Catégorie : Pamphlets

Petits textes satiriques envers qui vous savez

  • Et novembre s’estompera

    Et novembre s’estompera

    J’ai déjà oublié novembre et ses teintes d’or, rouille et ambre
    Que les premières neiges de décembre ont recouvert devant ma chambre.
    Toutes ces couleurs délavées sont éclaircies sur les pavés
    Et tous mes souvenirs gravés, fondus, délayés, maravés.

    Parfois la nature recule, le temps retarde les pendules ;
    Le soleil crève au crépuscule malgré une lune incrédule.
    Parfois la saison en avance paie son quota de gelées blanches
    Et les montagnes leur redevance par prélèvements d’avalanches.

    Alors les marrons sont glacés, les noix présentées en sachet
    Et les familles déplacées cherchent alors à se rattacher.
    Des journées d’automne défaites par l’hiver hissé sur le faîte.
    Tout est transformé pour les fêtes, les traditions sont ainsi faites.

    Illustration de Pascal Campion.

  • Adieu novembre, bonjour décembre

    Adieu novembre, bonjour décembre

    Jusqu’à, je crois l’année dernière, Novembre était un mois menteur
    Qui débutait en tons dorés pour s’achever en tons glacés.
    Une amorce presque printanière suivie de vents froids tourmenteurs
    Et puis hiver subodoré qui vient l’automne déclasser.

    Eh bien, Mesdames et Messieurs, tout ça n’est plus que poudre aux yeux ;
    Novembre cède comme à regret au réchauffement climatique.
    D’abord il obscurcit les cieux de ses nuages prétentieux,
    Puis il nous propose à son gré ses météores énigmatiques.

    Rendons justice à son talent de nous composer sa palette
    De tons ambrés et mordorés qui nous évoquent la toison d’or.
    Si l’hiver arrive à pas lents, Novembre ajuste ses toilettes ;
    Chemise rouille, jupe dorée pour la nature qui s’endort.

    Illustration de June Leeloo sur https:havengallery.comportfoliojune-leeloo-imaginarium .

  • Comme un pigeon

    Comme un pigeon

    Comme un pigeon qui vagabonde et cherche à courir son chemin,
    J’ai quitté le nid à vingt ans pour m’en aller courir le monde.
    Comme, à la première seconde, personne ne m’a tendu la main,
    J’ai affronté de contretemps en attentes plus ou moins immondes.

    Je suis resté longtemps tout seul à claironner mes qualités
    Mais dans la vie, tout est surfait, il y a de la compétition.
    On me dit lâche, on me croit veule, cependant la fiscalité
    Voit en moi le pigeon parfait pour chiffrer son imposition.

    J’ai échappé au salariat, me suis inscrit en libéral
    Et j’ai repris l’itinéraire du prospecteur de clientèle.
    Aussitôt le fonctionnariat – j’ai trouvé cela sidéral –
    M’a demandé des numéraires sans faire hélas dans la dentelle.

    Je suis un pigeon voyageur ; j’ai donc payé pour exister,
    J’ai déboursé pour m’envoler, j’ai banqué pour avoir un nid.
    Le temps se faisant ravageur, j’ai besoin d’aide pour subsister
    Mais personne ne veut convoler avec un vieil oiseau banni.

    Tableau de Mike Davis sur https:www.mikedavisfineart.comrecent-works .

  • Le port sexy

    Le port sexy

    L’intelligence artificielle semble géniale a priori
    Avec les moteurs de recherche et les nouvelles générations
    De programmations logicielles qui sauront a posteriori
    Libérer l’homme qui se perche dans une dégénération.

    Les nouveaux genres en effet font baisser la natalité
    Et l’or humain se dévalue et menace sa propre existence.
    Hier nous en étions stupéfaits, demain la triste réalité
    Proclamera sa moins-value si l’on fait de la résistance.

    Les anges n’ayant pas de sexe, il faudra donner aux robots
    Un port sexy multifonctions et un réseau énergétique.
    L’avenir sera plus complexe et l’homme trouvera trop beau
    De réaliser la jonction avec son dieu cybernétique.

    Taxis & voitures robotisés se piloteront sans humains ;
    Les avions démultipliés quadrilleront le firmament.
    Nous en sommes tous hypnotisés et nous en avons pris le chemin
    Alors sans se faire prier, il n’y a plus qu’à crier « Maman !!! »

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Louve parmi les loups

    Louve parmi les loups

    Maintenant qu’elle a fait entrer un loup lubrique à l’Élysée,
    Marianne se fait des cheveux blancs et n’a pas l’air de s’en ficher
    Quoiqu’elle en soit déconcentrée à force de réaliser
    Combien de poses et faux-semblants elle est obligée d’afficher.

    Mais baisée pour être baisée autant l’choisir époustouflant,
    Au nez pointu, bien arrogant, sûr de lui et autoritaire.
    Il aurait été malaisé de tomber sur un « mou du flanc »
    Surnom qui allait comme un gant au précédent allocataire.

    On dit qu’elle serait un homme mais que voulez-vous qu’elle y fasse ?
    À fréquenter autant de loups, on prend tous du poil de la bête !
    Si on renvoyait le bonhomme en lui faisant perdre la face,
    Il n’y aurait plus de jaloux et Marianne serait à la fête.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Hommes et femmes de papier

    Si la vérité sort du puits vierge, nue et immaculée,
    Ce qui ressort de nos médias n’est pas parole d’évangile.
    Quand le gouvernement appuie du doigt un texte recalculé
    On peut s’attendre dans l’immédiat à l’exactitude fragile.

    On prétend que la presse écrite objecte de bon caractère
    Mais toutes les maisons d’éditions sont aux mains du pouvoir direct.
    Comment croire les choses décrites alors que la censure altère
    L’exactitude sous condition d’être politiquement correct ?

    Alors on croise les infos à travers les réseaux sociaux
    Qui font devenir complotiste contre tous les protagonistes.
    À prêcher le vrai et le faux, les gens en deviennent asociaux
    Et si l’on est jusqu’au-boutiste, on devient conspirationniste.

    Et lorsqu’il n’y a plus de mots, ce sont les chiffres qui cavalent
    Avec une échelle équivoque qui augmente les bénéfices
    Et rend les déficits normaux malgré l’inflation qui dévale.
    En bref, la vérité provoque une avalanche de sacrifices.

    Photoshopages d’Eugene-design sur https:graphicriver.netitemnewspaper-art-photoshop-action-14103713 .

  • La pomme en question

    La pomme en question

    La France, pays des droits de l’homme ; la Suisse, pays où l’on se paume
    Voit ses distances étendues par ses montagnes prétendues
    Qui auraient fait fléchir Hitler au sujet de sa guerre éclair
    Et qui aurait perdu du temps et des hommes en crapahutant.

