Catégorie : 2018

  • Les onze échos

    Les onze échos

    Femme chamane, de ton tambour, tu préviens partout à la ronde
    La bienvenue que tu me fais par les coups que tu énumères :
    Onze échos sonnés à rebours comme mon départ dans ce monde
    Où je vais vivre de bienfaits à tes côtés, ma tendre mère.

    Tableau de Anne-Marie Zilberman.

  • Les confessions secrètes

    Les confessions secrètes

    « Oui, nous formons une organisation réactionnaire, secrète, maléfique. Nous possédons des agents partout. Nous connaissons mille procédés pour décourager la recherche, saboter les expériences, fausser les renseignements…
    Cependant, permettez-moi de répondre maintenant à quelques questions et accusations qui nous viennent souvent aux oreilles. Les membres du gouvernement jouissent-ils de la richesse, des privilèges, de la puissance, sont-ils dispensés d’obéir aux lois ? L’honnêteté nous oblige à répondre : oui, à des degrés divers qui dépendent des circonstances et des contingences. Dans ce cas, le gouvernement serait un groupe fermé, limité ? En aucune sorte. Nous nous considérons, évidemment, comme une élite intellectuelle. Mais nos portes sont ouvertes à tous, bien que peu d’élus puissent les franchir.
    Notre politique ? Plutôt simple. L’ère économique a mis une arme terrible entre les mains des mégalomanes qui se trouvent dans notre sein. Il existe d’autres connaissances qui, si elles étaient mises à leur disposition, pourraient leur assurer un pouvoir tyrannique. C’est pourquoi nous contrôlons la dissémination de la connaissance.
    On nous stigmatise du nom de « divinités auto-sacralisées » ; on nous accuse de pédantisme, de conspiration, de condescendance, d’arrogance, d’être obstinément persuadés de notre bon droit. Ce sont là les moindres critiques qu’on nous adresse. On nous traite d’insupportables paternalistes et, dans le même temps, on nous reproche de nous désintéresser des affaires humaines.
    Pourquoi n’utilisons-nous pas notre influence à soulager la peine des hommes, à prolonger leur vie ? Pourquoi affectons-nous de nous retirer sur un plan supérieur ? Pourquoi ne transformons-nous pas l’habitat humain en un royaume de bonheur, alors que nous possédons les moyens d’y parvenir ?
    La réponse est simple – et peut-être décevante. Nous pensons que ce sont là de faux biens ; que la paix et la satiété sont synonymes de mort. Malgré sa brutalité et ses excès de cruauté, nous envions à l’humanité archaïque ses expériences ardentes. Nous prétendons que la récompense après l’effort, le triomphe après l’adversité, l’accomplissement d’un projet longuement poursuivi, procurent plus de satisfaction qu’une prébende nutritive puisée à la mamelle d’un gouvernement bonasse. »

    Extrait d’une allocution de Madian Carbuke, politicien imaginaire issu du roman « le Prince des étoiles » de Jack Vance. Tous ceux qui ont cru à la confession d’un ministre de notre gouvernement pourraient être classés comme activistes, fatalistes et alarmistes. Et moi, un petit farceur.

  • La boule de cristal

    La boule de cristal

    Dans cette boule de cristal que la Terre replie sur la mer,
    Je vois s’écrire dans les vagues tant de paroles éphémères
    Qui semblent tellement distales, qu’elles s’étalent, douces-amères
    Telles des ondes qui divaguent et qui ne sont que des chimères.

    Distal : qui est le plus éloigné de la personne qui parle.

  • Volupté ou méchanceté

    Volupté ou méchanceté

    Je n’y vois que ce que je veux voir, volupté ou méchanceté,
    Selon les habits de mon cœur et selon l’ego qui raisonne.
    Si j’acceptais de recevoir le moindre propos infesté,
    J’aurais l’esprit bien critiqueur d’une âme noire qui s’empoisonne.
    Mais si je crois que mon devoir est d’écarter, sans fausseté,
    Les compliments des mots moqueurs, alors la loyauté résonne.

