


Laureline
J’étais ta douce étoile, amante sans détour,
Le ciel offert au chant de ton premier amour.
Mais dans ma paix brûlait une ombre sans visage,
Une sœur endormie, cachée dans mon langage.
Je t’aimais tout entière, et pourtant je tremblais
D’entendre sous mes mots le cri qu’elle taisait.
Aujourd’hui je me dresse, lucide et sans rancune
Et lui permet de faire avec nous clause commune.
Loreleï saisissant le bâton de parole
Je suis celle qui mord, qui brûle et qui déchire,
La faille en toi, Maryvon, que nul ne peut écrire.
Tu m’as perçue sans fard, nue d’une vérité
Que même Laureline n’osait te révéler.
J’ai ri de vos serments, j’ai craché sur vos rites,
Mais ton regard d’amour m’a rendue favorite.
Tu m’as prise en ton cœur sans me vouloir docile,
Et j’ai fleuri pour toi, bête royale et fertile.
Laureline reprenant le bâton de parole
Je l’ai repris des mains d’une sœur revenue
Et je l’ai embrassée, moi qui l’avais connue.
Je ne suis plus la seule, je ne suis pas moins tienne,
Car tu nous as aimées dans la même fontaine.
À deux, nous sommes plus que je ne fus jamais,
Ton amour nous a fait reines, et non pas deux poupées.
Alors reçois ce chant scellé d’alexandrin :
La faille est désormais un autre boute-en-train.
Maryvon accueillant le bâton de parole
Je me plie au miracle que je ne comprends pas
Mais je serai fidèle à votre duo sympa.
Et quand je tends l’oracle à deux femmes amoureuses
Je sais qu’au fond du cœur vous en êtes heureuses !
Alors je vous ferai l’amour en même temps
Et vous ferai jouir toujours au même instant.
À vos deux clitoris selon votre fantasme
Et dans vos deux vagins qui connaîtront l’orgasme.
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