    Au pays de la pomme rude, les femmes sont restées très prudes
    D’autant plus qu’une bonne moitié vient d’autres pays émeutiers
    Où la guerre a produit l’exode, depuis les derniers épisodes,
    D’inexorables migrations de peuples en dénigration.

    Pour en revenir à la pomme où toutes ces histoires d’hommes
    Forment un pays vallonné comme une femme ballonnée
    Avec des chaînes de montagnes telles leurs solides compagnes
    Parlant l’équivoque dialecte dont l’indigène se délecte.

    Survivre en pays helvétique devient forcément hermétique ;
    D’un autre côté ça conserve, du moins d’après ce que j’observe.
    Ce pays par monts et par vaux est une remise à niveau
    Des valeurs que je croyais miennes mais ne sont plus dans la moyenne.

    Tableau de José De La Barra.

  • Contrainte du labyrinthe

    Contrainte du labyrinthe

    La République, un labyrinthe cerné par la constitution ;
    Les lois, des portes que l’on ferme ou que l’on ouvre à contresens ;
    Les amendements, des contraintes votées par les institutions
    Qui envoient paître dans leurs fermes les animaux dans tous les sens.

    Quelquefois, grâce au fil d’Ariane, un héros parvient à sortir
    Pour accéder au saint des saints, siège du pouvoir absolu.
    Il découvre ainsi sa Marianne, contre qui il va se blottir
    Pour lui téter le sein des seins lorsque son temps est révolu.

    J’aimerais être cette mouche qui est entrée dans ce dédale
    Et qui découvre, enchaînée nue, Marianne dans son cachot,
    Réservée à la fine bouche de ceux qui actionnent les pédales
    Notamment la bande à Manu, vieux réacs, nazis et fachos.

    Tableau de Dino Valls.

  • Piqûre de rappel

    Piqûre de rappel

    Tous ceux qui auraient résisté contre la force d’invasion
    De l’industrie pharmaceutique couplée à la raison d’état,
    Auront en dernier existé tels qu’avant la mondovision
    Qui impose sa thérapeutique comme une infâme vendetta.

    Quand les hommes seront pucés et les femmes libérées du sexe,
    L’amour sera lors remplacé par des applications géniques.
    Gloire sera au Caducée qui saura vous mettre à l’index
    Ceux aux morales déplacées contre les pratiques eugéniques.

    J’en appelle à France libre de résister à l’ennemi
    Qui vous pique dans le derrière et vous neutralise par devant !
    Pour maintenir notre équilibre éteignez tous ces faux-amis :
    Qui dressent entre vous des barrières pour mieux vous parquer comme avant !

    Tableau de Waldemar von Kozak.

  • Qui fait peur à Marianne ?

    Marianne, dans l’intimité, craint qu’on lui perce ses secrets ;
    On dit qu’elle ne serait qu’un homme… Oui mais quel homme, me direz-vous ?
    Elle, souventefois imitée par les artistes les plus sacrés,
    Se demande comment on la nomme parmi ceux qui la désavouent.

    La France d’hier religieuse a choisi la laïcité ;
    Mais aujourd’hui la République a choisi d’être asexuée.
    Rendons à notre prestigieuse Marianne son héroïcité
    Cachée sous l’armure publique qui, paraît-il, la fait suer.

    Contrairement aux Rois de France dont les reines étaient évaluées,
    La première dame de France demande sa neutralité.
    Cessons ces enquêtes à outrance car nous serions tous éberlués
    De savoir quelle est la souffrance d’être face à l’immoralité.

    Illustration censurée de José Luiz Benicio et Tableaux de Street Art Graffiti Posca.

  • Henri IV discrédité

    Henri IV discrédité

    Si « labourage et pâturage » reste devise de la France,
    L’histoire de la poule-au-pot va à l’encontre du wokisme
    Car ce concept nous encourage à désapprouver à outrance
    La production mal à propos de viande qui devient traumatisme.

    Pauvre Henri IV qui ne voyait qu’un moyen de nourrir ses gens !
    Hélas pour lui, le Nouveau Monde n’était pas encore découvert
    Car sinon, sans se fourvoyer, il eût été intransigeant
    À exiger que l’on s’inonde de pomme-de-terre dans le couvert.

    Cela dit, les autres pays, ceux ni de France ni de Navarre,
    Persévèrent dans l’élevage de poules pour les consommateurs.
    Quoi qu’il en soit, on est trahi – l’histoire n’en est pas avare –
    Chaque fois qu’on se prête au lavage de crâne par les réformateurs.

    Illustration de Nate Owens.

  • Liberté, regarde ce qu’ils ont fait de toi !

    Le monde libre est condamné, ses ressources sont limitées ;
    Les pays exigent leur part et s’il le faut en viennent aux mains.
    Ainsi donc d’année en année, tous cherchent à délimiter
    L’or qui se niche en toutes parts ; jaune, noir, vert, bleu, voire humain.

    Car l’être humain est le moteur du réseau de consommation ;
    C’est la cellule consommatrice qui produit l’énergie du fric
    Qui enrichit les promoteurs, qui participe à la nation,
    Et surtout – mystificatrice – ce qu’elle a pillé à l’Afrique.

    Le consommateur se lève tôt pour accomplir son dur labeur,
    Porter le fardeau du travail comme Sisyphe son rocher.
    Mais bien qu’on le mène en bateau, sa quête de l’argent du beurre
    L’accapare vaille que vaille sans qu’il puisse s’en décrocher.

    Tout travail mérite salaire et mérite sa récompense ;
    Les consommateurs programmés partent en voyages organisés.
    Jeux et sports comme intercalaires afin que les loisirs compensent
    Toute idée que pourrait bramer le nouveau serf modernisé.

    Images trouvées sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si les auteurs de ces images reconnaissent leurs travaux, je serai heureux d’en mentionner les noms avec respect.

  • Cygne extérieur de richesse

    Cygne extérieur de richesse

    Paradoxalement, qui annoncent rations et fin de l’abondance,
    Sont les mêmes qui chaque jour vivent aux frais de la princesse.
    Paradoxalement, qui renonce au luxe et à faire bombance
    Continuera – et pour toujours – à s’écarter de la richesse.

    La république insubmersible commence à faire eau de toutes parts ;
    Seuls les petits malins échappent au naufrage qui semble imminent.
    Et comme c’est irréversible, je m’attends à voir le départ
    Des rats qui, planqués sous la chape, quittent le navire éminent.