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  • Le temps retrouvé

    Le temps retrouvé

    À la recherche
    Du temps perdu,
    Dans mon grenier
    Je suis montée
    Et j’ai trouvé
    Nippes mitées,
    Ballon crevé,
    Deux ou trois malles,
    Chaise bancale,
    Vieilles bouteilles,
    Bouts de ficelle,
    Tas de courroies,
    Papier de soie,
    Boites en carton,
    Boules de coton,
    Papier mâché,
    Papier roché,
    Cotillon sale,
    Selle de cheval,
    Roses séchées,
    Jouets cassés.
    Et j’ai fouillé,
    Et j’ai trouvé,
    Dans mon grenier,
    Toute bien cachée,
    Dans un coffret
    De bois nacré,
    Une enveloppe
    Enrubannée,
    Recachetée.
    Je l’ai ouverte,
    Photo jaunie,
    Un militaire
    Me regardait
    Pensivement,
    C’était mon Père
    Mort à la guerre,
    Ça fait vingt ans.
    À la recherche
    Du temps perdu,
    Dans mon grenier
    J’ai retrouvé
    Un inconnu.
    J’ai tout remis
    Timidement
    Dans le coffret
    De bois nacré.
    Toute petite
    Redevenue,
    Je suis partie.
    Oh, grand bonheur,
    Le chaud au cœur !

    Texte d’Henriette Berge.

  • Mon arbre de vie

    Sur chaque branche de mon arbre,
    J’ai des oiseaux qui chantent juste,
    J’ai des oiseaux qui chantent faux,
    J’ai de beaux rameaux bien robustes,
    J’ai du feuillage bien comme il faut.

    Sur chaque feuille de mon arbre,
    Certaines ont de belles nervures,
    Certaines brûlées de soleil.
    Puis, en belles photogravures,
    Voici le vent qui les balaye.

    Sur chaque fleur de mon arbre,
    Les abeilles butinent le nectar,
    Les chenilles mangent les pétales.
    Toute une faune file dare-dare
    Autour du festin végétal.

    Sur chaque fruit de mon arbre,
    Les oiseaux goûtent les meilleurs,
    Le vent fait tomber les plus lourds.
    Une pomme, sur un sommeilleur,
    L’aurait assommé, quel balourd !

    Sur chaque saison de mon arbre,
    Le printemps fait monter la vie,
    Les fruits de l’été nous honorent,
    La rouille d’automne nous ravit,
    L’hiver pourtant n’est pas la mort.

    Tableau de Anne-Marie Zilberman.

  • Les soixante-huitards

    Les soixante-huitards

    J’aime bien ces soixante-huitards qui démarrent au quart de tour
    Dès qu’ils écoutent Fleetwood Mac ou qu’on leur parle de Woodstock.
    Les femmes étalent leurs nibards, les mecs se mettent à poil autour
    De leur Windows ou de leur Mac pour revoir leurs photos loufoques.

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  • C’était robot !

    C’était robot !

    Finalement dans le futur, nous serons devenus robots ;
    Robots épouses bien dociles, robots maris reconvertis.
    L’amour des lois de la nature, c’était trop vrai, c’était trop beau !
    Mais on a trouvé plus facile de demeurer assujettis.

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  • Et l’homme recréa la femme

    Et l’homme recréa la femme

    La femme doit être parfaite et se forcer à ressembler
    Aux jolies filles des magazines et aux plus belles créatures.
    Pour une clientèle satisfaite, on va finir par assembler
    Directement depuis l’usine des poupées plus vraies que nature.

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  • Le temps des fleurs

    Le temps des fleurs

    Garçons chou-fleur ou filles fleurs naissent d’un gros baiser mouillé
    Qui arrose la graine fœtale dans sa matrice bien agrippée.
    Soufflent les rires et les pleurs d’un vent de câlins papouillés
    Sur les petits doigts en pétales et frimousses toute fripées.

    Tableau Christian Schloe.

  • Danse avec l’ennemi

    Danse avec l’ennemi

    Si danser, c’est faire l’amour avec la musique des corps,
    Il faudrait apprendre aux armées à balancer l’anatomie.
    Et je propose, trois fois par jour, de les faire franchir des records
    Avec des généraux charmés de danser avec l’ennemi.

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  • Les aventures de la famille Nemo

    Les aventures de la famille Nemo

    Il y a vingt mille lieues de ça, le Capitaine Nemo aima
    Une sirène très féconde qui lui offrit progéniture
    De poissons qui nagent en deçà des projecteurs de cinéma
    Pour, vingt-cinq images par seconde, nous raconter leurs aventures.

