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  • L’adieu de la sirène

    L’adieu de la sirène

    Sur l’écaille nacrée d’une queue de sirène,
    Mes amours ont glissé comme des bleus de l’âme.
    Quelques larmes sacrées ont fui ses yeux de reine
    Aux paupières plissées mais en forme de lame.

    Sur cette peau muette aux caresses empressées
    Vers ses deux seins bombés aux baisers que j’apporte,
    Depuis sa voix fluette d’avoir trop embrassé,
    Son adieu est tombé comme une feuille morte.

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  • La décalcomanie

    La décalcomanie

    J’ai décalqué mes mots d’amour sur ton visage par mes baisers
    Afin qu’ils résistent autant que je pourrai les regarder.
    Et si dans un an et un jour ton cœur n’en est point apaisé,
    Il aura traversé ce temps pour vivre et se sauvegarder.

    Tableau d’Arnaud Bauville.

  • Destination l’année prochaine

    Destination l’année prochaine

    Je me suis déchiré le corps chaque fois que je suis parti
    Et mes membres écartelés ont fait chacun une bouture.
    À quoi bon de nouveaux records si je n’ai en contrepartie
    Les fruits de mon cœur martelé pour une nouvelle mouture ?

    Alors, au hasard, Balthazar, je prendrai le prochain convoi
    Et retrouverai les rois mages qui m’apprendront quelques couplets.
    Avec Melchior et Gaspard, les mains jointes en porte-voix,
    Je vous enverrai mes hommages si la prochaine année me plaît.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les retombées sylvestres

    Les retombées sylvestres

    Lorsque je n’ai plus rien à dire, je vais écouter les nouvelles
    Des dernières feuilles tombées qui en ont tant à raconter.
    Car ce que les arbres entendirent, quand sont parties les hirondelles,
    Alimentent les retombées de tout ce qu’elles vont me conter.

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  • La science de l’action

    La science de l’action

    Pour vaincre, il n’y a qu’une consigne, c’est de lever bien haut la jambe
    Car si l’action calme les nerfs, elle soulage la conscience.
    La preuve en est de tous les signes, ceux qui se montrent les plus ingambes,
    Seront toujours ceux qui vénèrent de faire avancer leur science.

    Tableau « les trois acrobates » de Marc Chagall.

  • Le baiser bleu

    Le baiser bleu

    Quelle est la couleur des bleus d’un baiser
    Lorsque la passion enflamme les cœurs ?
    Et quelle est l’odeur des sens embrasés
    Quand, de l’érection, jaillit la liqueur ?

    Est-ce que ça s’entend le bleu d’un baiser
    Quand sa flamme douce réchauffe la bouche ?
    Du feu ascendant, bientôt apaisé,
    Reste une secousse encor sur la couche.

    Tableau « Les amants bleus » 1914 de Marc Chagall.