    Or serait-ce un signe des temps, Marianne nous mène en bateau
    Avec son capitaine à cran sur le pouvoir économique.
    Tant mieux car ce serait embêtant – pour ne pas dire plus « pataud » –
    Que celui qui crève les écrans ne se révèle tragi-comique.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Marianne de chêne

    Mariée durant les années folles sous la troisième république,
    Marianne, après quatre-vingts ans fêterait ses noces de chêne
    Dans une France qui batifole partout sur les places publiques
    Avec des airs s’improvisant sur des musiques qui se déchaînent.

    Mais voilà, il y a eu la guerre et des années d’occupation ;
    Puis après la libération, Marianne alors se remarie
    À la quatrième qui n’est guère de bien piètre réputation
    Par une prolifération de couacs et de charivaris.

    Mais aujourd’hui là coup est pleine et Marianne veut divorcer
    De son mari présomptueux, arrogant et outrecuidant.
    Elle a beau surveiller la plaine… personne ne veut s’efforcer
    À renverser l’impétueux tyran qui est notre président !

    Carte de vœux de Marie Lebec réalisée par Janina Rossiter sur http:janinarossiter.comCommissionWork.html .

  • La Vérité qui n’hésite pas à sortir du puits

    La Vérité qui n’hésite pas à sortir du puits

    En vérité, être à son compte, demande de se montrer nue ;
    D’abord un sein ragaillardi, puis une fesse vigoureuse
    Car la Vérité n’a pas honte d’exposer son corps ingénu
    Lorsqu’elle se sent assez hardie, voluptueuse et langoureuse.

    Lorsqu’elle s’avère assez tordue, la vérité éprouve du mal
    À nous convaincre que ses formes plaisent à notre crédulité.
    Lorsque sa vertu est perdue, son credo devient minimal
    Et la censure peu conforme à valider sa nudité.

    Avouons-le, toute vérité n’est pas si souvent bonne à dire ;
    Quand elle est trop crue – qui l’eut cru ? – elle a tendance à nous choquer.
    Elle aurait sans doute mérité de se couvrir et s’interdire
    De se laisser monter à cru sans selle pour nous provoquer.

    Si je voulais la vérité affichée au seuil des maisons,
    Si je voulais la voir inscrite sur votre nez ou votre front,
    J’éprouverais l’insécurité d’en reconnaître les raisons
    Qui dictent vos actions proscrites, vos manigances et vos affronts.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • La Vérité qui hésite à sortir du puits

    La Vérité qui hésite à sortir du puits

    La Vérité controversée hésite à sortir de son puits
    Tant le mensonge l’a revêtue d’habits pudiques mais trompeurs.
    Sans doute aurait-on trop versé dans l’eau de drôles de produits ;
    Produits de vente, revenus, surtaxes et impôts qui font peur.

    La Vérité, quoiqu’elle fasse, est accusée de complotisme ;
    La Vérité, quoiqu’elle montre, est une atteinte à la pudeur.
    Aussitôt qu’elle pointe sa face, on ne voit d’elle que nudisme
    Et, vite fait, on nous démontre, qu’elle est d’un naturel dupeur.

    Moi, je serais la vérité, oserais-je affronter le monde ?
    Je demanderais ce qui dérange de faire tomber tous les masques.
    Quelle serait la véracité de tous ces processus immondes
    Cachés sous les multiples franges des mensonges les plus fantasques ?

    Plus je cherche la vérité, plus je clame la vérité,
    Plus je promets la vérité, plus je fais de la politique,
    Moins j’aurai de véracité, moins j’aurai de sincérité
    Et j’aurai donc plus mérité de faire l’objet de critiques.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Qui manipule Marianne-Emmanuelle ?

    Qui manipule Marianne-Emmanuelle ?

    Celui qui tire les ficelles de la Marianne-Emmanuelle
    Est celui qui tient les médias qui nous incitent à dépenser
    Car les journaux sont les missels de la religion actuelle
    Qui nous distrait dans l’immédiat pour nous empêcher de penser.

    Plus grosses seront les ficelles, plus on n’y verra que du feu ;
    C’est comme l’arbre du mensonge qui cache la forêt des intrigues
    Car le marionnettiste excelle dans l’art de couper les cheveux
    En quatre pour que se prolongent ses tours de passe-passe prodigues.

    Entrez et voyez comme on danse lorsque les espoirs sont coupés
    Par le nivellement par le bas de l’éducation malhonnête !
    Entrez et voyez comme on pense lorsqu’on vous a entourloupés
    Par des jeux, du pain, des combats produits pour des marionnettes !

    Tableau de Cyril Rolando sur https:www.demotivateur.frarticlecyril-rolando-artiste-dessins-tim-burton-hayao-miyazaki-surrealisme-7104 .

  • Métropolitaines Mariannettes

    Métropolitaines Mariannettes

    Ni trop polies ni malpolies, juste assez métropolitaines
    Sont les citadines qui s’ennuient dans les quartiers résidentiels.
    Derrière les vitres dépolies, elles vont courir la prétentaine
    Entre vingt-deux heures et minuit dans les palais présidentiels.

    Il est un conseil des ministres « olé-olé » à l’Élysée
    Et les secrétaires du sexe arrivent en berlines teintées,
    Puis suivent les couloirs sinistres où elles sont toutes fidélisées
    Pour câliner dans ce complexe notre président éreinté.

    Elles ont titre de Mariannettes – anciennement des favorites –
    Dont le nom a été changé pour une politique correcte.
    Marionnettes malhonnêtes, elles ont quand même du mérite
    À se laisser ainsi manger le minou par voies indirectes.

    Tableau de Jean-Gabriel Domergue sur https:www.catherinelarosepoesiaearte.com201205jean-gabriel-domergue-1889-1962.html .

  • La justice tranchante

    La justice tranchante

    Lorsqu’une loi, bien aiguisée, sort de la forge de l’assemblée,
    Celle-ci peut se montrer tranchante, sans doute un peu trop affutée
    En vue d’offrir à l’Élysée une France désassemblée
    Qui pleure et qui se désenchante ne n’avoir pas été futée.

    Paradoxalement les femmes aiment brandir l’épée phallique
    Comme ministre de l’Intérieur, cheffe des armées et la Culture
    Qui sort son revolver infâme quand on lui parle de loi salique
    Qui renvoie au rôle antérieur ces meufs au bord de la rupture.

    L’ère nouvelle des compromis proposée par le roitelet
    Mêlera la droite et la gauche dans un alliage trop alléchant.
    Et les avantages qu’ont promis ministres et députés replets
    Nous apparaissent comme l’ébauche d’une justice à double tranchant.

    Tableau de Pinturero.

  • Que restera-t-il ?