    Tableau Steven Kenny.

  • Passion de livre

    Passion de livre

    On dit que vivre à deux, c’est vivre la même vie,
    Alors que lire à deux ensemble le même livre…
    C’est un peu hasardeux d’avoir les mêmes envies
    Mais rien n’est plus fougueux que la passion de vivre.

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  • Danse fondante

    Danse fondante

    La danse devient érotique quand les partenaires fondent
    Dans un tango langoureux qui tend à les mélanger.
    La danse devient exotique lorsque les deux se confondent
    Dans un cocktail amoureux d’attouchements prolongés.

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  • San Francisco

    San Francisco

    Entre la Mer et la Montagne
    Tu sens le sel le séquoia
    Inattendu au coin d’ la rue
    Le vent s’engouffre entre deux ciels
    Pour en chasser tous les brouillards
    Chaque quartier a sa saison
    Chaque quartier a sa nation
    Et sans passer aucune frontière
    Après un saut très parisien
    Pour un croissant et un p’tit crème
    Tu vas de Chine en Italie
    Tu escalades une colline
    Pour dire bonjour à la Russie
    Thé au jasmin fleurs de lotus
    Dans un jardin tout japonais
    Vite oubliées les grandes querelles
    Quand l’Empire du Soleil Levant
    Tend les deux mains j’usqu’à Pékin
    Tu suis ton propre calendrier
    Emmitoufflée au mois d’ Juillet
    Tu laisses sans honte tomber tes fringues
    Dès que les arbres perdent leurs feuilles
    Tes lions de mer et tes mouettes
    C’est le grand large la liberté
    Même s’ils embêtent le pêcheur
    Les crabes qui prennent des bains d’ vapeur
    Devant l’ public sur le vieux port
    Et les canards sans modestie
    Tout étalés dans les vitrines
    Font saliver les acheteurs
    De vieux dragons qui se dandinent
    Lancent leurs flammes innoffenvives
    En meilleurs vœux de Bonne Année
    Dans les pétards et la musique
    C’est un vrai parc zoologique
    Quand tu accueilles le visiteur
    Toutes les races toutes les langues
    Tour de Babel où on s’entend
    Ceux qui s’en vont te laissent leur cœur
    Les indigènes “J’y suis j’y reste”
    Se croient déjà au Paradis

    Texte d’Henriette Berge – pour Lawrence Ferlinghetti.

  • La pêche au tutu

    La pêche au tutu

    Une ballerine à la fleur de l’âge
    Répétait ses pointes avec son tutu.
    Un banc de sardines nageant sur la plage
    L’eurent bientôt rejointe, bien entendu.

    Avec sa cousine, elle revint le soir
    Avec canne à pêche et un beau filet.
    Et les deux coquines lancèrent plein d’espoir
    Qui sa canne à pêche, qui son filet.

    Puis dans la cuisine on entendit frire
    Les jolis poissons honteux et confus.
    Et les deux copines en pissaient de rire,
    Ivres de boisson en plein raffut.

    Dans la nuit câline, nos deux pécheresses
    Regrettant la dure loi de la nature,
    Se léchant les babines comme deux ogresses,
    Rêvaient de friture et de nourriture.

    Tableau Michael Cheval.

  • Le bain du samedi soir

    Le bain du samedi soir

    Si vous préférez prendre un bain le samedi dans la soirée,
    Décrassez bien les cauchemars et nettoyez les meilleurs rêves.
    Ainsi, le dimanche matin, lorsque thé ou café boirez,
    Vous sentirez que redémarrent tous vos délices plus ou moins brèves.

    Si ça vous dit, je vous conseille de faire des bulles de savon
    Pour mettre un peu plus de couleurs et de gaieté dans le local.
    N’oubliez pas une bouteille ; vous boirez bien quelques canons
    Afin d’échanger vos douleurs contre un petit plaisir buccal.

    Tableau Zurab Martiashvili.

  • Habit de nature

    Habit de nature

    Si vous partez, dès le matin, pour vous revêtir de nature,
    Un arc-en-ciel couronnera vos cheveux cuivrés du levant.
    Comme une robe de satin adaptée à votre stature,
    Tout l’azur vous façonnera une toilette dans le vent.