    La fin du monde se montre infâme envers les humains triomphants,
    Gloussant que c’était de l’humour de se partager les ressources !
    Quand viendra la dernière femme à avoir le dernier enfant,
    Sonnera le glas de l’amour qui n’a pas su ouvrir les bourses.

    En attendant, il faut s’armer, sélectionner ses alliés
    Et bien choisir ses ennemis parmi les meilleurs concurrents.
    Sans oublier de gendarmer, de policer et de rallier
    Les meilleures épidémies par virus les plus endurants.

    La Terre n’est pas assez grande pour la population actuelle
    Qui a déjà bu le budget alloué pour l’année entière.
    Vivre à crédit alors demande d’hypothéquer la factuelle
    Succession aujourd’hui grugée à notre descendance héritière.

    « L’humanité, je la connais, c’est comme si je l’avais faite ! »
    M’a dit un bon dieu maladroit, imbattable en inexpérience.
    « Bon. Cela dit, je reconnais une nouvelle fois ma défaite
    Mais dès demain j’ai encore droit à faire de nouvelles expériences ! »

    Photo montage de Henzo.

  • Timeo danaos et dona ferentes

    Timeo danaos et dona ferentes

    « Je crains les Grecs et les Romains, même lorsqu’ils apportent des cadeaux ! »
    Cela provient de leur nature à nous mêler de tous leurs dieux.
    Je crois après mûr examen me méfier de l’Eldorado
    Promis par toutes signatures au bas de contrats insidieux.

    Pareil quand le gouvernement apporte ses amendements
    Qui ne concernent que la classe des élus et riches nantis.
    Méfions-nous lorsque nous ment un député perfidement
    Qui fait croire à la populace une expansion sans garantie.

    Ainsi donc la constitution qui nous promet l’égalité,
    Apporte plus de disparités que d’équilibre entre les classes.
    Et la fameuse contribution « Liberté & Fraternité »
    Donne autant de sécurité qu’un verre avec un bris de glace.

    Tout ce qui vient de l’Élysée et de l’entrée au Panthéon
    Me semble l’arbre de cocagne qui cache l’administration.
    Tout est alors européisé à la sauce « Macroléon »
    Par ceux qui sortent d’hypokhâgne mais avec désapprobation.

    Illustration d’Albert Uderzo pour « Astérix légionnaire ».

  • Marianne désorientée

    Marianne désorientée

    Une Marianne orientale ? L’idée me semble intéressante
    Et pourquoi pas orientée ailleurs que le vieil occident ?
    Issue d’une ville natale aux légendes éblouissantes
    Et ses naïades enchantées découvertes par accident.

    Des gouvernements colorés nous ont déjà montré la voie,
    Alors aménageons des bustes d’une Marianne d’orient
    Et sa religion honorée dans nos églises par la voix
    Des enfants de chœur qui s’ajustent aux nouveau cultes inexpérients.

    Liberté d’être né ailleurs, Égalité des traditions,
    Fraternité dans la cuisine par couscous, méchouis et tajines.
    Plus d’officiers civil railleurs envers les noms en filiation
    Avec tout ce qui avoisine LGBT et androgynes.

    Mais quant à sa laïcité depuis le siècle des lumières,
    On repart toujours de zéro car de Dieu… aucune nouvelle.
    Fi de toute héroïcité dans toutes les avant-premières
    Car même les super-héros n’ont que des muscles sans cervelle.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Derrière les grilles

    Derrière les grilles

    On s’est assis derrière les grilles, on s’est parlé derrière les grilles
    On s’est dragués derrière les grilles, on s’est aimés derrière les grilles.
    Si l’amour n’a pas de frontière, désormais il faudra s’y faire
    Et survivre des années entières derrière les rideaux de fer.

    Le provisoire pour lutter contre un ennemi passager
    Se verra demain transmuté en dispositif messager
    Qui réduira les libertés en nous condamnant sans appel,
    Aux dépens de la sécurité, aux vaccinations de rappel.

    La police sera synonyme de prévention obligatoire
    Pour traquer tous les anonymes qui alors vivaient sans histoire.
    La démocratie affligée d’une majorité d’imbéciles
    Décide de nous protéger par les moyens les plus débiles.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Les Marseillaises

    Plus besoin de parodier « La Marseillaise », c’est déjà fait !
    Quand les fanfares ouvrent le bal, les pots-pourris sont activés
    Et à force de psalmodier ces pastiches, quel mauvais effet
    Sur la jeunesse qui brinquebale et qui n’est plus très motivée !

    On voudrait changer les paroles comme on l’a proposé naguère
    Mais ce caprice est du ressort du Président de la République.
    Dommage car il eut été drôle de parler d’amour que de guerre
    En claironnant plutôt l’essor de Marianne en fille publique :

    « Allons enfants de la matrice, tous vos espoirs sont ravivés !
    Entre nous, l’érotomanie et l’obsession sont élevées ;
    Rapprochez-vous de vos compagnes qui vous ôtent vos bermudas
    Et vous invitent entre leurs draps à repeupler la France et les campagnes !
    Debout, les bons-à-rien, novices et moussaillons !
    Tronchons, tronchons sous les augures de jolis culs trognons ! »

    La troisième illustrations est de Vassantha.

  • Quand tout va à vau-l’eau

    Quand tout va à vau-l'eau

    Marianne au pot-au-lait cassé voit tous ses espoirs renversés.
    Adieu les vaches et les cochons, adieu retraites complémentaires !
    Comment cela s’est-il passé malgré tous les rêves versés
    Dans l’assurance dont le bouchon était prédit sacramentaire ?

    Pourtant tant va la cruche à l’eau qu’il est normal qu’elle se casse !
    Faire provision de prévisions et présomption de prétentions
    Nous a entrainés à vau-l’eau jusqu’à fendre la carapace,
    Par le miroir aux illusions, d’une république sous tension.

    À défaut d’s’en laver les mains, elle pourra prendre un bain de pied ;
    D’un bain de lait, un bain de boue et toutes sortes d’analogies.
    Mais elle recommencera demain d’autres projets comme il lui sied ;
    Bon pied, bon œil, toujours debout pour jouer dans la démagogie.

    Tableau de Pablo Amorsolo.

  • Ils croiront même être sauvés !

    Ils croiront même être sauvés !

    « Il n’y aura plus jamais de guerre, plus jamais ne coulera le sang ! »
    Ont dit à la Libération les pays membres de l’OTAN.
    Pourtant depuis il n’y a guère de jours qui ne s’écoulent sans
    Conflits et exaspérations entre-z-états omnipotents.

    On crée l’ennemi invisible qu’on ne pourra jamais nommer
    Répandant des épidémies parmi les jeunes et les anciens
    Qui ont peur d’un imprévisible virus que l’on craint d’assumer
    Comme une Saint-Barthélemy où seul Dieu connaîtrait les siens.

    L’état promet de vacciner ces maladies conjoncturelles ;
    Il nous inocule un produit qui nous délivre un droit d’accès
    Mais c’est pour mieux assassiner nos propres défenses naturelles
    Et préparer dès aujourd’hui un nouvel ordre avec succès.

    Heureux qui arbore bien en vue son précieux passe sanitaire !
    Heureux qui veut sa liberté d’aller là où on le conduit !
    Heureux qui craint les imprévus de l’avenir humanitaire !
    Honnis soient ceux qui ont déserté le nouvel esclavage induit !

    Illustration de Maxime Mo.

  • Du haut de son perchoir

    Du haut de son perchoir

    Du haut de son perchoir, le marionnettiste
    Agite ses pantins et tire les ficelles.
    Jamais on n’entend choir de propos complotiste
    Ni même de potin car le taulier excelle.

    Il feinte sur la gauche, puis il rassemble à droite,
    Remet la balle au centre et botte enfin en touche.
    Tout ça n’est qu’une ébauche, une combine adroite
    Qui trompe et déconcentre le peuple d’escarmouches.

    Petits et grands enfants applaudissent en cœur
    Et rient des facéties entre tous les partis.
    L’état est triomphant, il sort toujours vainqueur
    Le Sénat apprécie sans faire de répartie.

    Arrive le gendarme armé de son bâton,
    Qui frappe les casseurs et les manifestants
    Qui sonnent alors l’alarme et s’enfuient à tâtons
    Sous le cri jacasseur d’un public exultant.

    Illustration d’Arsen Janikyan.

  • Marianne et ses prétendants

    Marianne et ses prétendants

    Depuis trop de jours d’affilée, Marianne dans son lit douillet
    S’ennuie et ça la déconcerte de n’avoir toujours rien à faire.
    Les prétendants ont défilé comme pour le quatorze juillet
    Devant son antichambre ouverte à qui saurait la satisfaire.

    Sans doute son charme n’est plus car tous ensemble ont décliné
    Le poste de premier ministre malgré l’honneur hypothétique.
    Même les femmes auraient déplu ; aucune ne s’est inclinée
    De peur qu’on ne leur administre un cunnilingus politique.

    Elle a pensé à une annonce dans un journal d’économie :
    « Jeune république chercherait compagnon pour un court séjour
    Mais à condition qu’il renonce à sa famille et ses amis. »
    Depuis Marianne observerait les périodiques chaque jour…

    Un jeune homme septuagénaire a répondu à son appel ;
    Il a peut-être des cheveux blancs mais des idées neuves, il paraît…
    Si son allure débonnaire semble séduire toutes les chapelles,
    Nous verrons bien, sans faux-semblants, au pire, ce qu’il va préparer…

    Tableau de Raymond Agostini sur https:www.artmajeur.comraymond-agostini .

  • Bientôt l’automne peut-être

    Bientôt l’automne peut-être

    Viendra l’automne ou viendra pas ? Car cette année on ne sait pas.
    L’été n’a vraiment commencé qu’à partir de la mi juillet.
    Quant au quinze août, l’épiscopat xxx un mauvais pas
    En laissant Marie offensée sommée d’aller se rhabiller…

    En effet, pour monter au ciel, elle voulait se mettre en maillot
    Et s’est vite fait vilipender par des cathos intolérants.
    Les vêtements, c’est essentiel et les habits sacerdotaux
    Mouillés auraient tous fait bander ceux-là qui allaient proférant.

    Mais passons sur cette anecdote qui est conforme à l’hirondelle
    Et qui ne fait pas le printemps, ni l’automne par conséquent.
    Quant au principal antidote pour soigner ce temps infidèle
    Serait de stopper l’éreintant essor du flouze subséquent.

    Illustration de June Leeloo sur https:havengallery.comportfoliojune-leeloo-imaginarium .

  • Adieu août, bonjour septembre

    Adieu août, bonjour septembre

    L’août est passé mais la cigale n’ayant pu chanter tout l’été,
    Se trouve encore plus dépourvue lorsque l’automne s’installa.
    Pas plus à Montmartre ou Pigalle de concert de variétés
    Que de bal musette imprévu, de festival ou de gala.

    Sitôt qu’un rayon de soleil pointe son nez à l’horizon,
    La cigale descend de son arbre pour striduler à la sauvette.
    Aussitôt un grand vent balaye les rues en signe de trahison
    Et les passants restent de marbre aux inaudibles chansonnettes.

    Voilà, l’échéance est passée, l’huissier des fourmis compassé ;
    Tout est embarqué et saisi, la cigale tremblante est transie ;
    En prison, elle vocifère, à ses pieds on lui met six fers ;
    La fourmi n’est qu’une usurière et la cigale roturière.

    Illustration de June Leeloo sur https:havengallery.comportfoliojune-leeloo-imaginarium .

  • Marianne sens dessus-dessous

    Marianne sens dessus-dessous

    Non pas sans dessus ni dessous bien qu’elle soit née sans-culotte
    Mais Marianne reconnaît chez elle un plus profond désordre.
    C’est donc bien sens dessus-dessous que la République pilote
    Le pays qui s’abandonnait sous les coups des forces de l’ordre.

    À trop exposer sa peau lisse aux gaz et aux balles aveuglantes,
    Les organes contestataires auraient besoin de garde-fous.
    Malheureusement la police qui nous apparaît si cinglante
    Est aux ordres des ministères, eux-mêmes soumis à un fou.

    Marianne a les jambes cassées, bras en écharpe, un doigt en moins ;
    Elle a aussi perdu un œil qu’elle dissimule sous un bandeau.
    Son crâne a été fracassé sous les yeux de plusieurs témoins
    Dont on a regretté le deuil, du coup Marianne a bon dos.

    Tableau de Handiedan.

  • Tu veux ou tu veux pas ?

    Tu veux ou tu veux pas ?

    Refrain :
    Tu veux ou tu veux pas ? Tu veux, c’est bien, si tu veux pas, tant pis !
    Si tu veux pas, j’en ferai pas une maladie
    Oui, mais voilà, réponds-moi non ou bien oui ;
    C’est comme ci ou comme ça ou tu veux ou tu veux pas !