    Tableau Zurab Martiashvili.

  • Tu habites ici

    Tu habites ici

    À toutes les âmes perdues qui ne savent plus comment faire
    Pour retrouver le bon chemin vers l’abondance et le bonheur.
    Finies les courses éperdues ! Suivez, dès votre anniversaire,
    L’étoile qui brillera demain pour qui se lèvera de bonne heure.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Qu’on est bien sur les genoux !

    Qu’on est bien sur les genoux !

    Qu’on est bien dans le giron d’une autre espèce animale
    Qui me permet d’y passer mon existence en vacances !
    Quand ses caresses agiront d’une euphorie maximale,
    Je devrai me surpasser en ronrons multi fréquences !

    Tableau de Leandro Lamas.

  • Que tu es bien dans mes bras !

    Que tu es bien dans mes bras !

    Plus fort que mes sens personnels, il y a cet amour qui anime
    Ce petit humain étranger qui de son affection m’enivre.
    Comme si un fluide exceptionnel montrait d’une manière unanime
    Qu’il faut, nos corps, se mélanger pour avoir sa raison de vivre.

    Tableau de Leandro Lamas.

  • Que je suis bien dans tes bras !

    Que je suis bien dans tes bras !

    Je me suis souvent demandé pourquoi mes sens sont en émoi
    Lorsque les bras de mon amante m’ensserrent pendant un doux baiser ?
    Puisque je n’ai rien commandé au cœur au plus profond de moi,
    C’est qu’il y a énergie aimante qui vient pleinement m’apaiser.

    Tableau de Leandro Lamas.

  • Qu’on est bien dans leurs bras !

    Qu’on est bien dans leurs bras !

    Ma mère, Reine des jouets, m’offrait des jeux de construction.
    Mon père, Roi des connaissances, savait le secret des étoiles.
    Tous les deux, je dois l’avouer, m’ont apporté comme instruction
    De conter à chaque naissance, cette annonce que je vous dévoile.

    Tableau de Leandro Lamas.

  • La couperose

    La couperose

    Comme elle paraissait dans la lune, plutôt du côté lune rousse,
    Je l’ai couchée dans les pages roses du dictionnaire de ma jeunesse.
    Qu’elle ne fut pas ma fortune, de découvrir dans le Larousse,
    Que sa légère couperose partirait après sa grossesse !

    La couperose rosacée en cas de grossesse ne nécessite pas de traitement : elle disparaît généralement quelques semaines ou mois après l’accouchement.

  • La champlitude

    La champlitude

    Tous les rêves que je parcours sont amplifiés par mon chat
    Qui se couche sur mes genoux aussitôt que je suis assis.
    Dès que je m’allonge, il accourt et se love comme un pacha
    Et mes histoires se dénouent de toute sa suprématie.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les scénarios de la vie

    Les scénarios de la vie

    La vie jongle avec les planètes, elle dirige le destin,
    Cette peau qui nous enveloppe comme un rideau de comédie.
    Mais qui actionne les manettes ? Serait-ce un démon clandestin ?
    Ou bien un ange qui développe tant de scénarios inédits ?

    Tableau Michael Cheval.

  • Le nu originel

    Le nu originel

    Adam et Ève ont fait l’amour et ont vécu leur naturisme
    Sans penser à cacher leurs sexes et toutes les parties « honteuses ».
    Alors qui a décidé un jour que ce serait du voyeurisme
    Et que ce serait un complexe de montrer amande et valseuses ?

    Tableau de Leandro Lamas.

  • Mes trois femmes

    Mes trois femmes

    Il y aura toujours trois femmes dans ma vie ;
    Ma mère qui m’apprend un jour comment grandir ;
    Ma femme qui fait l’amour éternellement ravie ;
    Ma fille qui surprend mon cœur à resplendir.

    Tableau de Leandro Lamas.

  • Toutes ces petites heureuses conséquences

    Toutes ces petites heureuses conséquences

    La vie, c’est comme des vacances où j’aimerais bien emporter
    Tous les amis qui m’ont fait rire, les amies qui ont su m’aimer.
    Toutes ces petites conséquences que le hasard m’a apportées
    Et qui me font toujours sourire et qui arrivent à point nommé.