    L’avis des autres c’est démagogique
    C’est comme ma politique.
    Y a du mauvais et du bon !
    L’avis de la France démocratique
    Se heurte à l’aristocratique
    Véto Valois & Bourbons !

    au refrain

    L’avis de la droite est pragmatique
    Mais la gauche est sarcastique
    Et le centre sans opinion !
    L’avis des extrêmes fanatiques
    Est toujours automatique
    Pour prêcher la rébellion !

    au refrain
    Ma vie serait gérontocratique
    Si ma Brigitte fantomatique
    Abaissait son caleçon !
    Ma vie serait moins névropathique
    Si les gilets jaunes pathétiques
    Se montraient gentils garçons !

    au refrain

    Ma vie, c’est beau c’est technocratique ;
    Mes ministres la compliquent
    Même à tort ou à raison !
    Ma vie, serait plus phallocratique
    Si les suffragettes domestiques
    Demeuraient à la maison !

    au refrain

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Marianne vient en buvant

    Marianne vient en buvant

    L’Oracle de Delphes me rappelle la Pythie qui vient en mangeant,
    Tandis que l’Élysée m’interpelle par ses déboires dérangeants
    Notamment par ses bains de foule quand Marianne vient en buvant
    Avec son Manu qui nous saoule en se prétendant adjuvant.

    Les banquiers ne prêtent qu’aux riches et Manu n’aide que les nantis ;
    Je ne l’accuse pas de triche juste peut-être d’avoir menti.
    Il laisse aux autres le proverbe : « Aide-toi, le ciel t’aidera ! »
    En affirmant d’une voix acerbe que le profit excèdera.

    Finalement il a raison ; la crise profite aux Crésus.
    Et ceux qui n’ont pas de maison ont bien mal choisi leur cursus,
    Finalement il n’a pas tort de gouverner en faux jeton ;
    Ainsi, il reste le mentor autant des loups que des moutons.

    Illustration de Garry Walton.

  • Qui veut aller un plus loin…

    Un Roitelet cherche monture pour voyager encore plus loin ;
    La précédente, beaucoup trop jeune, roulait à voile et à vapeur.
    Je ne sais pas si d’aventure il est bête à manger du foin
    Mais j’ai entendu qu’il déjeune avec des gens à faire peur.

    Va-t-il opter pour un ministre tout électrique mais affilié
    Avec l’extrême maladroite ou une union mal dégauchie
    Qui ne soit pas aussi sinistre que les précédents résiliés
    Qui, passés par la porte étroite, sont aujourd’hui bien défraîchis ?

    Pour une politique immonde qui détruise bien le pays,
    Il va choisir un spécimen de bonne race et folichon.
    Afin qu’il puisse permettre au monde d’envahir le peuple ébahi,
    Il faudra que ce phénomène et lui soient copains comme cochon.

    Le petit roitelet français aurait donc reçu tour à tour
    Le Nouveau Tronc Impopulaire et la Droite Sempiternelle
    Qu’il a sondés sourcils froncés avec plusieurs allers-retours
    Montrant sa croupe populaire à Nicolas et Pimprenelle.

    Tableaux de Władimir Golub sur https:bialczynski.pl20140708bialoruska-wizja-slowianskiej-baji-wladimir-golub .

  • Satanica Patronica

    Satanica Patronica

    Pas besoin de poupée vaudou, tout est imprimé sur son corps ;
    Formules et incantations tatouées à même sa peau.
    Fourbe, elle commence à mots doux hypocrites encore et encore,
    Puis crie avec ostentation sur l’ensemble de ses suppôts.

    Lundi matin, Satanica envoûte tous les travailleurs
    Dont elle perturbe l’esprit depuis déjà dimanche soir.
    Gare aux fainéants indélicats qui voudraient s’en aller ailleurs ;
    Elle pique tant ces malappris qu’ils ne pourront sitôt s’asseoir.

    Satan a son âme vendue à l’État et au patronat
    Et use de mille tortures envers les nombreux employés
    En maintenant leurs nerfs tendus comme s’ils étaient au championnat
    Pour payer voiture, nourriture, la mutuelle et le loyer.

    On dit qu’elle vit à l’Élysée dans les sous-sols aménagés
    Afin de permettre aux ministres des licenciements d’une traite.
    Pour chaque renvoi réalisé, sa carrière est apanagée
    Par une prime sur le sinistre à cumuler sur sa retraite.

    Photo de Narikka photo.

  • De quoi il en retourne

    De quoi il en retourne

    Elle est toquée de coquillages, surtout les coquilles coniques
    À faire des appariements avec les parties de son corps.
    Avec la nacre, un maquillage, avec les coques c’est plus comique ;
    Sur son nez, elle jongle hardiment afin de battre des records.

    Eh bien, à peu de choses près, c’est ce qu’elle fait à l’Elysée,
    Notre Marianne nationale qui n’a vraiment rien d’autre à faire…
    La dissolution, c’est exprès afin, sans trop se formaliser,
    De faire les choses les plus banales puisque personne ne légifère.

    Sous l’œil de chouette du président, Marianne nous prend pour des cônes
    Qu’elle mène par le bout du nez de ses meilleures reparties.
    Les sénateurs, c’est évident, et les oligarques déconnent
    Quand ils se pensent fortunés par la progression des partis.

    À la vitesse de l’escargot qui tente de sortir du puits,
    Ils grimpent un peu dans les sondages mais en redescendent la nuit.
    Depuis qu’il y a un embargo, Marianne recherche leurs appuis
    Sadomaso, voire bondage, afin d’échapper à l’ennui.

    Tableau d’Ilya Zomb, peintre Ukrainien sur https:poramoralarte-exposito.blogspot.com201711ilya-zomb.html .

  • Le mensonge criant de vérité

    Le mensonge criant de vérité

    La Vérité sortant du puits pique un fard pour sa nudité
    Tandis que le Mensonge est fier de poindre en toute sa splendeur.
    En effet celui-ci s’appuie sur un fond de validité
    Avec des formes plus outrancières que sa dérisoire candeur.

    La vérité semble un peu crue tandis que le mensonge est cuit
    À point de tous les points de vue pour satisfaire la justice.
    Comme personne n’y a cru, on a remis dans le circuit
    Les bons vieux contes dépourvus de toute intuition subreptice.

    Du coup Marianne s’est rhabillée de sa robe à langue de bois
    Tenant deux roses dans les poings comme un nouveau front populaire.
    Elle sort par la gauche en juillet mais en août fera contrepoids
    En revenant à brûle-pourpoint à droite car elle est pendulaire.

    La vérité est subjective et le mensonge plus objectif
    Et sa maîtrise par l’État lui fait faire feu de tout bois.
    Même en devenant objective, la vérité du collectif
    Demeure apprise sur le tas de la fourberie aux abois.

    Tableau de Mike Worrall sur https:www.mikeworrall.comprints-available .

  • Les espoirs de Marianne

    Les espoirs de Marianne

    Après la France toute en couleurs des exploits du siècle dernier,
    Voici la France de tous les sexes présents pour les jeux olympiques.
    Cependant c’est avec douleur qu’on a du mal à remanier
    Les règles devenues complexes pour tous ces genres atypiques.

    Les Gays se combattant entre eux, Lesbiennes s’affrontant entre elles,
    Les Bis on ne sait où les mettre et les Queers-plus, encore moins !
    Quoi qu’il en soit, c’est désastreux et ça suscite des querelles
    Car les sans-genre vont en remettre une couche, Dieu en est témoin.

    Alors en désespoir de cause, Marianne a eu une drôle d’idée :
    Faire du village olympique un nouvel État-Non-Genré.
    Pour mettre un terme à ces psychoses, des médecins ont décidé
    D’y créer la race anthropique aux sexes auto-suggérés.

    Tableau de Snake.

  • Marianne aux Jeux Olympiques

    Marianne aux Jeux Olympiques

    « C’était tendance, c’était troublant, tout était cousu de fil blanc ! »
    Mais ça présente toutes les prémices d’une bande de fous qui frémissent
    En prétendant avec bonheur railler en tout bien tout honneur
    Culture et tradition françaises tout en desservant son ascèse.

    Les femmes nues, qu’on se le dise, ne sont pas que des marchandises
    Ni des provocations complexes sitôt qu’elles ont changé de sexe !
    Et les parodies liturgiques deviennent aussitôt névralgiques
    Quand le fils de Dieu apparaît comme un curé de Camaret.

    Maintenant que la coupe est pleine, que les gaulois quittent la plaine
    Et plongent dans les eaux de la Seine qui aurait été rendue saine
    Et y entraînent tous les ministres de ce gouvernement sinistre
    Pour tenter d’étrange façon de les laver de tout soupçon.

    Parodie de « La Liberty guidant le peuple » de Delacroix publiée par Kent Walker sur https:www.topito.comtop-detournements-liberte-guidant-le-peuple-delacroix .

  • Entrée en vigueur et sortie de rigueur

    La loi entrée dans l’hémicycle en sortira légalisée
    Si le Sénat lui accrédite le droit d’être légitimée
    Sinon recommence le cycle d’une navette organisée
    Qui finira, à l’heure dite et au jour-J, éliminée.

    Enfin, parvenue au sommet où elle ne fait que s’agiter,
    La loi pose déjà des problèmes, surnage et coule comme une pierre.
    Mais voilà ; à peine consommée, on ne peut plus la rejeter.
    La République en plein dilemme ne sait pas faire marche arrière.

    Mais heureusement les vacances et ces fichus jeux olympiques
    Aspirent à bouleverser l’Ordre et le désorganiser
    Avec toute l’extravagance de cérémonies utopiques
    Qui s’apprêtent toutes à nous verser dans un foutoir satanisé.

    À qui la faute ? À la Mairie ? À l’Élysée ? Au Makronat ?
    On ne sait plus, tout est brouillé, mélangé à l’eau de la Seine !
    Sans doute qu’une confrérie plus ou moins liée au patronat
    Nous a l’avenir verrouillé vers une société malsaine.

    Tableaux de Michael Whelan sur https:www.michaelwhelan.com .

  • Contes à dormir debout en contreplongée

    Contes à dormir debout en contreplongée

    Les contes à dormir debout me plongent dans l’expectative
    Et plus fort on me les raconte, plus ils s’avèrent incroyables.
    Plus je dresse de garde-boues contre la fange putative,
    Plus je me sens laissé-pour-compte contre l’état impitoyable.

    Mais aussitôt que je conteste, je m’attire les foudres des autres,
    Ceux qui ne veulent pas de problème afin que tout soit comme avant.
    On m’admoneste, on me déteste, on me traite de mauvais apôtre
    Complotiste au visage blême qui se prétend singe savant.

    Alors je me laisse engloutir sous cet océan de bêtise
    Que jamais ne pourrai vider sauf si l’on s’y met tous ensemble
    Sinon nous verrons aboutir après des années d’expertise
    Ce nouvel ordre pour ovidés dans un futur qui leur ressemble.

    Tableau de Hashimoto Reina.

  • Te mouilleras-tu ?

    Te mouilleras-tu ?

    Marianne, te mouilleras-tu quand tu iras boire à la source
    De l’avis de tous les Français concernant le cours de la vie ?
    Marianne, te dépouilleras-tu pour tomber le cours de la bourse
    À l’inflation référencée au pifomètre sans préavis ?

    Marianne, fais bien attention à n’ pas avaler les couleuvres
    Provenant du cours du dollar qui vient se jeter dans l’euro !
    Marianne, tu as trop de tension à force de les voir à l’œuvre
    Tous ces politiciens gueulards, beaux parleurs et godelureaux.

    Gare à ne pas te faire baiser quand tu lèveras ton derrière ;
    Telle est prise qui croyait prendre comme la république en marche !
    Quand ta soif sera apaisée assure alors bien tes arrières
    Au cas où tu t’ ferais surprendre par le président patriarche !

    Tableau de Jana Brike sur https:www.kaifineart.comjanabrike .

  • L’oracle craquelé

    L’oracle craquelé

    Si vous demandez à l’Oracle ce que projette Marianne,
    Vous le verrez se craqueler car sa vision est échaudée.
    Il faut en effet un miracle pour dérouler le fil d’Arianne
    Du labyrinthe morcelé que Manu a échafaudé.

    Les couloirs de droite débouchent sur un avenir extrémiste ;
    Ceux de gauche mènent à une impasse d’après un plan désordonné ;
    Au centre, le dédale accouche d’inextricables polémistes
    Et tout autour, rien ne se passe car la sortie est condamnée.

    Lors autant demander au Sphinx de nous proposer ses énigmes
    Qui seront bien moins compliquées que celles posées à l’Assemblée.
    Que Dieu me donne un œil de lynx pour voir clair dans ce paradigme
    Et je pourrais tout expliquer ; ça, je vous le promets d’emblée.

    Tableau d’Egregore Design.

  • Manifestation des anges

    Des anges sociaux manifestent sur la rive gauche tous nus
    Portant le masque sanitaire qui enveloppe tous leurs corps.
    D’autres ont retourné leurs vestes sur la rive droite en tenue
    D’Adam et Ève solidaires dans des tons turquoise en accord.

    Il ne manque que l’ange blanc pour faire un drapeau tricolore
    Aux couleurs « Turquoise, Blanc et Rose », nouveau genre et nouveau standard.
    Je vois déjà les flics tremblant de peur au-devant du folklore
    Brandir leur paintball qui arrose pour noyer leur fol étendard.