    Tableau de Leandro Lamas.

  • L’alchimie d’amour

    L’alchimie d’amour

    Né d’une alchimie de l’extase avec juste comme ingrédients
    De la Terre et l’Eau maternelles, de l’Air et du Feu paternels.
    Après dans le creuset s’embrase un cœur d’or d’amour irradiant
    Dont les origines charnelles fusionnent d’une l’âme éternelle.

    Tableau de Leandro Lamas.

  • La femme en couleurs

    La femme en couleurs

    La femme est déjà en couleurs ; du rouge sucré de ses lèvres
    Au vert de l’éternel printemps sur ses cheveux bruns, blonds et roux,
    Aux bleus de son âme en douleurs ou, trop souvent, l’esprit en fièvre.
    Mais quand l’amour devient violet, son cœur d’or ferme les verrous.

    Tableau Jylian Gustin.

  • L’homme en couleurs

    L’homme en couleurs

    Si l’homme était une couleur, son cœur serait vert d’espérance,
    Une voix rouge de colère, des bleus marqués sur le visage,
    Un serpent violet enrouleur lui donnerait sa vétérance
    Et dans ses fibres musculaires, un jaune-orange de balisage.

    Tableau Jylian Gustin.

  • Le temps des baisers

    Le temps des baisers

    Au premier temps, baiser volé, on fait l’ouverture du cœur ;
    Au second temps, baiser donné, on se déclare tout feu tout flamme ;
    Baiser offert sous les volets, on sent l’amour qui rend vainqueur ;
    Baiser total, s’abandonner, on se sent homme, on se sent femme.

    Tableau Leandro Lamas.

  • La vie à découvert

    La vie à découvert

    Le temps de vivre à découvert sera bientôt le seul habit
    Qui me permettra de cacher mes petites difformités.
    Si demain le temps est couvert, j’aurai encore plus de débit
    Que le banquier va rattacher d’une coquette énormité.

    Tableau Steven Kenny.

  • Le temps ridicule

    Le temps ridicule

    Que les jours se reculent plutôt qu’ils ne m’acculent
    À fixer la pendule sans autre préambule !
    Le temps est ridicule à faire un monticule
    D’autant de faux calculs d’années si minuscules.

    À ce temps qui m’abuse, à ce temps qui m’amuse,
    J’en ai l’âme confuse de ces heures qui m’usent.
    Ah que mon cœur refuse à trouver des excuses
    À ce cycle qui accuse des règles si obtuses !

    Tableau Michael Cheval.

  • Libérez vos girafes !

    Libérez vos girafes !

    Comme je n’arrêtais pas de grandir, j’ai fait décoller ma girafe
    Du mur où elle servait de toise métrant mon essor triomphant.
    Depuis, le temps a beau brandir ses ordres par le télégraphe,
    La mort en reste la faux pantoise et moi je reste comme un enfant.

    Tableau Zurab Martiashvili.

  • Le vertige des sens

    Le vertige des sens

    Ô combien le Mont de Vénus a flatté plus d’un alpiniste
    À franchir rondeurs et vallées en cherchant le point culminant !
    Ce sport n’est pas pour les minus ni pour les antiféministes,
    Mais pour celui qui sait déballer un membre bien proéminent.

    Dessin de Mordillo.

  • Les masques de Venise – 2

    Les masques de Venise - 2

    Les belles dames du passé laissent encore leurs fragrances
    Chargées du parfum des amours dans les eaux bleues de la lagune.
    Si parfois furent outrepassés les plus folles désespérances,
    Alors de gros nuages lourds pleurent encore leur infortune.

    Tableau de Catherine Chauloux.

  • Oh, ce chat !

    Oh, ce chat !

    Partout dans ce que je fais, partout là où je travaille,
    J’ai soit le chat dans les pattes, soit le chat sur les genoux.
    Il reproduit ses méfaits, à tel point, vaille que vaille,
    Que j’en deviens psychopathe, mes amis, pauvres de nous !

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  • Les masques de Venise – 1

    Les masques de Venise - 1

    Tous les fantômes du passé laissent encore leur empreinte
    En rémanence du passage de quelques gémeaux égarés.
    On entend leurs cris jacassés de leurs plaisirs et leurs étreintes
    Qui ont imprimé leur message sur les façades bigarrées.

    Tableau de Catherine Chauloux.

  • Le verre entre copines

    Le verre entre copines

    En Espagne on a le sang chaud, à Barcelone, on se la coule
    Dans le moderne Catalan du style d’Antoni Gaudi.
    Un verre frais de gaspacho, on est détendus, on est cool.
    Il n’y a aucun équivalent pour en être autant ébaudi.

    (À Barcelone, La Sagrada Família, l’un des exemples les plus connus du modernisme catalan, monument emblématique de la ville, reste l’œuvre inachevée de l’architecte Antoni Gaudi.
    Enfin, être ébaudi, c’est être réjoui.)

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  • La flamme sacrée

    Les signaux sont assez puissants au plus profond de nos forêts
    Avec des manifestations dont les effets sont consacrés.
    Sous l’épais feuillage bruissant, une lueur comme phosphorée,
    Au creux de l’arbre en gestation, brillait d’une alchimie sacrée

    Tronc éclaté d’un arbre dans la forêt d’Eschenberg avec le soleil du matin en contre-champ.

  • Le Spirit of Adventure

    Le Spirit of Adventure

    Le vaisseau d’une nouvelle année, appareille pour te transmuter
    La vue, l’odorat et l’ouïe autour du monde des tropiques.
    Alors laisse tes sens planer dans les souvenirs commutés,
    Quand le « Spirit of Saint-Louis » traversa un jour l’Atlantique.

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  • Ni vu, ni connu

    Ni vu, ni connu

    Maintenant que dans les prisons les miradors ne voient pas tout,
    Peut-être que les surveillants ont des visions hallucinées.
    Et les bandits à l’horizon vont pouvoir jouer leurs atouts,
    Malgré le guet des mal-voyants, à s’évader comme au ciné.

    Dimanche 1er juillet, un bandit s’est évadé tranquillement en hélicoptère et l’enquête a révélé que les miradors ne voyaient pas tout… je me demande à quoi ils servent… peut-être faudrait-il demander conseil à ceux qui savaient en fabriquer durant la dernière guerre…

  • Les sœurs des tresses

    Les sœurs des tresses

    Elles s’appelaient « les sœurs des tresses » dans une bonne famille,
    Filles de Monsieur Friseur et de Madame Barbier.
    Elles calmaient leurs détresses par des glaces à la vanille
    Que vendait le confiseur installé dans le quartier.

    Eh non, ce ne sont pas les filles de Fabienne Barbier !

  • Lune de cœur

    Lune de cœur

    C’est lui qui invente les cartes qui portent l’imagination
    À vivre, au-delà des étoiles, toutes ses folies langoureuses.
    Mais jamais son cœur ne s’écarte de l’objectif de ses passions
    Qui, petit à petit, dévoile toute son essence amoureuse.

    Tableau de Michael Neill.

  • Cœur de lune

    Cœur de lune

    Son petit cœur de voyageur lui offre l’humeur vagabonde
    Même s’il n’a pas plus de raison que la cervelle d’un papillon.
    Point besoin d’un cœur ravageur pour tant aimer son petit monde
    Et le cancer, dans sa maison, rayonnera comme un grillon.

    Tableau de Michael Neill.

  • Formes d’amour

    Formes d’amour

    Formes d’amour, vous me plaisez ; vous qui empreintez nos maisons
    De couleurs aussi chatoyantes que de tendresses en nos murs.
    Chaque fenêtre porte un baiser qui fleurit en toute saison
    Le matin d’ondées larmoyantes et de vent du soir qui murmure.

    Tableau de Juli Cady Ryan.

  • II. Juste après le coup de foudre

    II. Juste après le coup de foudre

    C’est un voyage entreprenant que découvrir le corps de l’autre
    Comme si l’on redécouvrait le chemin vers le paradis.
    Mais l’amour vient en apprenant comment, sur un lit, on se vautre
    Tout en essayant d’éprouver l’orgasme qui nous irradie.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • III. La soirée des coups de foudre

    III. La soirée des coups de foudre

    Une fois que la voisine du dessous fut au-dessus
    Du voisin du rez-de-chaussée qui en montrait le désir,
    J’entendis de ma cuisine toutes les idées reçues
    Sur les façons d’exaucer les attentes du plaisir.

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