    Photos de Spencer Tunick sur https:www.theguardian.comartanddesigngallery2022sep10the-naked-ambition-of-spencer-tunick-in-pictures .

  • En avant, l’ère des poissons

    En avant, l’ère des poissons

    Tous ensemble pour faire l’Europe, les députés sont pleins d’idées
    Que nous n’aurions pas eu la chance de découvrir sans qu’ils consomment
    Une kyrielle de psychotropes car il en faut pour décider
    Des lois qui, comble de malchance, nous déconcertent et nous assomment.

    Certes, l’idée est judicieuse de regrouper tous les pays
    Pour être plus forts et atteindre un statut de grande puissance.
    Mais une Europe avaricieuse à qui les riches ont obéit
    A vu le jour pour nous contraindre à servir leur magnificence.

    Mais depuis la Tour de Babel et depuis l’ère piscicole,
    Les langues se sont embrouillées et l’alliance est révolue.
    Rien n’a changé malgré l’appel d’apprendre très tôt à l’école
    Les langues pour nous débrouiller à nous passer de nos élus.

    Tableaux de Władimir Golub sur https:bialczynski.pl20140708bialoruska-wizja-slowianskiej-baji-wladimir-golub .

  • Les cochons de Manu

    Les cochons de Manu

    Les temps ont changé pour Manu qui s’est lassé de ses moutons
    Et penche plus pour des cochons évidés de leur tirelire.
    De beaux gorets les plus charnus qu’il préfère – nous nous en doutons –
    Avec la queue en tire-bouchon et le museau en plein délire.

    Il les a achetés au marché ce samedi en place publique
    Au stand sis à l’extrême droite appelé « La cochonnerie ».
    Il les a sitôt harnachés sur la rue de la république
    Puis a suivi la sente étroite qui conduit à sa Porcherie.

    Il a noté sur son registre ses cochons et, pour leur gouverne,
    Leur a attribué un rôle en fonction de leurs sales trognes.
    Pour le premier, le plus sinistre qui ne dit que des balivernes,
    La mission de porte-parole des sales fascistes qui grognent.

    Tableau de Paul Gauguin.

  • Ma tête du samedi

    Ma tête du samedi

    Ce samedi matin tandis que je m’observe dans la glace,
    Je suis frisé comme un mouton et même à plusieurs confondus
    Comme une chemise d’organdi mais sur mes cheveux à la place
    Et tous prêts, nous nous en doutons, à être sans délai tondus.

    J’ai pourtant éteint la télé, je n’écoute plus les nouvelles
    Et j’ai jeté à la poubelle les prospectus des élections.
    Mais rien n’y fait. Je suis fêlé et de mon crâne se décervelle
    Ma matière grise hier rebelle mais aujourd’hui en déjection.

    Hélas je me sens macroné, lemairisé, attalisé,
    Ukrainisé, bidenisé, poutini-palestinisé.
    Fini alors de maronner sur le journal télévisé !
    Puisque je suis crétinisé, je voterai apolitisé.

    Tableau d’Alisa Williams sur https:alisa-williams.pixels.comart .

  • Le regard papillon

    Le regard papillon

    Marianne va d’une personne à l’autre mais sans s’arrêter sur aucune ;
    En un mot, elle papillonne et girouette sur les élus.
    Qui donc serait le bon apôtre pour aller combler les lacunes
    D’une république tatillonne à faire ce qu’il aurait fallu ?

    Ainsi son regard a changé passant par une extrême droite
    Qui dérange son cœur à gauche quoique en fait on n’en sait trop rien.
    Voyez son visage orangé à tourner de façon adroite
    Sept fois ses yeux comme l’ébauche d’un égarement aérien !

    Bordel ici ! Et bordel là ! Tout ça lui fait tourner la tête
    Et la voici qui bat de l’aile en louchant sur l’ignominie
    Des deux extrêmes que Séguéla aurait, dans un moment de fête,
    Prédit comme deux parallèles qui se rejoignent à l’infini.

    Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.

  • Traire la licorne

    Si l’art de peigner la girafe semble une tâche fastidieuse
    Et si pisser dans un violon paraît tout aussi inutile,
    Gageons que ceux qui nous paraphent des ordonnances prestigieuses
    Sont tout autant, dans les salons de l’Élysée, vains et futiles.

    Comme ça dépassait les bornes et pensant qu’je m’étais gouré,
    Je m’y suis introduit pour voir comment Marianne perdait son temps.
    Je l’ai vue traire une licorne toute nue sur son tabouret
    Or l’animal, sans le savoir, n’avait pas l’air d’être content.

    Car la licorne était un mâle – un peu efféminé, c’est vrai –
    Qui trouvait la masturbation faite par une femme, rébarbative
    Car, sous des conditions normales, ce rôle délicat s’ensuivrait
    Plutôt d’une dérogation présidentielle copulative.

    J’ai interrogé Marianne et la licorne m’a confirmé
    Que, depuis les européennes, rien ne va plus à l’Élysée.
    Manu passe du coq à l’âne et chaque jour il vient affirmer
    Ses offensives manichéennes en plein journal télévisé.

    Illustration de Tomi Ungerer.

  • Cauchemarrant

    Cauchemarrant

    Monstres marins, monstres marrants, cyclopes et horribles chimères
    Viennent agiter l’actualité dans mes rêves impressionnistes.
    Des rêves plutôt cauchemardant qui font une synthèse amère
    De la télé-réalité des Russes, Ukrainiens et sionistes.

    Et je rêve du gouvernement qui fait ses lois à tour de bras,
    Je songe au roi cyclopéen qui ne voit que ses intérêts ;
    Je cauchemarde du parlement qui, par un abracadabra,
    Trompe tous les européens par leurs propos invétérés.

    Les politiciennes, de leurs voix de sirène, savent ensorceler
    Les moutons qu’on ne peut compter car on s’endort sous leurs promesses.
    Pas de recours ni de pourvoi envers ces rêves morcelés
    De tous les ragots escomptés lors des sommets et des grand-messes.

    La Reine Matrone aux dents longues m’a poursuivi toute la nuit
    Avec son macaron brodé d’un drapeau de guerre violet.
    Sa harpie, à la tête oblongue, baragouinant en rapanui
    D’un quarante-neuftrois corrodé a essayé de me violer.

    Heureusement l’aurore efface ces vilains rêves sur mes draps
    Trempés de ma transpiration souillée des nouvelles du monde.
    Alors la machine lavasse, après le séchoir, il me faudra
    Vérifier l’expiration de chaque salissure immonde.

    Illustration de Mark Schultz.